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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Mariage  •   •  Hits: 2507

 

Assalam alaykoum cher compagnon,

 

Avant toute chose j'espère que tu te porte bien, car je n'ai pas pris de tes nouvelles depuis ton départ...j'espère que les maux affectant notre communauté n'influe pas trop sur ton moral là ou tu te trouve, qu'Allah ta'ala améliore notre condition. Je me suis aussi permis de t'écrire afin de rebondir sur l'article de la sœur qui décrivait sa situation et le fait que son père imposer à son prétendant le mariage civil alors que ce dernier était contre. Je suis complètement en accord avec tes réponses, cela dit il existe des situations très complexes, et je pense que certaines sœurs n'ont aucune envie de ce marier à la mairie, ni trouve aucun plaisir, aucun désir, mais étant donner que les divorces sont devenus très courant dans notre époque, elles veulent s'assurer un revenu dans l'éventualité d'un divorce dans le cas ou celles ci ont des enfants, car certaines mères malheureusement se retrouvent toutes seules après leurs divorces avec un foyer à assumer financièrement. Et beaucoup respecte leurs obligations pendant leurs mariages et les oublies après, et à leurs yeux seul le mariage civil leur garanti un revenu de la part de l'ex-mari. En bref mon interrogation est sur l'utilité du mariage civil, pour une union qui va engendrée des enfants, et qui va se conclure par un divorce. Quelle solution existe-il à ce problème ? Fi amaniLLAH. Hassan


 

 

Wa ahléikoum salam, mon très cher compagnon,

 

Cela fait plaisir d’avoir de tes nouvelles, et el hamd lilah je me porte bien, j’espère qu’il en va de même pour toi. Tu as raison de mettre l’accent sur le fait que ce qui peut stimuler le mariage civil est l’assurance d’une pension à l’endroit de la femme et des enfants dans le cas d’un lâche abandon de la part de l’époux.

 

 Cela étant, la manière de calculer et de verser cette pension en France, ne correspond pas à celle de la loi musulmane car dans la loi musulmane, seule la femme peut la recevoir, et ce, seulement durant son délai de viduité qui peut la plupart des cas ne durer que 3 menstrues ce qui n’est pas le cas dans la loi française! A l’opposé, des enfants, qui dans l’islam, ont droit à une pension jusqu’à leur mariage, pour la fille, jusqu’à l’aptitude à travailler pour le fils.

 

Ainsi, si je m’oppose au mariage civil, c’est en partie pour éviter de juger selon une loi autre que la loi d’Allah, car la législation par une autre loi que divine pousse à des injustices à l’endroit du partage des biens et du versement des pensions !

 

 Mettez vous à la place de cette sœur qui a bossé dur pour acheter une maison et qui après la séparation d’avec son mari paresseux, se voit imposer le devoir de partager avec ce dernier, son bien à la hauteur de 50% alors que son époux n'a pas participé à l'achat de la dite maison ! C’est cette même sœur qui me dira d’ailleurs un jour : « plus jamais de mariage civil ! »

 

Et j’en passe de ces exemples d’injustice qui découlent de la législation par une loi autre que la loi divine. Que dis-je ! En France, ce n’est pas toujours à l’homme de verser une pension, une femme peut aussi verser à son mari une pension quand elle a de gros revenus ! Alors que ce cas de figure n’existera jamais dans l’islam puisque c’est toujours à l’homme de payer pour les femmes de son entourage (mère, sœur, fille, épouse) ! Le mariage civil ne profite pas toujours à la sœur ! Comprenons !

 

 Ajouter au faut, que si l’époux n’a aucun revenu comment l’Etat pourra-t-il lui prélever une pension, quand un grand nombre de citoyens ne peuvent déjà plus payer leurs amendes et leurs factures !


Ainsi, les trois principales raisons qui me freinent par rapport au mariage civil sont :

  • le fait qu'il découle de la dépersonnalisation des musulmans à l'égard de leur identité musulmane, consécutivement à une dévalorisation du Coran et de la Sunna au profit de la valorisation de ce qui s'inscrit uniquement à l'intérieur du système impie 
  • le fait qu'il peut contraindre à se faire juger par une autre loi que la loi d'Allah
  • et enfin, le fait qu'il jette le déscrédit, quand il est imposé, sur l'époux en le rendant potentiellement capable d'abandonner sa famille sans assumer ses responsabilités  

 

En final, la solution est simple, il ne faut pas s’engager, ni donner sa fille, s’il y a un doute à l’endroit du prétendant car il n’y a aucun bien dans un mariage où l’on s’engage tout en voulant anticiper une trahison future ! L’amour et le contrat de mariage sont des choses qui gravitent autour de la notion de la confiance ! Sans confiance, il ne faut pas s’engager car s’engager en voulant anticiper un lâche abandon, c’est insulter le prétendant en le considérant comme un potentiel traître !

 

Quelle bénédiction peut-il y avoir dans une alliance qui débute avec tel sentiment ?


Mahdy Ibn Salah

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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