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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Mariage  •   •  Hits: 2354

 

Assalam aleyk akhy,


J'ai une question qui me tracasse : un frère et  moi, nous voulons se marier et nous éloigner de tout péché, ce dernier a parlé à ses parents et les choses vont bientôt se concrétiser dans quelques mois inshAllah. Mais, voilà mon prétendant est actuellement chômeur et sa famille a des difficultés, il veut demander un prêt bancaire pour payer la dote mais je n'ai pas envie de cet « argent » pour la concrétisation d'une union Halal et comme je travaille en ce moment, je me demandais si je pouvais participer à la dote, si oui, doit-il le cacher à ses proches ? Aussi, n'étant pas du genre festive par nature (caméra braquée sur soi, le gaspillage...) et surtout que je n'ai pas envie de récolter la colère de Dieu, comment satisfaire mes parents et mes sœurs qui veulent de tout cœur une cérémonie de mariage ? JazakhAllah akhy. Salam

Wa ahleik salam,

Votre prétendant n’a pas le droit de faire de crédit bancaire et ce de manière absolue car contracter un crédit bancaire est équivalent en gravité à 36 fornications selon une tradition rapporté par al Bayhaqi !

Saisis, qu’il est encore plus interdit de le faire pour une affaire noble comme le mariage car par cet agissement la malédiction risque de pénétrer les rouages de l’alliance et de priver celle-ci de la bénédiction divine. Que dis-je votre alliance ne serait tout simplement pas légale ! De même qu’il est interdit de prier dans une mosquée construite avec l’argent du Riba, il est aussi interdit d’accepter une dot financée par le Riba !

Vous n’avez pas non plus le droit de participer à la dot car celle-ci doit vous revenir et elle doit provenir de votre prétendant. Ainsi, la solution serait qu’il donne une dot à la hauteur de ses moyens et celle-ci peut être symbolique. La preuve se trouve dans cette tradition où d'après Sahl Ibn Sa'd, une femme a offert en mariage sa personne au Prophète. Un homme qui était là dit : « Ô Envoyé de Dieu ! Fais-la-moi épouser. – Que possèdes-tu ? Demanda le Prophète à l'homme. – Rien, répondit celui-ci. – Va chez toi et cherche bien, quand bien même n'aurais-tu qu'une bague en fer, reprit le Prophète. » L'homme partit et revint en disant : « Par Dieu ! Je n'ai rien trouvé, pas même une bague en fer, mais ce manteau est à moi, elle en aura la moitié. » Son bien consistait en un manteau, ajouta Sahl. – Que fera-t-elle de ton manteau, s'écria le Prophète ? Si tu le revêts, elle n'aura rien à mettre sur elle, et si c'est elle qui le revêt, tu n'auras rien à mettre sur toi. » L'homme s'assit et, après être resté longtemps ainsi, il se leva [pour partir]. En le voyant se lever, le Prophète l'appela et lui dit : « Que possèdes-tu du Coran ? – Je sais, répliqua-t-il, telle sourate, telle sourate, en énumérant un certain nombre de sourates. – Eh bien ! reprit l'Envoyé de Dieu, je te donne cette femme moyennant ce que tu sais du Coran. »[1]

Concernant la festivité, imposez à votre famille une fête simple avec un repas à la maison ou dans une salle bon marché, où uniquement les proches seront conviés. Tâchez de faire en sorte que la joie soit au rendez-vous sans gaspillage et sans transgression à l’endroit de la loi divine ! Ne troquez pas le bonheur intérieur d'obéir à Allah pour une fausse joie extériorisée durant une soirée, derrière laquelle se cache le malheur de l'endettement, du gaspillage et l'ostentation ! 

Mahdy Ibn Salah

  



[1] Boukhari, Moslim

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