Je reprends l'écriture de mes fameux mémoires après une longue pause ! Franchement, je ne sais pas à quoi va ressembler ce texte ? compte tenu du fait qu'il n'y a actuellement pas de fil conducteur mais incha Allah, je finirais bien par le trouver, mais probablement à la fin...
Il y a des gens qui écrivent en sachant, à l'avance, ce qu'ils doivent écrire, et il y en a d'autres qui écrivent, en découvrant ce qu'ils écrivent ! Moi, je fais plus partie de la seconde catégorie. Motivé par le commentaire de Onna Bugeisha, ou plus disposé à écrire en raison de mon éloignement vis-à-vis de la ville ? A vrai dire, il n'est pas aisé de produire intellectuellement quand nous sommes en voyage, et pour tout vous dire, je ne savais même pas que j'allais l'entreprendre, il y a peu...
Déjà presque 4 mois que je suis sur la route, avec plus 5000km parcouru, j'ai l'impression de revivre l'époque des routes de la soie où voyager s'opérait à travers tous les continents ! Avec le recul, je commence à voir toutes les pièces du puzzle de mon parcours de vie, défilées dans ma conscience jusqu'à établir un lien entre chacune d'entre elles, et les mettre ensuite dans un ordre, de sorte de comprendre consécutivement : que ce sont les circonstances qui me pousseront, ou plutôt devrais-je dire, qui me contraindront à faire ce fameux voyage. Pour aller où ? Je ne sais pas encore même si un lieu suscite en moi une forte attraction... Mais une chose est sûr, c'est que je dois y aller !
Ainsi, même si l'on ne produit pas énormément intellectuellement dans le sens matériel du terme, la production intellectuelle, quant à elle, lors d'un voyage spirituel est sans commune mesure ! Et cela serait, effectivement, un gâchis de ne pas mettre sur papier tous les nombreux concepts que j'acquiers au fur et à mesure que j'avance dans la distance ! Il y a quelques jours de cela, une personne me fit part de son incompréhension quant à mes blocages vis-à-vis du franchissement de certaines frontières terrestres, en me disant : « mais pourquoi te fatigues-tu autant ? Pourquoi ne prends tu pas l'avion ? » Avec un petit sourire sur le coin de la lèvre, je me dis que je peux le comprendre, si je me plaçais par rapport à son référentiel car ne pas avancer dans un voyage peut effectivement gaspiller l'énergie et faire chuter le moral car ce qui fait le bonheur d'un effort, il est vrai, c'est le fait de se rapprocher, par lui, d'une destination ou d'un objectif !
Il y a des gens qui ne comprennent pas le « concept du voyage » dans le sens où pour certains « voyager » n'est qu'un moyen pour atteindre une destination physique, alors que pour d'autres : le voyage est une fin en soi quand c'est en lui que se trouve la destination. Je fais allusion, bien évidemment, au voyage spirituel, celui qui transforme et qui rend nouveau ! La différence est donc de taille entre celui qui voyage pour aller d'un endroit vers un autre endroit sans spécialement changer comme on pourrait le faire à travers la science, celle qui n'est pas suivie de la pratique, bien évidemment, et celui qui voyage tout en déplaçant son cœur d'un état vers un autre état jusqu'à transformer radicalement son regard sur le monde, sur les gens, sur ses actes, et surcroît sur son comportement !
Quand j'y pense, je me dis que la vie est tellement courte qu'il est triste que j'opère ce voyage, si essentiel, durant la dernière phase de cette dernière. Mais après réflexion, je me dis que sans un écart, le retour vers la source n'aurait pas de sens ! Nous sommes durant le Mois de Ramadan, et ce mois donne vraiment à développer la station du Choukr avec cette rupture en pleine chaleur qui nous fait indubitablement apprécier les bienfaits divins à leur juste valeur ! Et, au-delà, de la boisson fraîche ou de la nourriture, il existe d'innombrables bienfaits que l'on ne saurait dénombrer, et en l’occurrence ce voyage en fait partie quant à travers ce dernier : s'ouvre la possibilité d'un rachat par rapport à toutes les fautes passées !
Je vous avais parlé du lien entre les différentes pièces du puzzle de mon parcours de vie, en haut, et je pense que ce concept reviendra par la suite, tellement il est important pour ceux et celles qui sont en quête du bonheur car j'ai l'impression qu'il existe un rapport de proportion entre la précision des lois qui régissent ces liens entre les événements que nous pouvons vivre durant notre courte existence ou celles qui régissent les mouvements de l'univers, de sorte qu'une progression spirituelle puisse se mesurer à la maîtrise de ces « lois », ces mêmes « lois » à même de nous aider à comprendre le pourquoi du mal dans notre vie ou dans la vie tout court, et donc simultanément le comment de sa remédiation.
Ceux et celles qui me connaissent un peu savent que le thème de la souffrance est centrale à mes yeux car à partir d'elle se dessine la bifurcation entre l'incroyance et la croyance quand l'itinérant parvient justement à avoir le recul nécessaire à établir un lien entre sa faute et son épreuve ! Aujourd'hui, j'ai écouté un dars qui traitait de ce sujet, à savoir de la règle célèbre qui énonce que : «la récompense est de même nature que l’œuvre ! » Dans le sens où l'on récolte toujours ce que l'on sème !
Et à bien réfléchir, c'est par cette règle que s'explique le lien qui peut exister entre les fautes passées et les épreuves futures ! Le retour, ou la station d'al Inaba, consiste justement à découvrir ces liens de sorte d'opérer une repentance et de compléter, par la même occasion, la moitié de la religion au niveau spirituel car comme le disait Ibn Qayyim : « La religion comprend deux parties : Une partie Inaba et une autre Tawakoul. » Pour la seconde, c'est une autre histoire même si mon voyage me propose des itinéraires dangereux mais moins coûteux, donc tentant ! Toutefois, la liberté a un prix, vaut mieux payer plus cher, et préserver sa vie, sa sécurité ou sa liberté, plutôt que de chercher à économiser quelques euros tout en se jetant dans la gueule d'un loup qui sera sans pitié !
Reprendre l'écriture m'a fait du bien car cela donne de la compagnie...
Merci
Il y a des gens qui écrivent en sachant, à l'avance, ce qu'ils doivent écrire, et il y en a d'autres qui écrivent, en découvrant ce qu'ils écrivent ! Moi, je fais plus partie de la seconde catégorie. Motivé par le commentaire de Onna Bugeisha, ou plus disposé à écrire en raison de mon éloignement vis-à-vis de la ville ? A vrai dire, il n'est pas aisé de produire intellectuellement quand nous sommes en voyage, et pour tout vous dire, je ne savais même pas que j'allais l'entreprendre, il y a peu...
Déjà presque 4 mois que je suis sur la route, avec plus 5000km parcouru, j'ai l'impression de revivre l'époque des routes de la soie où voyager s'opérait à travers tous les continents ! Avec le recul, je commence à voir toutes les pièces du puzzle de mon parcours de vie, défilées dans ma conscience jusqu'à établir un lien entre chacune d'entre elles, et les mettre ensuite dans un ordre, de sorte de comprendre consécutivement : que ce sont les circonstances qui me pousseront, ou plutôt devrais-je dire, qui me contraindront à faire ce fameux voyage. Pour aller où ? Je ne sais pas encore même si un lieu suscite en moi une forte attraction... Mais une chose est sûr, c'est que je dois y aller !
Ainsi, même si l'on ne produit pas énormément intellectuellement dans le sens matériel du terme, la production intellectuelle, quant à elle, lors d'un voyage spirituel est sans commune mesure ! Et cela serait, effectivement, un gâchis de ne pas mettre sur papier tous les nombreux concepts que j'acquiers au fur et à mesure que j'avance dans la distance ! Il y a quelques jours de cela, une personne me fit part de son incompréhension quant à mes blocages vis-à-vis du franchissement de certaines frontières terrestres, en me disant : « mais pourquoi te fatigues-tu autant ? Pourquoi ne prends tu pas l'avion ? » Avec un petit sourire sur le coin de la lèvre, je me dis que je peux le comprendre, si je me plaçais par rapport à son référentiel car ne pas avancer dans un voyage peut effectivement gaspiller l'énergie et faire chuter le moral car ce qui fait le bonheur d'un effort, il est vrai, c'est le fait de se rapprocher, par lui, d'une destination ou d'un objectif !
Il y a des gens qui ne comprennent pas le « concept du voyage » dans le sens où pour certains « voyager » n'est qu'un moyen pour atteindre une destination physique, alors que pour d'autres : le voyage est une fin en soi quand c'est en lui que se trouve la destination. Je fais allusion, bien évidemment, au voyage spirituel, celui qui transforme et qui rend nouveau ! La différence est donc de taille entre celui qui voyage pour aller d'un endroit vers un autre endroit sans spécialement changer comme on pourrait le faire à travers la science, celle qui n'est pas suivie de la pratique, bien évidemment, et celui qui voyage tout en déplaçant son cœur d'un état vers un autre état jusqu'à transformer radicalement son regard sur le monde, sur les gens, sur ses actes, et surcroît sur son comportement !
Quand j'y pense, je me dis que la vie est tellement courte qu'il est triste que j'opère ce voyage, si essentiel, durant la dernière phase de cette dernière. Mais après réflexion, je me dis que sans un écart, le retour vers la source n'aurait pas de sens ! Nous sommes durant le Mois de Ramadan, et ce mois donne vraiment à développer la station du Choukr avec cette rupture en pleine chaleur qui nous fait indubitablement apprécier les bienfaits divins à leur juste valeur ! Et, au-delà, de la boisson fraîche ou de la nourriture, il existe d'innombrables bienfaits que l'on ne saurait dénombrer, et en l’occurrence ce voyage en fait partie quant à travers ce dernier : s'ouvre la possibilité d'un rachat par rapport à toutes les fautes passées !
Je vous avais parlé du lien entre les différentes pièces du puzzle de mon parcours de vie, en haut, et je pense que ce concept reviendra par la suite, tellement il est important pour ceux et celles qui sont en quête du bonheur car j'ai l'impression qu'il existe un rapport de proportion entre la précision des lois qui régissent ces liens entre les événements que nous pouvons vivre durant notre courte existence ou celles qui régissent les mouvements de l'univers, de sorte qu'une progression spirituelle puisse se mesurer à la maîtrise de ces « lois », ces mêmes « lois » à même de nous aider à comprendre le pourquoi du mal dans notre vie ou dans la vie tout court, et donc simultanément le comment de sa remédiation.
Ceux et celles qui me connaissent un peu savent que le thème de la souffrance est centrale à mes yeux car à partir d'elle se dessine la bifurcation entre l'incroyance et la croyance quand l'itinérant parvient justement à avoir le recul nécessaire à établir un lien entre sa faute et son épreuve ! Aujourd'hui, j'ai écouté un dars qui traitait de ce sujet, à savoir de la règle célèbre qui énonce que : «la récompense est de même nature que l’œuvre ! » Dans le sens où l'on récolte toujours ce que l'on sème !
Et à bien réfléchir, c'est par cette règle que s'explique le lien qui peut exister entre les fautes passées et les épreuves futures ! Le retour, ou la station d'al Inaba, consiste justement à découvrir ces liens de sorte d'opérer une repentance et de compléter, par la même occasion, la moitié de la religion au niveau spirituel car comme le disait Ibn Qayyim : « La religion comprend deux parties : Une partie Inaba et une autre Tawakoul. » Pour la seconde, c'est une autre histoire même si mon voyage me propose des itinéraires dangereux mais moins coûteux, donc tentant ! Toutefois, la liberté a un prix, vaut mieux payer plus cher, et préserver sa vie, sa sécurité ou sa liberté, plutôt que de chercher à économiser quelques euros tout en se jetant dans la gueule d'un loup qui sera sans pitié !
Reprendre l'écriture m'a fait du bien car cela donne de la compagnie...
Merci