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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Jurisprudence  •   •  Hits: 2254

 

 

Un verset coranique énonce : « Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l'ouïe, les yeux et les coeurs (l'intelligence), afin que vous soyez reconnaissants. »[1] Dans ce verset, nous avons les éléments susceptibles de nous permettre de comprendre la signification de la « science », par laquelle nous comprenons les choses. Il est, effectivement, nécessaire de comprendre avant tout l'outil par lequel nous comprenons afin d'apprendre correctement ! Celui qui sait beaucoup de choses sans connaître le sens de la connaissance, peut-il être certain de savoir véritablement ? C'est donc à juste titre qu'Ibn Mas'oud disait : « La crainte de Dieu suffit comme science et l'illusion par rapport à Dieu suffit comme ignorance. » Selon le verset précité, l'être humain naît ignorant, et c'est après l'acquisition des sens qu'il acquiert du savoir. Ainsi, la science est un ensemble d'informations que l'on acquiert par nos sens. Il existe donc selon le verset, deux types de savoir : un savoir accessible par les sens (l'ouïe et la vue) et un autre accessible par la raison (le coeur). Ainsi, l'étude de la science est l'acte par lequel nous extrayons la signification des éléments sensibles que nous percevons par nos sens. En effet, toute chose se décompose de deux aspects : « la forme et le fond, la chose et son principe. » A partir de là, nous comprenons que le savoir véritable possède deux dimensions : « la largesse et la profondeur ». C'est donc faire fausse route que d'élargir son savoir sans approfondir sa compréhension ! C'est pourquoi, Ibn Jaouzy disait que la science : « C'est la compréhension des principes de la croyance » et qu'un sage disait : « Celui qui augmente son savoir sans augmenter son renoncement à ce bas monde ne fait, en définitive ,qu'augmenter la distance qui le sépare de Dieu ! » Quand notre Prophète disait : « La quête du savoir est une obligation pour tout musulman »[2], il faut donc comprendre par là, la quête du sens et des informations susceptibles de nous guider vers la réalisation de notre but. L'être humain par nature aspire au bonheur, au plaisir, et à la joie et c'est pourquoi il ne peut pas se passer de connaissances le menant vers son épanouissement. Or, s'il n'acquiert pas la science authentique, la science le menant vers le bonheur authentique, il acquerra indubitablement la science futile, la science qui le détournera du sens véritable de la vie et des croyances de l'outre tombe, la science de la télévision, du cinéma et des médias menteurs. Il faut donc comprendre que se détourner de l'acquisition de la science authentique, c'est condamner son âme à la perte éternelle !

La science authentique est contenue dans le Coran et la Sunna ! « Ignorant, dit-on, est celui qui possède le Coran dans une main et qui cherche la science avec l'autre main ». Le Coran est un remède efficace lorsqu’il est médité et pratiqué. Allah a dit : « Nous faisons descendre du Coran ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. Cependant cela ne fait qu’accroître la perdition des injustes. »[3] Dans un autre verset : « Ô gens ! Une exhortation vous est venue de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants. Dis : « (ceci provient) de la grâce d’Allah et de sa miséricorde. » Voilà de quoi il devrait se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent. »[4] Il faut noter que le Coran est un remède pour les croyants comme l’indique le verset cité en haut et il ne peut soigner que le coeur imprégné de la croyance en Allah, en son Prophète et au jour des comptes. Le Coran est un remède à la poitrine victime des altérations dogmatiques et des tentations bestiales, car se trouve dans le Coran ce qui permet de discerner le vrai du faux, et ce qui incite à aspirer à l’au-delà parmi les descriptions relatives aux félicités et aux châtiments d’outre-tombe. C’est pourquoi le Prophète disait : « Celui qui n’a rien du Coran dans son ventre est comme une maison en ruine.»[5] Le Coran est un ensemble de principes, un code de vie, une éthique et c’est pour cela que ‘Aïcha disait du prophète qu’il était un Coran ambulant, son « comportement était le Coran » disait-elle. Le Coran intercédera en faveur de ses lecteurs assidus, le Prophète disait : « Lisez le Coran car il viendra le jour de la résurrection comme intercesseur auprès des siens.»[6]L’écoute et l’étude collective est aussi un remède : « Il n’est pas un groupe de gens qui se réunissent dans l’une des maisons de Dieu pour réciter le Coran et l’étudier en commun sans que la sérénité divine ne descende sur eux, que la miséricorde de Dieu ne les recouvre, que les anges ne les entourent de toutes parts et que Dieu ne les cite parmi ceux qui sont auprès de Lui. »[7] Reste à signaler que la constance dans la lecture est fondamentale puisque Allah le retire de la poitrine irrégulière à sa récitation. Le prophète disait : « Révisez constamment le Coran car par celui qui tient l’âme de Mohammed dans sa main. Il est plus fugace que les chameaux qui ont rompu leurs attaches. » Selon Ibn Omar le messager a dit : « L’image de celui qui possède le coran est tout à fait pareille à celle du propriétaire de chameaux. S’il vérifie souvent leurs attaches ; il les garde et s’il les lâche : ils s’en vont. »[8] Le Coran est aussi un témoin de la réalisation divine lorsque par exemple son écoute fait vibrer le coeur. Ibn Mass’ud rapporte que le Prophète a dit : « Lis pour Moi le Coran ! » Ibn Mass’ud rétorqua : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce que je lis pour toi le Coran quand c’est sur toi qu’il est descendu ? » Il dit : « J’aime l’entendre de la bouche d’un autre.» Ibn Mass’ud dit : « Je lui lus le chapitre : « les femmes » et quand j’arrivai à ce verset : « Qu’en serait-il lorsque nous te ferons venir comme un témoin de chaque nation et que Nous te ferons venir comme témoin contre ceux-là ? » Il dit : « Arrête là !» Ibn Mass’ud dit : « Je me suis retourné vers lui et je vis ses yeux débordés de larmes. »[9] En ce qui concerne la Sunna c'est-à-dire la tradition du Prophète, elle fait aussi partie de la révélation selon les versets suivants : « Allah a fait descendre sur toi le Livre et la Sagesse, et t'a enseigné ce que tu ne savais pas. Et la grâce d'Allah sur toi est immense. »[10] « Dis : « je vous avertis par la révélation » [11] « Il ne prononce rien sous l’emprise de la passion. Ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. »[12] « Et nous n’avons fait descendre sur toi le Livre qu’afin que tu leur montres clairement le motif de dissension, de même qu’un guide et une miséricorde pour des gens qui croient. »[13] Et tout ce qui des paroles du Prophète n’est pas révélation a nécessairement été mentionné par le Prophète lui-même comme étant ainsi, de ce qui concerne les affaires du bas monde ou les goûts personnels. On rapporte que ‘Imran ibn Housayn enseignait aux gens la Sunna et qu’un homme lui dit : « Parles nous du Coran. » Il se mit en colère et dit : « La Sunna est l’explication du Coran. Sans la sunna nous n’aurions su que la prière du midi est composée de quatre unités de prière, la prière du coucher du soleil, de trois et celle de l’aube de deux ! Nous n’aurions jamais connu les règles de la zakat ainsi que d’autres détails que la Sunna apporte ! » Al Awaz’i disait quant à lui : « La Sunna est l’explication du Coran, elle détaille les lois générales, et mentionne des lois qui ne se trouvent pas dans le Coran comme il est dit dans la parole divine : « Et vers toi, Nous avons fait descendre le Rappel, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a fait descendre sur eux et afin qu’ils réfléchissent. »[14] Ainsi, la sunna qui constitue l’exemple du prophète ou l’application des principes coraniques fait partie de la « révélation » et ne peut pas être sujette à l’altération car la révélation est protégée par Dieu selon sa parole : « Nous avons fait descendre le rappel et nous en sommes les protecteurs. » C’est pourquoi Allah a préservé la Sunna du messager par le consensus des savants du hadith.

Quant au volume de la récitation que le fidèle doit accomplir quotidiennement, bornons-nous à dire que c’est celle qui n’empêche pas l’homme de vaquer à ses occupations importantes et qui ne nuit pas à son corps et ne le prive pas des bénéfices de la compréhension et qui permet d’entretenir sa foi. Ibn Abbas disait : « La lecture lente et attentive de la sourate « la vache » et de la sourate la famille d’Imran m’est préférable à la lecture rapide et hâtive du texte entier. » Dans tous les cas une journée sans une lecture partielle du Coran, ni une étude de la Sunna est une journée perdue ! Nous devons nous imposer une quantité de textes puisés du Coran et de la Sunna à apprendre et à comprendre régulièrement.


Mahdy Ibn Salah







[1] C16/78

[2] Boukhari

[3] C17/82

[4] C10/57-58

[5] Tirmidhi

[6] Moslim

[7] Moslim

[8] Authentique

[9] Authentique

[10] C4/113

[11] C21/45

[12] C53/3-4

[13] C16/64

[14] C16/44

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