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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Spiritualité  •   •  Hits: 18789

 

Assalam alaykoum wa rahmatouLlahi wa barakatouh,

BismiLlahi Rahmani Rahim, cher frère en Allah,

J'ai une question à vous poser sur al Qana'a (le contentement en islam). Comment le définir? Comment le comprendre? Comment l'appliquer? Quels bienfaits en tire-t-on? C'est un thème qui m'intéresse tout particulièrement car je suis quelqu'un de prodigue. Je n'arrive pas à économiser. Je dépense à l'impulsion. J'achète sans tenir compte des conséquences de ces achats. J'aimerai vraiment que vous m'aidiez car c'est un acte blâmable.

 

Wa ahléikoum salam, orti fillah,

 

Le contentement est une station spirituelle découlant plus de l’action tout comme ils en existent d’autres découlant plus de la connaissance comme le remerciement. Le contentement consiste, comme sa racine l’indique, à se contenter c’est-à-dire à se suffire de ce qui est présent, et donc simultanément à ne pas aspirer à ce qui est absent. Le contentement est donc la station spirituelle, par excellence, qui permet la purification de l’âme car l’âme est intrinsèquement avide et veut toujours plus, toujours mieux en matière de plaisirs et de possessions.

 

En effet, la purification de l’être s’opère par deux voies :

-         la connaissance par laquelle on peaufine la volonté, au moyen de l’extraction des idoles du cœur, et du rapprochement de l’esprit

-         et l’action par laquelle on développe la capacité et l’on éduque l’âme

 

Le moyen de mettre en pratique le contentement est la connaissance des attributs divins liés à la richesse et à la suffisance divine, susceptible de permettre en toi la dévalorisation des choses et ta participation à ses attributs... Ainsi, que la connaissance des dangers de l’engouffrement de l’âme dans la gourmandise et l’avidité ! C’est pourquoi la station du renoncement (Zuhd), c’est-à-dire de l’extraction des choses du cœur, doit précéder celle du contentement car il n’y a, effectivement, pas d’intérêt à se contenter dans l’abondance. Ainsi, le contentement n’a de sens qu’après la privation et l’éloignement vis-à-vis des choses qui occupent ton cœur!

 

Et sache que le gain de l’acquisition de cette station est immense, ma sœur fillah, car elle permet l’accession à la richesse, et au bonheur et à la beauté véritable car la vraie pauvreté, en réalité, n’est pas celle de celui qui ne possède pas grand-chose mais c’est celle de celui qui n’arrive pas à se contenter de ce qu’il possède, même s’il possède beaucoup ! Aussi, celui qui se contente arrive à jouir de tout ce qu’il possède même s’il ne possède rien, et est, par déduction, perpétuellement heureux tandis que celui qui ne se contente pas souffre de ne pas trouver l’apaisement par ce qu’il possède, malgré le fait qu’il possède énormément. La différence, par conséquent, entre celui qui se contente et celui qui ne se contente pas se localise dans le fait que les choses pour celui qui se contente ne se trouve pas dans le cœur même s’ils peuvent se trouver dans la main. Ce qui implique que le contentement n’interdit pas la possession quand la privation, évidement, n’affecte pas le cœur et quand l’augmentation de la possession rapproche de la perfection du chukr (station de la grâce). Celui qui ne se contente pas, quant à lui, les choses se trouvent dans le cœur jusqu’à ce qu’il soit affecté par la maladie de courir derrière l’inaccessible, et d’élever constamment le niveau de vie, d’où dérive le mal de la consommation effrénée d’une grande partie de nos sœurs!

 

C’est donc par ta capacité à suivre un rythme de vie à partir des essentiels que l’on pourra mesurer ta réalisation de la station du contentement car ceux qui sont loin de cette station ont fait, effectivement, des choses accessoires leurs essentiels comme le téléphone portable devenu actuellement pratiquement un organe extérieur au corps, ou les chips et les gâteaux par rapport aux ingrédients de base que sont les fruits et les légumes !  

 

Comprends ma sœur, que toute maladie découle de l’altération de la pureté du cœur et que le bonheur intérieur n’est pas possible sans une purification de ce dernier par la connaissance d’Allah et la sincérité. Il existe différents types de contentement en fonction des différentes choses qui peuvent s’accaparer notre cœur et nous poussent à leur convoitise comme celui des femmes, par exemple, ou le contentement à l’égard de la nourriture, qui à mon goût est la meilleure voie pour perdre du poids…

 

Je compte proposer prochainement incha Allah un programme de purification intérieure, et un suivi personnalisé pour ceux qui le désireront. Et je t’invite à rejoindre le projet…

 

Mahdy Ibn Salah  

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

   

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