Il est important, mes chers frères et sœurs de foi, que je vous fasse un bilan, et ce, de manière régulière, de notre mission humanitaire. Nous avons frappé pratiquement à toutes les portes de l’assistance du peuple syrien, concernant la création de notre orphelinat-madrassa et nous avons constaté un phénomène qui mérite d’être mis en relief :
- - la spéculation de la misère
J’entends par spéculation de la misère, l’action de se faire de l’argent sur la réception d’une somme destinée à un projet humanitaire, en gonflant les charges en amont ou en réorganisant les dépenses en aval, et ce, afin d’extraire un bénéfice au détriment des véritables ayants droits de la donation !
En effet, certaines personnes savent que la cause syrienne attire l’œil de généreux donateurs de part le monde, et contrairement à ceux qui sincèrement s’investissent dans l’intérêt du peuple syrien, des spéculateurs profitent de cette occasion pour exploiter la misère, en devenant des intermédiaires par l’assistance et le service entre les donateurs et ses ayants droits !
Et heureusement, par la grâce d’Allah, que nous étions formé en profilage car sans cette formation nous serions probablement tombé dans le piège de soutenir des organisations sur place qui gonflent leurs commissions et leurs salaires au détriment des véritables bénéficiaires de l’assistance !
En effet, nous avons rencontré des personnes sans scrupules qui ne vous observent pas comme des hommes aspirant à venir en aide du mieux qu’ils peuvent mais comme des portes monnaies dépouillés d’humanité ! Nous savons que l’homme par le processus de la corruption peut devenir un rival de la communauté quand le gonflement de ses intérêts s’opère au détriment de celui de la collectivité !
Et, c’est ce qui se passe de manière générale dans le secteur de l’humanitaire, et particulièrement à l’endroit de la cause syrienne ou des structures locales inventent des charges inutiles pour gonfler le prix des financements de projets, et ce, afin de gagner ensuite sur l’économie et l’organisation libre de ces mêmes financements !
C’est pourquoi, je juge qu’il est fondamentale de ne plus financer des structures humanitaires corrompues, que vous ne connaissez pas, qui ne sont pas sur le terrain, et qui sous-traitent une partie de leur travail car la nature humaine ne change pas et rares, dans la communauté, sont les avares tolérables c’est-à-dire les anti-corruptions, lesquels nous devons privilégier dans la confiance car ils se privent effectivement eux-mêmes dans le confort, et ce, par principe, au profit du confort de la communauté ! Que dis-je ! Sans une éducation spirituelle, il est pratiquement inévitable de tomber sur des personnes qui aspireront à se mettre à l’aise moyennant l’argent de la collectivité, au détriment de ses véritables ayants droits.
Notons que le fonctionnaire d’une structure humanitaire peut bénéficier d’un salaire, puisé des donations, et ce, quand il est bien évidemment un essentiel de la structure pour laquelle il milite, et qu’il ne puise que le minimum convenable. Cela étant, la plupart du temps, nous avons affaire à de l’abus à ce niveau quand ce même fonctionnaire se met à l’aise, au-delà du minimum qu’implique les charges de sa mission, par le gaspillage dans le divertissement et les loisirs, ou la mauvaise gestion des dons !
Afin de remédier à cette faille qui obstrue à l’accession des donations à ses ayants droits, nous ambitionnons, au sein de l’association Hayat, de rendre indépendant nos fonctionnaires de l’humanitaire moyennant l’assistance par notre structure de la création d’entreprises individuelles chargées d’assurer l’indépendance financière de nos acteurs sociaux, et ce, afin que par la suite la totalité, la totalité, la totalité de l’argent des donations revienne à ses ayants droits !
Nous avons pris la décision, par conséquent, de ne sous traiter aucun de nos projets et d’agir indépendamment, en les accomplissant de nos propres mains, et ce afin de respecter l’âme de vos dons, de sorte que ces derniers arrivent bien à la destination que vous souhaitiez au départ, et non dans les poches des spéculateurs, sans scrupules, de la misère, tellement nombreux en notre époque !
Mahdy Ibn Salah