BismilLah Arrahmane ArrahimDans le prolongement de la réflexion sur la féminisation des hommes et la virilisation des femmes, je souhaite aujourd’hui aborder un thème hautement explosif qui concerne beaucoup de mes chères sœurs d’origine maghrébine : le syndrome du sauveur.
Ce syndrome dont sont atteintes beaucoup de mes sœurs consiste en la volonté de secourir les autres, et plus particulièrement les hommes, en cherchant à travers eux une estime d’elles-mêmes inexistante. En effet, les sauveuses recherchent des partenaires particulièrement vulnérables et démunis. Les hommes équilibrés ne les intéressent pas, car ce qu’elles cherchent à travers ces hommes faibles, c’est de se constituer une force qu’on a refusé de leur octroyer dans leur enfance. Ainsi, elles ne sont attirées que par les hommes à problèmes, ceux qu’elles pourront sauver, ceux dont les problèmes sont tellement complexes que leur estime d’elles-mêmes deviendra alors proportionnelle à la complexité des problèmes déliés. Ce syndrome est particulièrement présent dans la communauté musulmane d’origine maghrébine, car elle est plus que toutes en manque d’amour pour elle-même, laissant ainsi Satan exploiter ces cœurs meurtris et faibles afin de les amener dans les tréfonds de l’Enfer.
Ce syndrome constitue non seulement une volonté d’aider l’autre, mais c’est surtout un besoin d’aider l’autre, car la porteuse de ce syndrome ne se sentira existée que si elle a l’illusion de « servir la cause ». Finalement, si l’on réfléchit bien, il s’agit bien d’une maladie de l’égo, car qui à part l’égo peut nous amener dans des bassesses comportementales aussi profondes…
Ce couple de déséquilibrés est donc basé sur la satisfaction de deux égos diamétraux : celui qui sauve, et celui qui est sauvé. C’est pourquoi Allah ne met aucune bénédiction dans ce type de relation, car il s’agit bien d’un chirk, puisque des divinités humaines ont été mises en finalité.
Ces partenaires s’attirent naturellement, je dirais même inconsciemment, car la sauveuse refuse, et a même peur de l’homme équilibré. Cependant, dans ce déséquilibre, il y a bien un élément qui souffre plus que l’autre : c’est l’élément qui donne. Car au fond, le sauveur donne en espérant recevoir cet amour dont il a été injustement amputé. Certaines personnes se complaisent dans cette situation jusqu’à la fin de leur vie, jusqu’à atteindre des degrés inconcevables d’irrespect envers soi.
Voyez donc la situation des mamans maghrébines, tellement elle est pathétique. Ces mamans de la soixantaine, ces mamans aux 6 enfants, ces mamans aux 4 césariennes, ces mamans battues et humiliées pendant toute leur jeunesse, ces mamans qui ont sacrifié leur vie pour leurs enfants et leur mari, ces mamans rongées par la solitude et la nostalgie de leur pays…
Ces mamans là, à 65 ans, attendent le bus à 4h du matin, sans pouvoir prier à l’heure, pour faire le ménage à l’usine du secteur, son fils ne pouvant pas la ramener puisqu’il vient de sortir de soirée complètement défoncé, elle a ramené son panier, elle a enlevé son voile, elle est à l’heure au travail, parlant un français approximatif, faisant parfois les bises aux collègues, ramenant les gâteaux de l’Aïd en espérant une prolongation de son CDD, elle envoie une partie de son salaire à son mari remarié au bled pour justifier la dégradation de sa jeunesse, le fait qu’elle soit hors-service, elle donne une partie à son fils pour qu’il puisse s’acheter des cigarettes, le pauvre, il ne trouve pas de travail. Quand il lui reste un pécule, elle l’envoie à sa sœur au bled pour s’acheter des médicaments, et fait la queue aux restos du cœur pour rentabiliser son salaire.
Vous pensez mes sœurs que votre situation est différente de la leur ?!?
Vous pensez mes sœurs qu’à 65 ans vous aurez enfin trouvé le bonheur dans ce type de relation malsaine et sans cœur ?
Vous pensez mes sœurs qu’en assistant un homme, vous contribuez à ce qu’il devienne homme ?
Jusqu’à quand allez-vous vous manquer autant de respect, celui-là même dont Allah en personne vous a doté ?
SoubhannaAllah mes sœurs, pourquoi cherchez-vous à briller alors que vous êtes déjà en or, et qu’il suffit pour ce faire d’enlever cette carapace et de vous soumettre à l’Exalté ?!?
Pourquoi contribuez-vous à maintenir ces hommes efféminés qui vous désavoueront le jour du Jugement dernier ?
Pourquoi avez-vous si peu de respect pour vous-même alors que si nos forces étaient réunies, l’on forcerait ces efféminés à choisir soit le droit chemin, soit celui de la perdition ?
Vous valez mieux que ça mes sœurs, si vous saviez le pouvoir que vous aviez entre vos mains…
Si vous connaissiez votre valeur intrinsèque auprès du Seigneur, vous fondriez d’humilité, et imploreraient l’Exalté de vous sortir de cette dépendance macabre qui ne mènera qu’à votre perte et à votre déchéance…
Quand je pense aux femmes du prophète, paix et salut sur lui, elles nous regarderaient vraiment avec un profond mépris tellement elles avaient du respect pour elles-mêmes. Cette même Aisha qui répondit lorsqu’on l’accusait d’adultère :
« Je sais par Dieu que vous avez entendu cette histoire et que du fond de vos esprits vous y avez tous cru et quand même je vous crierai mon innocence – et Seul Dieu sait à quel point je le suis – vous ne me croirez pas et si j’avoue avoir commis ce péché – et Dieu Seul sait que j’en suis innocente – vous allez me croire ! Je n’ai rien à vous dire de plus, mais je terminerai par ce qu’a dit le père du Prophète Joseph, paix sur lui : « La patience est une belle chose et Dieu me viendra en aide contre ce que vous avez raconté » (C 12/18).
Ya wallahi mes frères et sœurs, vous le paierez un jour, si vous ne vous réveillez pas, vous le paierez très cher, car Allah nous a donné un temps limité pour confirmer Sa révélation, et il ne dépend que de vous de renier le Lapidé…
Et Allah est le plus Savant.
Votre sœur FiLah, Hayet de Lyon
Bonne soirée à vous