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As-salamou ‘alaykoum,

 

Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour les textes et vidéos que vous publiez, ça nous est très bénéfique, qu’Allah vous récompense grandement. Je ne sais pas très bien comment démarrer ce courrier pour vous demander conseil, tout est si confus dans ma tête, d’autant plus que j’avais une confiance limitée aux psychologues, ayant eu deux  expériences pas vraiment concluantes. Mais votre dernière vidéo (surtout le teaser) qui parlait justement du fait que voir un psy qui n’a pas, en plus, la connaissance d’Allah ne pouvait pas soigner. D’origine catholique, je me suis reconvertie il y a 11 mois après un long cheminement spirituel. Mariée depuis 17 ans, sans enfants. Mon mari n’est pas attaché à la religion catholique et n’a pas de croyance bien définie mais il est ancré dans les traditions familiales. Voilà donc le premier problème : mon mari n’est pas musulman, il ne veut pas en entendre parler ni lire le Coran et est très mécontent de ma reconversion et il est en même temps triste et a peur de me voir dans l’Islam, « d’avoir subi un lavage de cerveau » carrément de « foutre ma vie en l’air ». Il demande pourquoi j’en suis arrivée là. Parce-que pour lui il fallait être désespéré pour en arriver là. Il est vrai que j’ai cherché à me rapprocher à nouveau de Dieu il y a 3 ans alors que je n’allais pas bien psychologiquement et j’ai demandé de l’aide à Dieu pour supporter cette vie. Al hamdoulillah Il a répondu à mes prières et m’a menée à l’Islam. Au départ, il y avait un réel déni de la part de mon mari, « mais non, tu n’es pas musulmane, tu t’intéresses aux textes c’est tout », « ce n’est pas notre culture »… Sachant que je ne suis pas psychologiquement équilibrée, j’arrive à douter de mes réelles intentions. En plus, être entre deux modes de vie est très difficile à gérer. A tous les niveaux. Et, le fait que ma nourriture est encore souvent illicite, je sais que mes prières et mes invocations ne sont pas acceptées, que mes bonnes actions sont vaines. Alors je doute encore plus car ceci m’éloigne d’Allah et plus je m’éloigne d’Allah plus je doute... Dans ce contexte j’ai du mal à me réformer.  Je pensais que c’était normal au début car à 37 ans on ne change pas radicalement instantanément mais ça va faire un an et je n’avance pas, à part que je respecte mes 5 prières (en rattrapant le soir, et comme je m’enferme pour presque 1 h je me fais traiter de tarée). Quand je vois certains musulmans qui ont une lumière dans leurs yeux, dans leurs paroles, j’envie cette foi autant que la mienne est instable. Je n’arrive pas à m’organiser. Je voudrais suivre un programme d‘apprentissage ou des cours de religion. J’aimerais même partir dans un pays musulman pour en plus apprendre l’arabe et vivre auprès de quelqu’un qui m’apprendrait tout de A à Z et m’obligerait à me réformer (à me « dresser » même)… mais suis bloquée par mon travail, par mes obligations à la maison, par mes incertitudes. Au début je pensais pouvoir gérer une double vie mais je me rends compte que cette vie que je mène n’est pas compatible avec les valeurs de l’Islam (auxquelles j’adhère complètement même si je ne suis pas encore prête à tout appliquer) et que nous n’avons plus de projets en commun, si ce n’était acheter une maison… sauf que maintenant je refuse le riba, alors c’est un conflit en plus. J’en finis même par craindre de tomber enceinte (ce qui n’est pas arrivé en 15 ans…). Plus j’apprends la religion, moins j’aime la personne que je suis. Suis-je une hypocrite ? Suis-je encore dans l’Islam ? Ai-je réellement été guidée, moi ? Ou est-ce un délire psychologique ? Ou Allah m’a-t’il « utilisée » pour ensuite guider mon mari, qui à part son aversion pour les religions et l’Islam est une personne très gentille, droite et juste. Pourquoi est-ce écrit que tout serait si difficile pour moi, ce qui n’arrange pas mes tendances dépressives et auto destructrices ? Avant ma conversion j’avais lu qu’il était préférable de se séparer de son conjoint. Un frère m’a dit récemment qu’islamiquement, je ne devais pas rester une minute de plus avec lui ; en général, les sœurs me disent d’être patiente,  « incha Allah il changera ». Côté famille, je n’ai aucun soutien, je vis éloignée d’elle. Au final, je ne sais pas moi-même ce que je veux, ni ce que je ressens ! Mais je refuse qu’il souffre à cause de moi. Mais il souffre déjà. Alors je lui ai expliqué qu’il ne doit pas me placer au-dessus de tout car je peux le trahir alors que Dieu ne le trahira jamais. Un discours qu’il ne veut pas entendre. Je ne sais pas quelle est la recommandation religieuse vis-à-vis de cette situation (même si je dois prendre en compte l’exemple de Zayneb, la fille de notre Prophète –salla Llahou ‘alayhi wa salam) et suis incapable de prendre une décision. Et je n’arrive pas à déceler une réponse à mes prières de consultation à ce sujet. Baraka Llahou fik si vous avez lu jusqu’au bout… Qu’Allah vous protège et vous facilite dans vos projets. Egalement pour mon cher frère par qui ce message arrivera. Et qu’Allah bénisse notre Prophète et sa famille ainsi que ses compagnons.

 

Wa ahléikoum salam orti al ‘aziza,

 

Non, ma soeur, vous êtes bel et bien convertie à la religion musulmane ! Votre lettre brille de lumières ! Et sachez qu’une conversion de principe n’engendre pas nécessairement immédiatement une conversion pragmatique, c’est-à-dire que vous ne pouvez pas pratiquer entièrement d’un seul bloc tous les enseignements de l’Islam à l’heure de votre conversion. Et la preuve se trouve dans le Coran : « Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi ». Dis : « Vous n'avez pas encore la foi. Dites plutôt : Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n'a pas encore pénétré dans vos cœurs » [1]. En effet, il existe quatre principales étapes dans la foi :

-          La reconnaissance

-          La soumission

-          Le sacrifice

-          L’excellence

 

Le premier degré est celui de la reconnaissance de la vérité. Le second degré est celui de la pratique de cette vérité qu’est l’Islam. Le troisième degré est celui du sacrifice par la recherche de l’élévation de la vérité, et enfin le dernier degré est celui de la conscience de l’omniprésence divine.     

 

Ainsi, comprenez que cela n’est pas être hypocrite que de se trouver dans une situation de contradiction entre les valeurs et les actions, quand justement découle de cette dernière un malaise lié à l’opposition de deux identités diamétrales en soi ! En effet, l’hypocrite est celui qui associe sans gêne une apparence musulmane avec un fond non musulman. C’est, par conséquent, dans la pratique religieuse que l’hypocrite peut se sentir mal, à l’inverse du croyant qui se sent mal, quant à lui, dans le péché ! Ainsi, toute personne qui souffre de commettre des péchés ou d’entendre des insufflations démoniaques de négation de la vérité est un croyant, et ce quel que soit le péché ou l’insufflation, s’il n’y a pas adhésion du cœur ! Car la souffrance pendant ou après l’accomplissement d’un acte interdit témoigne du caractère dominant de la foi, et de l’incapacité du pécheur à vaincre la tentation instantanée ! A ce sujet, une tradition énonce : « Un serviteur commit un péché et dit : « Ô Allah, pardonne-moi mon péché. Et Allah dit : Mon serviteur a commis un péché et a reconnu qu'il y a un Seigneur qui pardonne les péchés et punit pour eux. Puis il pécha encore et dit : Ô Allah, pardonne-moi mon péché. Et Allah dit : Mon serviteur a commis un péché et a reconnu qu'il a un Seigneur qui pardonne les péchés et punit pour eux. Puis il pécha encore et dit : Ô Allah, pardonne-moi mon péché. Et Allah dit : Mon serviteur a commis un péché et a reconnu qu'il a un Seigneur qui pardonne les péchés et punit pour eux. Fais ce que tu veux, car je t'ai pardonné. »[2] Cela dit, quand le regret et la souffrance de commettre un péché disparaissent, de telle sorte que la symbiose s’installe, au sein d’une même personne, entre les péchés capitaux et l’adoration, par exemple, alors là nous avons effectivement affaire avec une forme avancée de l’hypocrisie, ou Satan utilise l’apparent d’une personne pour en pervertir une autre à l’apparence similaire, grâce justement à la ressemblance des apparences ! Saisis, par déduction, qu’il existe aussi des suppôts du diable chez ces barbes et ces jilbab !

 

Comprends ma sœur fillah, que beaucoup sont enchaînés par le péché à cause de leur environnement puisqu’en effet, à défaut d’atteindre seul le troisième degré de la foi, qu’est le sacrifice pour l’élévation de la parole d’Allah, il est nécessaire de rejoindre soit un groupe de croyants unifiés par cet objectif, soit une personne ayant atteint ce degré ! Sans ce groupe et une proximité lumineuse, la majorité des musulmans de France, en raison de l’incapacité intrinsèque qui caractérise les suiveurs, est condamnée à faillir face à la tentation environnementale ! Sache aussi, qu’aux yeux d’Allah, l’incapacité n’est pas une excuse et un prétexte car tout le monde est capable au moins de se donner les moyens de ne pas faillir, en émigrant par exemple, pour rejoindre un environnement sain, un groupe ou un guide spirituel. C’est pourquoi, Allah dit : « Ceux qui ont fait du tort à eux mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : Où en étiez-vous ? [À propos de votre religion] – « Nous étions impuissants sur terre », dirent-ils. Alors les Anges diront : « La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer ? » Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! A l’exception des impuissants : hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie : A ceux-là, il se peut qu’Allah donne le pardon. Allah est Clément et Pardonneur. »[3] C’est une connaissance qui transparait en filigrane dans tes propos suivants : « Je n’arrive pas à m’organiser. Je voudrais suivre un programme d‘apprentissage ou des cours de religion. J’aimerais même partir dans un pays musulman pour en plus apprendre l’arabe et vivre auprès de quelqu’un qui m’apprendrait tout de A à Z et m’obligerait à me réformer (à me « dresser » même)… mais suis bloquée par mon travail, par mes obligations à la maison, par mes incertitudes. »

 

En final, ma sœur fillah, tu es rentrée dans la religion musulmane et ta foi est éprouvée dès ton adhésion ! Et c’est un honneur, crois-moi ! En effet, les convertis sincères devant Allah, d’une manière générale sont  souvent supérieurs dans la foi aux musulmans de naissance car les sincères, parmi eux, franchissent souvent le troisième degré de la foi directement par leur sacrifice à placer la volonté d’Allah au dessus de tout. Les musulmans de naissance, pour la plupart, quant à eux, ont une pratique plutôt traditionnelle et habituelle sans réelle profondeur, car héritée des parents et de l’environnement. Les "musulmans" de l'habitude et par parole ne sont croyants que lorsque leur foi n’est pas mise à l’épreuve… Cette catégorie là, crois-moi, est inférieure à la station que tu peux atteindre par ton sacrifice à délaisser ton époux pour plaire à Allah ! En effet, comme tu le cites, Zaynab, la fille du Prophète était l’épouse d’Abi al-As Ibn ar-Rabi avant l’Islam. Quant elle se convertit, son mariage fut dissout et elle rejoignit son père. Ensuite, quand le mari se convertit, le Prophète lui rendit sa femme[4]. Donc, ton mariage est annulé depuis ta conversion et tu es en délai de viduité à compter de cette date, dans lequel ton mari reste cependant prioritaire sur toi, s’il se convertit.

 

Tu es éprouvée et tu dois éprouver aussi ton époux, n’écoute pas ces ignorantes qui parlent par l’émotion et non par la vérité et la raison. Propose par déduction à ton époux, de te récupérer par son adhésion à l’Islam car Abou Talha a épousé Um Soulaym et la dot offerte était l’Islam car la femme s’était convertie avant l’homme et quand celui-ci a demandé sa main, elle lui dit : « si tu te convertis, je t’épouse. »[5] S’il refuse, quitte-le et, sois convaincue qu’Allah te réservera un meilleur destin !

 

Qu’Allah t’accompagne !

Mahdy Ibn Salah

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] C49/14
[2] Boukhari
[3] C4/97
[4][4] Tirmidhi, Abou Daoud, Ibn Maja
[5] Nasaï
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