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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Jurisprudence  •   •  Hits: 2220

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Salam 


Je suis récemment tes vidéos et tes articles, je te remercie car tu nous apportes énormément de savoir. Je t'explique mon cas étant plus jeune, je suis passé par une période ou j'étais devenu pervers et même narcissique, constamment dans le même cercle vicieux, je ne connaissais pas la religion, ni même le rapport qu'on pouvait entretenir avec le Créateur, passé cette épreuve, j'ai du jour au lendemain,  par la grâce divine su qu'il fallait que je suive la voie de la religion. Au cours de mon cheminement, je me suis juré devant Dieu qu'il faillait que je reste célibataire, un certain nombre d'année pour me punir. Mais voila je me rends compte que cela a pu être une ruse du diable pour mieux m'isolé. Quelle est la meilleure solution a adoptée?

Wa ahleik salam,

Oui, comme je l’ai écris dans mon article sur la non existence d’une expiation pour le péché de la masturbation durant le mois de Ramadan, Satan dispose d’une ruse spécifique pour les novices sincères : celle de les pousser à s’infliger des punitions en guise de rachat par rapport à leurs mauvaises actions passées, et ce afin qu’il aspire à augmenter justement son emprise !

D’ailleurs, mon article avait pour but de montrer que pour le jour de jeûne où il y a eu éjaculation provoquée, il n’était pas nécessaire, juridiquement parlant, de rattraper ou d’expier la faute. Or, ceci n’indique pas qu’il soit permis de se masturber pour autant ou que le jeûne soit valable !

J’aimerais donc m’arrêter sur cette « mentalité musulmane moderne » qui parce que la masturbation n’implique pas spécialement de rattrapage, ni d’expiation durant le mois de Ramadan se permet de faire le raccourci de penser que consécutivement cette dernière est permise et encouragée !

L’espace juridique est une chose et l’espace spirituel en est une autre ! Ne confonds ces deux espaces qu’un faible d’esprit, dominé par le diable qui aspire à trouver des prétextes dans la loi pour légitimer ses viles pulsions ! Quand je m’exprime, sur le terrain juridique, ne compte à mes yeux que le Coran et la Sunna. Et, par déduction, toute posture qui ne trouve pas d’appui sur ces deux sources n’a aucune valeur juridique à l’exemple du caractère définitif d’un divorce moyennant le kholo’. Même si la majorité des savants pensent que le divorce est définitif suite à un kholo’, le fait que notre prophète nous a explicitement dit dans quel cas le divorce devient définitif alors il n’y a pas lieu de rajouter un autre cas, si ce n’est par l’accompagnement d’un Dalil ! C’est d’ailleurs l’avis de Sa’id al Mousayyeb, de Zouhri et d’Ibn Hazm. 

Il fut un temps où les compagnons du prophète accomplissaient tout ce qui provoquait l’agrément divin et s’écartaient de tout ce qui générait la joie du diable, alors qu’aujourd’hui les musulmans qui parce qu’ils savent distinguer l’obligatoire du surérogatoire se permettent de ne plus accomplir une bonne action tout simplement parce qu’elle rentre dans la seconde catégorie, voire s’autorisent d’accomplir des mauvaises actions parce qu’elles ne sont pas explicitement interdites !

 

Il y a une grande différence, mes frères et sœurs dans la religion,
Entre la science des compagnons et celle de nos contemporains
Car la première permettait l’accomplissement de bonnes actions
Tandis que la seconde sert plus de prétexte aux passions et aux vils instincts

Ainsi, un esprit scientifique authentique se reconnaît à son aptitude à mettre l’argument rationnel avec la sensibilité qui ne s’appuie pas sur le Coran et la Sunna !

Je te convie à rompre ton serment qui, par ailleurs, est nul, car le mariage est un essentiel ! Surtout pour ces hommes malades qui ne peuvent s’empêcher de focaliser sur les femmes jusqu’à gêner celles qu’ils environnent parce qu’elles arrivent justement à palper leur convoitise intérieure dans leur manière de regarder !

Mahdy Ibn Salah

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