J’ai posé mon doigt sur ta photo,
Même si, hélas, ton image ne bouge pas,
Et au contact, des vagues de frisson ont parcouru ma peau,
Renversant tous les bateaux en moi, dans un océan de sang : en émoi !
Dites-moi comment l’éternisation d’un instant,
Peut-elle, autant, arrêter le temps de celui qui la voit ?
De sorte que l’immobile se nourrit du mouvement,
Et que l’observant devienne, à son tour, telle une photo qui ne bouge pas…
Il y a des gens qui connaissent, ici-bas, une vie glaciale et éternelle,
Quand leur temps s’est arrêté à une rupture qui donne froid.
Ils avancent dans un monde externe inerte car plein de personnes cruelles
Pendant qu’ils se réchauffent à revivre une vie de joie que la mémoire n’oublie pas
S’il y a bien un avantage à vivre un temps qui s’est arrêté
C’est celui de puiser la détermination, l’énergie et la rage qu’il faudra
Afin d’arrêter le mouvement de ces hypocrites qui brisent des liens sacrés
De sorte, de réunir en un Etat : les croyants qui s’aimeront sincèrement en Allah
Mahdy Ibn Salah