Salam wa alikoum,
J'aimerai vous exposer une situation assez délicate qui concerne le choix du prétendant. Un homme souhaite se marier avec moi. Il présente toutes les qualités que l’on peut attendre d’un homme. Mais de surcroît il semble y avoir une compatibilité de caractère qui selon moi constitue l’une des clés de la réussite d’un mariage. Seulement voilà, cet homme à dans le cadre de son activité professionnelle (auto-entrepreneur) contracté un crédit. Moi étant investi religieusement et soucieuse des conséquences de l'interdiction qu’est le crédit bancaire. Je souhaite avoir un éclaircissement autour des questions suivantes: dans le cas où je me marie avec lui, est ce que je supporte le péché? Aura-t-il (le péché) des conséquences sur ma vie conjugale? (consommation des biens par exemple). Enfin, ce même homme a entamé une procédure pour mettre fin à ce crédit. Mais cela risque de prendre du temps mais je dois donner une réponse au plus vite afin de ne pas faire perdre de temps ni à lui, ni à moi. Dois-je prendre en considération cette intention? Religieusement, le mariage est-il licite? Barak Allah oufikoum et en espérant avoir une réponse de votre part. Wa salam.
Wa ahléikoum salam,
Vous ne supporterez pas le péché de ce crédit bancaire si vous vous mariez avec lui tant que par votre mariage vous l’incitez à mettre fin à cet acte capitalement illicite !
Ce péché aura d’inévitables répercutions sur vous-mêmes et votre vie de couple car l’injustice d’une personne dont vous êtes liée par un lien, que ce dernier soit en pensée, en affection ou en proximité influera nécessairement sur vous, c’est-à-dire sur votre spiritualité, tant que vous êtes complice vis-à-vis de cette injustice par l'entremise d'un voilement de la face ou d'une indifférence, à l’exemple de celui qui habite une demeure achetée par l’entremise d’un crédit bancaire qui même s’il n’est pas l’acheteur subira quand même l’influence ténébreuse de sa résidence au sein d'une demeure acquise de manière illicite !
Ainsi, une lourdeur supplémentaire s’ajoutera à vous des suite de votre relation d'avec une personne ayant un passé ténébreux qui continue d'influer sur le présent, et qui, par déduction, doit absolument être réparé au plus vite…
Toutefois, le fait que votre prétendant ait conclu une crédit bancaire ne vous interdit pas d’accepter sa demande en mariage, à la condition évidement, qu’il se soit repenti sincèrement et qu’il mette fin de la manière la plus rapide et la plus sage à cette injustice injustifiable !
Si ce dernier ne veut pas mettre fin à son crédit bancaire, et aspire à ruser en cherchant chez les imams égarés de quoi légitimer son péché capital alors je vous conseille de refuser sa demande en mariage.
Mahdy Ibn Salah