Salam 3aleikoum, mes frères et soeurs que j'aime...
Il y a des blessures qui font mal et d’autres qui font encore plus mal. Nous vivons, hélas, dans un monde où les gens sont devenus des outils de torture dans la mesure où ils réceptionnent puissamment les démons dans leur volonté de nuire, de telle sorte qu’ils tirent leur jouissance de la provocation de la souffrance…
Que peuvent-ils bien gagner à nous voir souffrir ? Résonne en ma conscience…
Un croyant peut-il trouver une réjouissance dans la souffrance de son prochain ?!? Et ce, quelque soit sa religion car dans la blessure injuste, effectivement, il n’y a plus de religion, étant donné que tous les humains deviennent équivalents selon une tradition authentifiée par Albani qui énonce qu’il faut craindre : « l’invocation de l’opprimé, et ce, même si ce dernier est un mécréant car entre lui et Allah, il n’y a plus de voile! »
Alors, je m’interroge et j’aimerais comprendre pourquoi certaines personnes aspirent à nous voir souffrir ! Pourquoi orientent-elles leurs agissements personnels par rapport à l’objectif qu’est notre blessure ? Ressemblent-elles à ces pervers qui tirent leur santé et leur bien-être par la transmission égoïste de leur maladie, et qui consécutivement guérissent d’un symptôme, en générant un autre symptôme chez une personne qui leur est liée par un lien toxique ? Ou ressemblent-elles à ces autres pervers qui tirent une élévation spirituelle en provoquant une déchéance morale et comportementale…
J’ai médité sur le sujet, et je suis arrivé à la conclusion qu’il existe deux sortes de blessure :
- la blessure satanique
- la blessure angélique
La première blessure est celle de ceux qui se standardisent par rapport à leur égo, et qui considèrent injuste toute personne qui les blesse, et ce, quand bien même ils posséderaient une part de responsabilité dans la blessure qui les affecte ! Que dis-je ! Parfois, ils sont eux-mêmes des injustes, entièrement responsables des maux qui les affectent, mais dans leur aveuglement, ils parviennent à rendre injustes : les justes par la manipulation et la provocation qui fait dégringoler spirituellement leur victime, de sorte qu’ils puissent ensuite légitimer le faussement du portrait dans la conscience des personnes qui sont chères à cette même victime. Ces gens là, possèdent une force maléfique car lorsqu’ils sont blessés ils peuvent faire du mauvais œil, des conséquences de la divinisation de leur égo par la douleur…
De l’autre côté, il y a la blessure angélique, c’est celle de ceux qui, à l’opposé, ont écrasé leur égo, et qui dans l’impuissance subissent l’injustice des injustes jusqu’à souffrir de la privation d’un droit. Ils souffrent de la perte de ce droit mais savent tirer profit de leur souffrance en traduisant leur épreuve par l’extraction de sagesses édifiantes et réformatrices, et en cultivant leur proximité divine par la douleur qui les propulse à exprimer leur pauvreté et leur faiblesse à Allah, moyennant des invocations dans les profondeurs de la nuit…
Vous êtes nombreux, mes frères et sœurs fillah qui me lisez, à subir l’injustice dans l’impuissance, et à souffrir dans le silence… Il nous appartient de ne pas désespérer de la miséricorde divine, et de tenir bon, en continuant à marcher la tête haute même si cette dernière à cause de la douleur veut rester constamment baissée, même si nos poitrines seraient amputées de leur cœur, et que nos sourires seraient crispés des conséquences de l’opposition entre la joie extérieure, et la tristesse qui nous consume à l’intérieure…
Tâchons de ne pas répondre au mal par le mal car les provocateurs se réjouissent justement de nous voir agir mal car c’est, en réalité, notre élévation spirituelle qui leur fait mal… Gagnons la miséricorde divine, en étant miséricordieux à l’endroit de ceux qui nous ont fait mal car Allah est le plus miséricordieux des miséricordieux, et il n’accepte pas de voir plus miséricordieux que Lui d’où le fait qu’il nous fera miséricorde si nous faisons miséricorde !
Je m’étonne de constater qu’il existe des gens qui se prétendent « musulman(e)s » et qui sont malheureux quand nous sommes heureux, et qui sont heureux seulement quand nous sommes malheureux ! Que gagnent-t-il à nous voir souffrir ?
Nous sommes des êtres faibles et nous pouvons connaître la douleur comme Abraham, Jacob, Issa ou Mohammed…
Nous sommes des êtres faibles et nous pouvons connaître la douleur comme Abraham, Jacob, Issa ou Mohammed…
N’est-ce pas la caractéristique du mécréant que de souffrir du bonheur des croyants, et de se réjouir de leur malheur ?
Par Allah, ne donnons pas, mes frères et sœurs fillah, satisfaction à ces diables, qu’ils soient humains ou djinns, et qui veulent que nous ne comprenions pas notre souffrance, de sorte que nous succombions, par la même occasion, au désir de rébellion à l’endroit du décret divin et de la religion !
Que nos ennemis sachent qu’ils ne se font du tort qu’à eux-mêmes en cherchant à nous blesser car, en effet, la douleur pousse le croyant quand il est sincère vers son Créateur, tandis que l’injustice pousse toujours vers le diable : son auteur !
Qu’Allah ne nous enlève pas la vue à cause de l’intensité de notre souffrance, et qu’il n’épuise jamais notre source d’espérance vis-à-vis de sa future délivrance…
Mahdy Ibn Salah
