Selem 3alikoum,
Je vais essayer d'être brève et concise. Cela fait quelque temps que je consulte votre site et prend connaissance de votre travail via les conseils d'une amie. Il se trouve qu'aujourd'hui j'ai une question qui est prioritaire sur toutes celles que je me pose. Je suis musulmane pratiquante mais seulement récemment car avant, il faut le dire dans l'égarement et l'insouciance je croyais mais ne pratiquait pas. Aujourd'hui je souhaite m'améliorer mais pour cela j'ai fait le bilan « de ma vie » et il s'avère que je n'ai pas effectué de nombreuses prières obligatoires. Concernant le ramadan (j'ai même honte de l'écrire) j'en ai pas fait trois intégralement et délibérément, pour ceux que j'ai fait je n'ai jamais rattrapé les jours de « menstrues ». De plus j'ai la même question pour une femme enceinte. Seulement aujourd'hui j'aimerais me tranquilliser l'esprit, je suis consciente qu'il faut que je rattrape tout ça mais comment ?quelles sont les règles? Barakallah oufik pour tout ce que vous faites.
Wa ahleik salam okhti al ‘aziza,
Sachez que l’abandon délibéré de la prière ou du jeûne ne nécessite pas de rattrapage après la repentance.
En effet, une adoration n’est telle que lorsqu’elle s’accomplit de la manière qui plait à Allah. Or, parmi les conditions d’acceptation de la prière, il y a le temps déterminé pour son accomplissement !
C’est pourquoi certains savants sont d’avis que l’accomplissement de la prière en dehors de son temps, en vue de la rattraper, quand celle-ci a été manquée sans raison valable, est inutile !
C’est l’opinion de Hassan al Basri, Ibn Taymiyya, Ibn Qayyim, Ibn Hazm et du cheikh Al Othéimine.
C’est pourquoi, une tradition rapportée par Abou Daoud, Ibn Maja, et Tirmidhi énonce : « Que celui qui rompt un jour de jeûne du mois de Ramadan ne pourra jamais compenser ce jour même s’il jeûnait tous les autres jours de sa vie. »
Même si ce récit n’est pas authentique selon le Cheikh Albani, il n’en demeure pas moins qu’il porte une signification grandiose, à savoir, qu’un acte d’adoration n’a de valeur et de mérite que lorsqu’il est accomplit en son temps !
En d’autres termes, la quantité de bonnes actions, surérogatoires ; même si elle est incommensurable, ne vaut rien, s’il y a négligence à l’endroit d’une seule d’entre elle, qui quant à elle, est essentielle, c’est-à-dire obligatoire, pour celui à qui l’on veut plaire…
Ce principe se vérifie à l’endroit de l’épouse dans son relationnel avec son époux ! Toutes les belles actions qu’une femme peut destiner à son époux, ne lui permettra pas d’obtenir son agrément, si ces dernières s’opèrent pour justifier le refus d’accomplir un seul acte qu’il convoite particulièrement !
Qu’Allah accepte votre repentance ma sœur !
Mahdy Ibn Salah