Et je l’ai su quand j’ai voulu la gravir
Si vaincre la montagne consiste à escalader toutes ses pentes
Alors, c’est davantage mes peurs, qu’en elle, j’ai du parcourir !
Plus l’on se rapproche de ses cimes effrayantes
Et plus le vide derrière nous tétanise et nous attire
Oh ! Comme elle peut être arrogante et vivante
Celle qui, par sa grandeur, absorbe notre énergie, en suscitant notre peur de mourir
La vie n’est donc pas exclusive aux créatures ambulantes
Car tant qu’une chose, effectivement, peut nous grandir et nous enrichir
Alors elle peut devenir une excellente enseignante
Moyennant les états qu’elle provoque en nous, de sorte de nous discourir
J’aurais donc appris de cette montagne : une morale édifiante
Cheminer en terres inconnues peut, en effet, nous détruire ou nous faire souffrir
Anticiper en plaçant son pied sur une terre ferme et confiante
S’avère nécessaire : si l’on tient à épargner notre cœur d’un gouffre à désirs !
Mahdy Ibn Salah