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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Problèmes de couple  •   •  Hits: 3768
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Salam aleikoum, Je vous écris car je rencontre un gros souci avec mon mari. Cela ne fait que 4 mois que nous sommes mariés et depuis le début du mariage il ne fait aucune concession en ce qui concerne l'argent. En effet, quand nous faisons une sortie, il refuse par exemple de m'acheter un sandwiche quand j'ai faim. Il me dit qu'on doit patienter et manger une fois de retour à la maison.C'est aussi très pénible d'aller faire les courses avec lui car il achète le strict minimum et surtout le moins cher, la nourriture de mauvaise qualité. Il ne me prête jamais sa carte bancaire sous prétexte que je risque de dépenser alors que je n'ai jamais dépensé son argent. J'ai essayé de régler ce problème avec lui mais il refuse de faire des concessions et ne veut pas me faire confiance. Je suis à bout, que dois-je faire? Merci de m'aider
 
Wa ahléikoum salam,
 
L’avarice est un grave défaut, cependant il est important de mentionner qu’il existe une avarice tolérable et une autre qui ne l’est pas ! La première avarice est celle de ceux qui aspirent à se priver eux-mêmes, et ce, pour mieux donner aux autres. Et, de par le processus de l’inclusion par l’affection et la tutelle, ils privent simultanément les personnes de leurs propres familles puisque les considérant comme faisant partie d’eux-mêmes ! C’est d’ailleurs par ce processus que des frères sont violents à l’endroit de leurs sœurs qui font des écarts car justement n’arrivant pas à supporter qu’un élément qu’ils incluent en eux-mêmes dévie de la ligne directrice car toute opposition de forces au sein d’un même ensemble génère effectivement une souffrance. C’est de cette avarice dont fait allusion cette tradition authentique où la femme de Abou Sufyan est allée se plaindre au prophète de l’avarice de son époux ; et le prophète lui a répondu : « Prends ce qu’il te faut ainsi que pour ton enfant sans abus ! »[1] Ainsi, si votre époux exagère dans la privation au point de vous priver du nécessaire alors il vous est permis de prendre de l’argent de ses économies sans qu’il ne le sache à la condition de combler le fossé entre vos manques et le minimum nécessaire.
 
La seconde avarice, celle qui est intolérable est celle de ceux qui divinisent l’argent, c’est-à-dire qui ne prennent pas l’argent comme un moyen mais comme une fin, en voulant de l’argent pour l’argent, et qui par conséquent souffrent de le dépenser ! Allah châtie cette catégorie de gens par le fait qu’ils vivent une contradiction car ils jouissent effectivement d’épargner sans que leurs économies ne leurs soient utiles car l’intérêt de s’enrichir, c’est de jouir de notre enrichissement or l’avare ne peut justement pas jouir de son enrichissement puisque la dépense fait sa perte. Ainsi, cette avarice là est une maladie châtiment car ce qui est voulu ici est simultanément la cause du malheur et quand une chose fait souffrir tout en procurant du bonheur, il faut comprendre que le bonheur ici, n’est pas un vrai bonheur mais une forme de « drogue » car toute divinisation d’un autre qu’Allah génère, en effet, une dépendance vis-à-vis de ce qui nous détruit comme ceux et celles qui divinisent par la passion un amant et qui souffrent d’aimer !
 
Je vous conseille d’inviter votre époux à une thérapie car l’avarice risque de pourrir votre relationnel. Les deux avarices se soignent. La première par la mise en relief de la supériorité de l’action de procurer la joie de l’épouse par des cadeaux et de la largesse, sur la privation à l’endroit du confort familiale car le croyant sage n’inclue pas dans sa sphère de rigueur ses proches ou son entourage. En effet, c’est faire preuve d’une étroitesse caractérielle que d’imposer aux autres ce que l’on s’impose à soi ! La seconde avarice, bien plus grave, se soigne quant à elle par le Tawhid !
 
Qu’Allah fasse miséricorde à nos mamans
Qui pour la plupart ont subit l’avarice de leurs maris
Et qui pour l’amour de leurs enfants
Ont patienté les désagréments d’une vie de privations et d’économies
 
Qu’Allah vous assiste !
 
Mahdy Ibn Salah
 
  



[1] Boukhari, Moslim

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  • P.S : En plus ça ne fait que 4 mois que vous etes mariés, laisse lui le temps d'apprendre à te connaitre, à cerner un peu tes habitudes, ton mode de vie, etc , en gros laisse lui le temps de te faire confiance.Et tout finira pas s'arranger in sha ALLAH.En général les époux ont un petit peu peur au début de la vie commune , faut juste les rassurer et leur prouver qu'on est raisonnables et pas dépensières.ALLAH i sahél.

    about 10 years ago
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  • Salem,je pense qu'avant de se demander comment tu dois gérer l'avarice de ton époux, il faudrait avant tout savoir comment il en est arrivé là.Il faut discuter avec lui, savoir s'il n'y a pas des plaies non cicatrisées dans son passé ( un parent trop depensier ou le contraire), victime du passé , il craint le futur et veut le maitriser car pour lui l'argent est synonyme de securité.C'est peut-etre aussi , un manque d'estime de soi,il se crée son identité, son etre par l'avoir ; c'est peut-etre aussi révélateur d'une insatisfaction dans sa vie.Wa ALLAHoua3lam.Il ne faut pas oublier qu'en règle général on ne devient pas avare du jour au lendemain.Au départ elle est meme une qualité : gestion de l'argent, refus du gaspillage etc et puis petit la passion s'y mèle et là tout se complique car ça devient une forme de dépendance.Il faut retrouver le juste milieu où les besoins de chacun seront pris en compte.

    about 10 years ago
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