J’ai composé beaucoup de poèmes,
Pour toutes ces femmes de mon parcours,
A qui l’on dit, le premier jour, « je t’aime »
Et que l’on oublie, les seconds jours…
La beauté que j’ai recherchée,
Pour conquérir, ces belles créatures,
Je la puisais de la fusion et de l’unité,
De la forme et du fond de mon écriture.
La beauté attire, et par l’amour elle se développe,
Tandis la laideur fait fuir et nous répugne par le dégoût,
Quand l’intérieur contredit, en effet, la belle enveloppe,
De ces imposteurs difformes à l’âme égoût.
Alors comment ne pas t’aimer ?
Toi qui ne connais point la contradiction,
Et qui n’est point composé,
Un, dans toutes ses dimensions !
Je crie de douleur et du désir de te rencontrer,
Pour apaiser mes pleurs et mes incompréhensions,
De manquer à concilier ton unité dans la multiplicité
Et de pécher à remplir de fausses divinités, mon cœur, en perdition !
Quel bonheur que de t’aimer,
Surtout dans la souffrance et le malheur !
Car, toujours, dans l’épreuve un bien aimé,
Se colle à son amant, en humble serviteur !
Je t’aime, dans tous les cas, comme je ne te l’ai jamais dit,
Directement par mes sentiments qui te prennent comme Apex,
Je t’aime indirectement aussi,
Par l’amour de celle qui serre avec ses petits doigts mon index.
Si l’amour s’intensifie,
Quand se rapprochent les deux amants,
N’est donc pas amoureux de Lui,
Celui qui ne s’impatiente pas du Ramadan.
Si notre prophète a dit,
Que le jeûne infini ne peut compenser un jour manqué,
C’est pour nous enseigner par le mois béni,
Que l’adoration n’est valable qu’en son temps déterminé !
Aime donc ton Seigneur,
Mais ne l’aime pas que Lui,
Aime ce qu’il aime aussi,
Afin qu’il fasse de toi, son véritable unificateur.
Et ne ressemble pas à ces déchets,
Qui prétendent aimer, mais sans sacrifices,
Prenant, dans le secret, leur amant comme un objet,
Pour réaliser l’intérêt d’une âme pleine d’artifices !
Mahdy Ibn Salah
