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Chaque année les musulmans de France et de la planète se disputent au niveau de la date exacte du début et de la fête qui clôture le mois de Ramadan. Cet incident reflète bien l’état intérieur de notre communauté... C’est pourquoi un petit éclaircissement en ce qui concerne cette question serait le bienvenu !

 

Il y a en effet deux avis en ce qui concerne le début et la rupture du mois de Ramadan :


- Le premier avis stipule que le mois de Ramadan débute et prend fin avec la vision de la lune par un musulman adulte et digne de foi. Les savants qui se basent sur cette avis s’appuient sur la tradition où le prophète a dit : « Jeûnez à sa vue et rompez à sa vue. »[1]

- Le second avis suppose que le début et la fin du mois de Ramadan est relative à la localisation terrestre de celui qui aperçoit la lune et que, par conséquent, deux endroits différents peuvent avoir des jours de début et de fête décalés. C’est l’opinion de ‘Ikrima, des hanéfites, ainsi que des shafé’ites. Ils se basent sur la tradition de Kurayb qui a dit : « Je suis arrivé à Damas et la nouvelle lune est apparue là-bas. Je l’ai vue la nuit du vendredi. Puis à la fin du mois je suis allé à Médine, alors Ibn ‘Abbas, a commenté avec moi puis il a mentionné la nouvelle lune et m’a dit : « Quand est-ce que vous avez vu la nouvelle lune ? » « Nous l’avons vue la nuit du vendredi » répondis-je. « Et toi tu l’as vue » répliqua-t-il. « Oui, les gens l’ont vue aussi et ils ont jeûné, comme l’a fait Mou’awiya. » Alors il a dit : « Mais nous l’avons vue la nuit du samedi, nous jeûnons encore jusqu’à ce que nous continuons les 30 jours ou que nous la voyions. » J’ai dit : « N’est-il pas suffisant pour toi que la vue et le jeûne de Mou’awiya ? » Répondis-je. « Non, c’est comme ça que le messager de Dieu nous a ordonné. »[2]

 

En ce qui concerne l’usage du calcul astronomique pour déterminer le début et la fin du mois de Ramadan, Ibn Taymiyya énonce la fatwa suivante qui l’interdit : « Il est connu dans la religion musulmane que l’on doit compter uniquement sur la vision du croissant lunaire pour le jeûne, et pour la fixation du temps du pèlerinage et de la durée du délai de viduité et pour d’autres dispositions liées au moment de l’apparition du croissant lunaire. Il n’est pas permis de se fonder sur la déclaration de l’auteur d’un calcul selon lequel on verra ou ne verra pas le croissant. Des textes concordants véhiculant des propos du Prophète sont nombreux dans ce sens. Les musulmans l’admettent à l’unanimité. Et ceci n’a fait l’objet de divergence de vues, ni de part le passé, ni à l’époque actuelle. Cependant une partie des dernières générations de jurisconsultes venus après le 3e siècle de l’hégire prétend que, quand les nuages empêchent la vision du croissant, il est permis à celui qui est capable de faire un calcul astronomique d’y avoir recours pour son propre compte. Si le résultat indique la présence de la lune, il jeûne. Autrement, il s’en abstient. Bien que limité à la présence de nuages et n’engageant que l’auteur du calcul, cet avis est rare et viole un consensus antérieur. Quant au fait de dépendre du calcul même si le ciel est dégagé et d’en faire le fondement d’un jugement général, aucun musulman ne l’a dit ! »[3]  


Ainsi, à partir de deux traditions susmentionnées, la divergence au niveau de la détermination du début et de la fête s’explique et elle est donc tolérable puisque les deux traditions sont authentiques. Un devoir de respect s’impose, par déduction, en ce qui concerne les deux premières opinions. Cependant, des arguments forts tendent à montrer la supériorité du premier avis sur le second. En effet :


- La parole du prophète prime sur l’avis d’Ibn ‘Abbas même si ce dernier tire son avis d’une sentence prophétique.

- Il est interdit de jeûner les jours de fête

- L’unité de la communauté s’opère mieux avec le premier avis

- Scientifiquement la différence de l’apparition de la lune ne peut permettre un décalage impossible, comme par exemple 3 jours, des jours de fête pour des régions différentes du globe. Bien au contraire l’écart ne peut, scientifiquement, pas être grand. Le prophète a dit, en plus : « Si vous ne voyez pas la lune à cause du mauvais temps continuez les trente jours du mois de Cha’ban. »[4] A partir de cette tradition, la vision fait preuve en ce qui concerne cette question, et même si cette dernière est défectueuse pour certains. C’est pourquoi, le fait de se baser sur le premier qui contemple la lune est la meilleure solution car conciliatrice des deux avis et donc unificatrice.

- Il y a ensuite la tradition suivante : « Des Ansars ont dit : « Nous n’avions pas bien aperçu la nouvelle lune de Chawal alors nous nous sommes levés à jeun le lendemain. Quelques hommes sont venus nous visiter à la fin de la journée, ils ont attesté chez le prophète qu’ils ont vu le croissant à la veille. Le prophète leur a ordonné de rompre le jeûne et de sortir à la fête le lendemain. » [5]


A partir de ces différents arguments, la position authentique entre les deux avis tend à être mise en évidence. Cela dit une tradition pousse certains savants, parmi lesquels le Cheikh Othéimine, à revenir sur cet avis en raison de la parole du prophète qui a dit : « Jeûnez en groupe et rompez en groupe. » Dans un souci de préservation de l’unité de la communauté, ils ont émis l’avis que la fête se célèbre avec la communauté des musulmans dont nous faisons partie géographiquement. La question qui se pose, à présent, est : Pouvons-nous sacrifier un avis que l’on considère comme authentique, tout en respectant l’avis opposé, pour une unité axée autour d’une pratique cultuelle ?


Le prophète dans de nombreuses traditions relatives à la fin des temps a mis en relief les « vices » d’une communauté unie uniquement dans l’apparence : « Les gens prieront, jeûnerons, ferons le Hadj sans que l’on ne rencontre un seul croyant parmi eux! » « Le rang dans les mosquées seront remplit alors que les cœurs seront divisés. ». « Vous serez nombreux, ce jour là, mais sans importance, à l’instar de l’écume de la mer ! » « Viendra un temps, où 1000 orants prieront dans une mosquée sans qu’un seul ne voit sa prière acceptée. » « Il ne restera, (à la fin des temps) que des déchets comparable à ceux des dattes… » A partir, de ces traditions relatives à la fin des temps, peut-on sacrifier une vérité pour une union illusoire car même si l’on fête ensemble notre rupture du mois de Ramadan, il est évident que notre unité n’est pas réelle en raison de nos multiples divergences notamment doctrinales ! Et invoquez l’unité pour le fête de la rupture du mois Ramadan, tout en négligeant celle qui doit nous pousser à nous soucier et à nous responsabiliser vis-à-vis de la douleur de nos frères et sœurs en Palestine, en Syrie, ou en Iraq est un peu absurde ! Quelle belle fête et quelle unité ! Que de prier ensemble avec des gens, par exemple, qui ne vous aiment pas du fait de votre croyance ou de votre Minhaj ?!? Que dis-je ! Certains profitent de ce second avis pour affirmer et intensifier la division car certains pays veulent orienter leur population musulmane d’une manière indépendante à la terre du Hijaz afin de marquer la dislocation par rapport à la source, à l’Etat où les lois musulmanes sont partiellement en vigueur ! Peut-on sacrifier une vérité pour une orientation politique de l’Etat dans le lequel on vit même si tous les gens suivent cette orientation qui possède, à sa tête, des mécréants car le CFCM n’est en réalité qu’une marionnette de l’état français et ne doit par conséquent posséder aucune légitimité au sein de la communauté musulmane de France ! Cette question est riche de symboles et de messages ! Seule la vérité peut unir véritablement alors ne sacrifions pas cette dernière pour une communauté de la fin des temps, dénigrée par le prophète lui-même et sachez que le groupe c’est ce qui est conforme à la vérité même si vous êtes seul…


Toutefois, je reconnais qu’il est préférable de fêter ensemble la rupture de la fin du mois de Ramadan pour éviter de troubler l’esprit des novices et des ignorants, mais comme il y aura toujours de la divergence en ce qui concerne cette question, tant que nous n’aurons pas notre gouverneur unique, alors restons accrocher à la vérité tout en essayant d’éviter la division car la concession serait inutile…


Wa bilahi ta’al taoufiq

Mahdy ibn Salah 



[1] Majmouh fatawa, 25/132
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