Entre la sagesse et le vice,
Se trouve une vertu à équidistance,
Qui n'est ni l'intelligence, ni la malice,
Et, que l'on rencontre souvent dans l'enfance.
Si la sagesse consiste à agir,
En vue de bonnes conséquences,
La malice consiste à conquérir,
En vue de trahir par la fausse apparence !
La terre est peuplée de sages et de vicieux,
Que l'on distingue par la différence,
Des intentions, face au juste milieu,
Qu'est ici l'innocence par la transparence.
Que je l'aime cette vertu en toi,
Même si elle t'ampute d'une partie de la conscience,
Car elle m'impose le devoir de rester auprès de toi,
Pour te compléter et t'enseigner la prudence.
L'innocence est donc une raison,
Pour souder deux choses à distance,
Quand le danger découle de la séparation,
D'un couple dont l'amour et la confiance sont essence !
Désolé, j'ai failli à ma mission,
Et ce par inadvertance,
Quand, de cette petite muraille, je t'ai vu tomber sur le front,
Et souffrir de tes plaies dans les pleurs et l'impuissance !
Et là, tu m'as serré dans tes bras,
Me traduisant par ce geste ce que tu penses,
A défaut de l'entendre aujourd'hui directement par ta voix,
On appelle toujours notre bien aimé, en premier, dans la souffrance.
Ô mon Seigneur, protège-la !
Toi vers qui s'orientent mes espérances !
Ne laisse personne, en son cœur, prendre la place qui me revient de droit,
Et assure, mieux que je ne te « remplace » ici-bas, auprès d'elle, ma suppléance !
Mahdy Ibn Salah