السلام عليكم و رحمة الله تعالى و بركاته
Je m’explique, si émigrer au sham est undevoirpour tous les musulmans, et ce, particulièrement à l’époque de la fin des temps, selon une recommandation prophétique, alors ce devoir est intemporel car même si nous ne vivons pas l’époque de la fin des temps, nous devons quand même agir, par notre croyance aux traditions, comme si nous vivions la fin des temps, en essayant du mieux que l’on peut d’améliorer la situation spirituelle et temporelle des musulmans au Sham, dans la finalité, bien évidemment, de libérer Jérusalem de la colonisation tyrannique sioniste !
1. Quand tu emplois le terme devoir, est-cefortement recommandé oudans le sens obligatoire ? Si c'est dans le sens fortement recommandé alors beaucoup de ceux qui vont te lire comprendront obligatoire. Si c'est dans le sens obligatoire alors de toutes mes lectures sur le sujet, je n'ai jamais lu chose pareille : pour les savants"salafis" émigrer de dar al kufr est obligatoire pour n'importe quel pays de dar al islam et non spécifiquement pour le sham et pour les autres cela reste souhaitable sauf si on nous interdit de pratiquer une obligation alors émigrer devient obligatoire pour n'importe quel pays de dar al isalm.
2. Si ce devoir est intemporel, pourquoi les compagnons n'ont-ils pas tous émigrer au sham ?
Remarque : si c'est un devoir pour tous les musulmans de la terre, le sham ne peut pas tous les accueillir. Pour finir, j'aimerais partager avec toi un article du frère Anas Ahmed Lala que je trouve complet sur cette question de la hijra :
http://www.maison-islam.com/articles/?p=504
D'autres fois encorela cause circonstancielle est liée à cette terre, mais par rapport à une action qu'un musulman ou qu'un groupe de musulmans particulier pourrait y accomplir qu'il ne pourrait pas faire ailleurs (même à la Mecque). C'est ce qui explique que, après la conquête des terres voisines de la péninsule arabique, des Compagnons y émigrèrent et quittèrent la Mecque et Médine : il fallait alors enseigner l'islam dans ces nouvelles terres. C'est ce qui explique pourquoi, à Abu-d-Dardâ' lui ayant écrit : "Viens dans la terre sanctifiée ("muqaddassa") [Shâm] !", Salmân, se trouvant alors en Irak, répondit :"La [= une] terre ne sanctifie ("lâ tuqaddissu") personne. Ce n'est que l'action de l'homme qui le sanctifie"(Mu'attâ Mâlik, n° 1500). Abu-d-Dardâ voulait dire à Salmân que résider dans la terre sanctifiée est mieux pour le croyant, car, celle-ci étant dotée de bénédictions particulières, le croyant tire profit des bénédictions et de la sanctification du lieu. Salmân, en lui répondant "Une terre ne sanctifie personne", voulut souligner que ce qu'il disait est vrai mais que le croyant ne doit pas se contenter du constat que la terre où il habite est particulièrement sacrée : le seul fait de résider dans une telle terre n'est pas suffisant ; il faut que le croyant profite de sa résidence pour accomplir concrètement les actions particulièrement pieuses (le caractère sanctifié de cette terre devant lui en faciliter la réalisation), car"ce n'est que l'action de l'homme qui le sanctifie"; en un mot, Salmân voulut souligner que le fait de résider dans une terre sanctifiée est une action instituée, mais n'est pas une finalité mais un moyen pour réaliser d'autres actions. La réponse de Salmân fait, de plus, allusion au fait que si résider à Shâm est effectivement en soi meilleur que résider par exemple en Irak, quelqu'un peut avoir une maslaha particulière à résider ailleurs qu'à Shâm ; et, en effet, Salmân était nâ'ïb en Irak, de la part de Omar (que Dieu les agrée tous), et personnellement il pouvait donc y accomplir des actions d'une importance plus grande, à ce moment-là, qu'à Shâm.
Fraternellement.
Un frère qui t'aime en Allah.
Wa ahleik salam akhi al karim,
Qu’Allah t’aime comme tu m’aimes en Lui.
Cela étant, quand je dis « qu’émigrer au Sham est un devoir » j’entends la chose selon deux angles :
- - Fortement recommander
- - Et obligatoire
En effet, c’est fortement recommander, en vue, d’y faire un travail de réforme et d’y préparer le retour du califat authentique, et cela devient obligatoire quand ce dit califat est établit !
Et la preuve de ces deux degrés se trouvent dans le hadith authentique : « Celui qui meurt et qui n’a pas prêté serment d’allégeance meurt d’une mort païenne ! »[1] Selon le cheikh Albani ce hadith signifie qu’il est obligatoire de vivre au sein du califat, et qu’en l’absence de cet état, il est indispensable de travailler à sa restitution.
Il n’y a donc pas de place, dans l’islam authentique, pour une troisième catégorie, c’est-à-dire la catégorie de ceux qui vivent dans l’indifférence du rétablissement du califat et de la domination mondiale de l’islam !
Et si hijra, il doit y avoir, celle-ci doit, par conséquent, être orienté car si tout le monde émigre là où bon leur semble, nous ne pourrons réunir la force indispensable à la victoire. C’est pourquoi, la seule hijra qui mérite d’être, est celle que l’on oriente vers un état islamique authentique. Or, celui-ci ne pourra pas se former ailleurs qu’au Sham !
Autant dire que tous les musulmans qui vivent sans se soucier du sort de la oumma, et sans travailler conformément à la voie prophétique à la régénération de la oumma authentique sont tout simplement des égarés ! Soit des égarés à l’endroit de leur insouciance fruit d’une dépersonnalisation consécutive d’une assimilation à l’identité qui domine leur environnement, soit des égarés à l’endroit de la manière de régénérer la oumma, car une oumma virtuelle réunifiée par le web ou des divertissements n’est aucunement une oumma authentique, qui quant à elle doit s’unifier par la croyance, le cœur et l’action !
Comprends mon frère fillah, que la fin des temps est une affaire de minorité ! Ceux qui se trouveront au moyen orient comme ce fut le cas de part le passé avec Salahedine al Ayoubi pour reprendre Jérusalem seront les meilleurs de la Oumma : les authentiques de l’islam !
L’islam authentique n’est donc réservé qu’à un petit groupe par rapport à la majorité des musulmans qui se trouveront ici et là de part le monde à ressembler dans leur rythme de vie aux non-musulmans puisqu’enchainés par un système de résidence ne reposant pas sur le Coran et la Sunna !
C’est pourquoi, le mot authenticité revient souvent dans mes textes, car l’époque que nous vivons est une époque où le faux est partout, très souvent habillé par du vrai, et notre devoir consiste à lutter contre le faux afin de faire triompher le vrai, de sorte de se prémunir de succomber aux tentations prochaines de l’antéchrist, le trompeur par excellence !
Si aujourd’hui, la vie en occident avec ses plaisirs et ses conforts, où la télévision avec ses journaux et ses programmes arrivent à nous tromper, en faussant notre représentation de l’islam, que doit-on penser de l’effet qu’aura l’antéchrist sur cette majorité de musulmans d’apparence, qui ont déjà succombé à la tentation avant l’heure !
Cela étant, il est important de souligner que le moyen orient attirera aussi les doubles facettes de la oumma, les sincères dont la sincérité est contenue à l’intérieur d’une hypocrisie, à l’instar d’Iblis, ceux qui tuent les musulmans par l’illusion de se croire élus et privilégiés par Allah, les khawaridjs. Il fait partie de la sagesse divine de les réunir en ce lieu aussi et de leur donner des victoires car l’imam mahdi ne sortira pas avant qu’une armée de Syrie qui reniera son apparition ne soit engloutie dans le désert d’Arabie !
En effet, notre prophète a dit : « Un différend surviendra à la mort d’un calife et un homme de Médine s’enfuira vers la Mecque. Certains habitants de la Mecque viendront vers lui, l’amèneront de force et lui prêteront serment d’allégeance entre le coin de la Ka’aba et le maqam. Alors, de Syrie, une armée sera envoyée contre lui, mais elle sera engloutie dans le désert entre la Mecque et Médine. Lorsque les gens verront cela, les hommes les plus pieux de Syrie et les meilleurs hommes d’Irak iront voir cet homme et lui prêteront serment d’allégeance entre le coin de la Ka’aba et le maqam. »[2]
Après, il est vrai que la terre ne grandit personne, c’est par l’effort et la piété que l’homme peut grandit son image et son rang aux yeux d’Allah. Cela étant, il existe des terres qui réuniront les meilleurs et d’autres les plus mauvais et la sunna nous convie à rejoindre la terre qui réunira les meilleurs, en l’occurrence celle du Sham !
Et la preuve se trouve dans les deux traditions suivantes :
Notre prophète a dit effectivement : « Il y aura une Hijra après la Hijra, et les meilleurs de part le monde seront alors ceux qui suivront la Hijra que fût celle d’Ibrahim (au Shâm) puis resteront enfin à la surface de la terre les pires de ses habitants, qui seront refoulés de leurs propres terres. Ils seront les êtres les plus pris en aversion par Allah, le feu finira alors par les rassembler en compagnie des singes et des porcs. »[3]
Dans une autre tradition le prophète dit explicitement : « Allez au Shâm, car c’est la meilleure des terres d’Allah, et c’est là qu’Il oriente les meilleurs d’entre ses esclaves. »[4]
Pour répondre à tes deux questions :
- - Il n’y a pas de « dar al islam » sur terre tant qu’un espace géographique ne sera pas gouverné sagement par un imam, à la croyance pure, qui aspirera à redonner à l’islam sa suprématie par la reprise de Jérusalem.
- - L’on ne définit pas un état musulman par sa population uniquement.
- - Il n’y a donc pas d’état islamique au sein complet du terme, actuellement à la surface de la terre, dans la mesure où l’EI manque de sagesse et s’égare par l’excommunication de ceux qui les combattent parmi les musulmans
- - Le véritable Etat islamique naîtra au Sham d’où la nécessité de rejoindre cette terre, où de préparer une hijra en sa direction
- - Et enfin, Jérusalem constitue l’indicateur de l’état de l’islam sur la planète.
- - D’où le fait qu’il n’est plus obligatoire d’émigrer au Sham quand cette ville est dominée par les musulmans où bien évidemment avant sa perte.
- - Ainsi, les compagnons sont exemptés de ce devoir car ils n’ont pas connu la perte de la ville sainte qui indique le recul de l’islam sur terre
- - En effet, les compagnons n’ont contribué, en leur temps, qu’à la progression de l’islam à la différence des musulmans des temps modernes !
Mahdy Ibn Salah
[1] Moslim
[2] Abou Daoud
[3] Authentifié par Albani
[4] Tabarani, authentifié par Albani
