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Written by ok  •  Category: Mariage  •   •  Hits: 3028

Salam aleikoum

Comment une jeune fille peut-elle évaluer si un homme a une moralité et une religion convenable pour devenir un bon conjoint pour elle ? Si un prétendant se présente à une fille avec un niveau tel que la fille juge bon mais avec (des points à améliorer, tels que la musique et d'autres points semblables) et que la femme hésite à s'engager car idéalement elle voudrait un homme plus " rigoureux" (niveau religion) dans ce cas est ce qu'il s'agit là d'une ruse du sheitan (recherche du meilleur) ou alors est-ce un sentiment légitime de choisir ce qu'elle exige. Est-ce  ici son nafs ou sa raison qui l'a fait douter ? Enfin, pouvez-vous s'il vous plaît apporter des éclaircissements sur la notion de « kufu » ?


Allah y jezikoum

 

Wa ahléikoum salam,

Ta question est un peu difficile, j’ai même envie de te répondre, pour faire court, qu’il n’existe pas de personnes compatibles au sens complet du terme dans le sens où le mariage est, hélas, pour beaucoup plus une épreuve qu’un paradis sur terre, un effort à rendre compatible par la patience, la discussion (quand elle est possible), et la révélation deux personnes différentes par l’alliance légale des corps ! Aussi, comprends qu’il y aura toujours des points de mésentente entre les deux éléments du couple… Le but n’est donc pas de trouver son parfait identique avant de se marier et de fuir, par la suite, son conjoint à la première épreuve dans le foyer ! Le but est de tendre vers l’unité, après le mariage, par le combat des différences qui font la désunion, que cette différence concerne les opinions, les émotions ou les actions… De telle sorte que l’amour soit construit puisque volontaire et non fortuit ! La différence entre un amour de construction et un autre accidentel est que le premier assure sa pérennité par lui-même tandis que le second est occasionnel, c’est-à-dire lié à l’absence d’épreuves, donc destiné à disparaître où à faire souffrir !

 

Le vrai amour est celui qui résiste

A l’épreuve de la rivalité

Aimer c’est donc être alchimiste

Et transformer le multiple en unité

 

Mais je reconnais la nécessité d’un minimum sur la base des deux dimensions suivantes :

-          L’adéquation spirituelle (sincérité, piété, caractère)

-          L’adéquation temporelle (intellectuelle, physique, culturelle)

Ainsi, ce n’est pas être manipulé par sheytan que de vouloir une personne vérifiant des caractéristiques précises. Bien au contraire ! Quand ces caractéristiques sont légitimes et qu’elles sont le fruit de ta personne et de ta raison ! Par contre, tous les critères de choix sont modulables et peuvent évoluer avec le temps et les compréhensions car le mariage peut être motivé par différentes philosophies ou différentes intentions, et là, sache que Satan peut intervenir en te poussant à choisir selon telle manière de voir plutôt qu’une autre !

L’idéal pour une fille serait de consulter une personne sage, de préférence un homme afin de s’enquérir de la fiabilité d’un prétendant. C’est le tuteur qui doit, en réalité, s’atteler à cette tâche ! A défaut d’avoir un tuteur responsable, vérifiant les caractéristiques du tutorat authentique, je te conseille de prendre conseil auprès d’une personne de science et de sagesse afin que cette dernière puisse t’exhorter de la meilleure manière et de vérifier la fiabilité de ton prétendant car les vrais visages, malheureusement ne se reconnaissent que dans l’épreuve ! C’est pourquoi l’un des traits de l’hypocrisie est le non respect des règles de l’éthique lors du conflit ! Ne te fie donc pas aux belles paroles de ton prétendant, ni à sa belle apparence quand tout va bien, mais regarde ses réactions dans l’épreuve, reste-t-il identique à ses valeurs ou change-t-il de visage et de comportement ?

 

En ce qui concerne la notion d’équivalence (كفاءةc’est ce qui, chez les savants ou les tuteurs, permet de légitimer ou de s’opposer à une alliance respectivement par équivalence ou dissemblance dans différents domaines comme la religion, le physique, l’intelligence… Ainsi, une trop grande différence dans l’un de ces domaines peut légitimer une opposition à un mariage comme la présence d’un handicap physique, l’accomplissement de péchés capitaux ou le trop grand écart au niveau intellectuel et social. Soulignons que l’équivalence ne s’applique pas à la couleur, à la race, ni à la situation financière…

 

Mahdy Ibn Salah

           

  

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