Salam alaykum akhi.
J'espère que tu te portes bien et que tes projets avancent. Dans ton article « Les 5 règles simples à respecter afin d’optimiser sa progression dans l’apprentissage d’une langue étrangère », la règle numéro 4 est la suivante: « Il faut spiritualiser son élocution par la confiance au moyen de la réalisation de l’unité entre l’être et la langue ». Ayant moi-même pas mal de difficultés à prononcer correctement l'arabe, peux-tu préciser ce que tu entends par l'unité entre l'être et la langue et les moyens d'y parvenir. Barakallahufik
Wa ahléikoum salam,
Al hamdoulillah akhi al karim, tout va bien ! En ce qui concerne la spiritualisation de l’apprentissage, il s’agit en fait d’obtenir la confiance dans son élocution en essayant de faire abstraction des interlocuteurs, et donc de parler en toute sérénité, sans la pression de la référencialisation par rapport à ceux qui nous écoutent.
Ainsi, à l’instar de la confiance conventionnelle, l’étudiant en langues, doit avoir confiance en sa langue tout comme l’aveugle doit avoir confiance en son guide, s’il tient par l’unité avec ce dernier à être épargné par les hésitations et les troubles qui risquent d’obstruer sa vie et de la rendre difficile !
Il en va donc de même de celui qui veut s’exprimer en une langue étrangère, il doit cultiver la confiance en son élocution par une formulation exacte et précise des mots et des phrases qu’il va utiliser. Ce qui implique un exercice de visualisation mentale de la morphologie des mots par un apprentissage précis.
La confiance en son élocution augmente considérablement la qualité de l’élocution. C’est pourquoi l’usage d’une langue étrangère auprès de personnes qui ne parlent pas notre langue maternelle est plus performante qu’en présence de personnes qui justement la parlent, et ce, à cause de la crainte de l’erreur, donc du manque de confiance, visiblement plus forte avec des personnes parlant notre langue maternelle qu’avec des personnes ne la parlant pas !
Ainsi, je ne faisais pas spécialement allusion à la prononciation mais plutôt à la confiance, bien que la prononciation puisse toutefois aussi se développer par cette voie.
Mahdy Ibn Salah