Consultation thérapeutique de groupe (réunion en ligne) -sur rdv Rejoindre la réunion

Arrow up
Arrow down
Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Spiritualité  •   •  Hits: 2082

bateaucoule

As Salam Alaeykom

Tout d'abord, qu'Allah swt vous accorde la plus belle récompense pour tout ce que vous faites au service de la Oumma, amine, qu'il vous accorde une foi encore plus ferme ainsi  qu'à tous nos frères et sœurs amine. Je vous écris non pas pour obtenir des conseils au niveau de  ma foi, J'essaie de faire des efforts, mais je me sens comme "vide" de l'intérieur, je ne ressens pas ce « khouchou », je ressens un gros manque de sincérité de ma part,  j'ai l'impression de faire mes actes de manière mécanique, j'ai peur de savoir ce qui va se passer dans l'au-delà, donc ça m’empêche de me documenter là-dessus, pareil pour la tombe, les grands péchés n'en parlons pas, j'ai peur de lire le Coran, d'ailleurs je n'ai commencé à le lire qu'hier pour vous dire, j'ai le cœur très serré quand je le lis, comme un gros point, j'ai toujours l'impression de douter de tout sur la religion, surtout quand je lis les passages sur l'unicité, quand je lis des passages sur les hypocrites, les pervers, ça me fait encore plus cet effet!!  Je dois dire aussi que je suis assez fragile d'un point de vue psychologique, quand tout va bien ça va et dès qu'il m'arrive une épreuve je suis tout sauf patiente, j'ai du mal à distinguer mes négativités des waswasses. Je suis devenue égoïste avec le temps alors que ça ne me ressemble pas, et je n'arrive pas à fermer la porte du passé quant à mes échecs, ça me frustre beaucoup!! J'ai toujours  écouté énormément de musique depuis mon adolescence, j'ai arrêté il y a deux ans mais il reste encore des traces, (frissons) C'est assez paradoxal car j'encaisse d'une manière générale, mais quand il s'agit de moi, je perds confiance en moi, j'ai toujours eu un gros problème d'estime. J'ai toujours eu peur des gens également et moins peur d'Allah alors que c'est le contraire qui doit se produire!!! Je me rends compte aussi que j'ai toujours voulu plaire aux créatures surtout! Je me sens très mal par rapport à tout ça. Coté waswasse, ça donne des insultes, des actes d'adoration avec des noms vulgaires, quand je pense à Allah c'est toujours de manière négative, quand je lis les histoires de compagnons, mon désespoir s'amplifie quant à leur piété. En définitive je me rends compte de mon instabilité et je veux en finir avec cela, j'ai beaucoup de choses à changer dans mon intérieur mais par où commencer?? Quant au cheminement dans la religion, je ne sais pas non plus par où commencer?? Il y a tant d'informations sur internet que je ne sais pas comment faire. Qu'Allah swt vous accorde sa bénédiction dans votre vie et  pour le temps que vous allouerez à mon mail amine.

Wa ahléikoum salam, orti al karima,

Je suis actuellement en train de composer un ouvrage de synthèse, concernant mes travaux en médecine spirituelle, que j’enseignerai cet été incha Allah. Et votre mail me confirme la bonne configuration de cet ouvrage car j’ai effectivement décidé de placer la partie thérapie en premier, avant celle de la spiritualité intellectuelle et pragmatique.

Pourquoi ? Parce que j’ai remarqué que les gens d’une manière générale sont avant tout malades et ils ont besoin de se soigner, avant d’entreprendre de s’engager.

Les raisons de ces maladies, me diriez-vous, sont bien évidemment consécutives d’une absence d’éducation intellectuelle et spirituelle, si bien que débuter par l’éducation sera apparemment la solution.

Or, ce n’est pas le cas car les maladies qui résultent justement de l’absence de l’éducation sont devenues « polarisatrices » dans le sens où ne pas se consacrer à elle de manière entière perturbera inévitablement l’éducation intellectuelle et spirituelle, sensé les faire disparaître, de sorte qu’une personne qui aspire à apprendre et à s’engager dans la voie de l’islam sans se soigner au préalable risque de faire : soit du sur place, soit de limiter la pratique à son aspect extérieur uniquement !

Votre mail met donc en relief une règle fondamentale : la nécessité de se soigner avant de songer à cheminer.

Il en va de même à l’échelle collective, si vous aspirez à créer une structure utile à la communauté sans tenir compte de l’état de ses membres, vous risquez inévitablement de l’asphyxier de l’intérieur. D’où le devoir de veiller à la bonne spiritualité de tous les membres qui composent une structure !

Comprenez ma sœur fillah que la maladie est une faille par laquelle se gaspille de l’énergie et de la lumière. Il est donc nécessaire de veiller à la soigner afin de pouvoir ensuite ambitionner d’avancer, à l’imitation d’un bateau troué qui doit calfeutrer au préalable ses trous, s’il tient à avancer.

De la même manière qu’il serait fou de chercher à avancer dans un bateau troué sans tenir compte de ses trous, il est, par déduction, insensé aussi de songer à apprendre et à pratiquer l’islam, sans songer à se soigner de nos maladies, qui nous empêcheront de bien pratiquer notre islam. Et certaines personnes sont tellement malades qu’il est suicidaire de songer à les soigner ou de les inclure dans une dynamique collective ! Saisissez !

Et quand je parle de maladie, je ne parle pas de maladie physique mais bien de maladies spirituelles. Et certaines d’entre elles sont invisibles, et à l’instar du monoxyde de carbone, on ne les voit pas venir, et elles nous tuent le cœur sans que l’on s’en aperçoive !

Je vous invite à adhérer à l’un de nos cercles spirituels (contactez cette adresse: This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.)et à vous inscrire à nos séminaires qui auront lieu cet été bi izni lah. Et que la distance ne soit pas un obstacle pour vous ! Que dis-je ! Que rien ne soit un obstacle à votre cheminement vers Allah, pas même vos parents, sinon cet obstacle, comprenez le bien, deviendra, en votre poitrine, une idole rivale d’Allah !

Et, votre « la ilaha ilal lah » sera, par conséquent, déficient car quand quelque chose nous empêche d’obtenir l’agrément d’Allah c’est que ce quelque chose prend la place dans notre cœur d’une divinité, qui n’est par déduction pas reniée, et ce, en opposition complète avec le sens de notre attestation de foi, qui veut que l’on renie la divinité à toute chose en dehors d’Allah !

Mahdy Ibn Salah

 

 

  • No comments found