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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Relations extraconjugales  •   •  Hits: 3528

 

 

 

 

 

M'étant entretenu avec l'imam de la mosquée de l'Uoif à la Courneuve, j'ai été choqué de constater les prises de position religieuses de ce dernier concernant la question du mariage. En effet, ce dernier soutenait que « le mariage religieux sans le mariage civil est un péché selon le consensus ! » Et que dans le cas d'un litige concernant la garde des enfants, « le musulman pouvait faire valoir ses droits volontairement par le recours à un avocat et un procès ! » Le comble, c'est que cet imam en question est un conseiller conjugal lors des permanences que l'Uoif réserve pour les affaires sociales des musulmans !

 

À la première faute de l'imam, je l'ai repris de la manière suivante : « Mais de quel consensus vous parlez ? Il y a consensus plutôt dans le fait que le mariage religieux est une adoration ! Et aucun juriste de l'islam que la planète terre a porté n'a ajouté la clause du mariage civil de telle sorte que sans celui-ci le mariage religieux est incomplet ! Et le péché, c'est ce qui ne plaît pas à Allah, donc en quoi cela ne plait pas à Allah de ne pas passer par la mairie !»

 

L'imam a ensuite rectifié ses propos car se savant devant une personne qui n'étant pas ignorante au point de laisser dire n'importe quoi sur la religion ! Il a dit « Il y a consensus dans le fait que le mariage religieux sans le mariage civile peut aboutir à un péché »

 

Quelle différence entre les deux consensus ?! Et quelle imprécision dans le discours ! Et depuis quand les juristes de l'Islam légifèrent sur les éventuelles conséquences d'une action permise ?! Arrêtons de tergiverser et allons droit au but : « Ce n'est pas le péché aux yeux de Dieu que l'Uoif vise mais un péché aux yeux de l'État français, qui perd effectivement en prestations sociales, et souhaite s'ingérer dans les affaires cultuelles des musulmans pour justement éviter ses pertes ! » Décidément, la France faillit à sa laïcité quand il s'agit de la communauté musulmane...  

 

Il est certes vrai que beaucoup de musulmans abusent de la facilité du mariage religieux, fuient et n'assument pas leurs responsabilités dans le cas d'un divorce, comme le devoir de donner une pension à l'épouse durant le délai de viduité ou une pension alimentaire pour l'enfant jusqu'à l'âge de l'indépendance pour le garçon et le mariage pour une fille, cela dit ce n'est pas une raison d'imposer le mariage civil au point de « l'inclure dans les conditions du mariage religieux » ! D'ailleurs, ce n'est pas le mariage civile qui protège la femme et assure la fidélité du conjoint ! Une personne mauvaise reste mauvaise avec ou sans mariage civil ! Penser de la sorte c'est s'amputer d'une partie de la foi car une loi qui n'est pas divine ne peut pas assurer, la protection et la préservation des intérêts des musulmans ! C'est même de la mécréance que de juger selon une loi qui n'est pas divine, et de rabaisser Allah dans son attribut de Protecteur au profit d'un système qui n'est pas divin ! Combien de frères et de sœurs se sont déchirés en sollicitant l'aide d'avocats non-musulmans et devant des juges non-musulmans, parfois même islamophobes qui se feront un plaisir de légiférer contre l'intérêt de l'islamité des enfants ! C'est à ce tableau que les imams de l'Uoif nous invitent en nous orientant vers les mariages civils, car derrière ceux-ci se trouvent des tribunaux mécréants.

 

C'est en réalité au « wali » que doit être confié le futur couple afin de pallier au manque d’assurance potentiel auquel se heurtent les futurs mariés et leurs familles. Le wali, qui doit s’assurer du bon comportement et de la sincère religiosité du prétendant comme du respect de ses devoirs dans le cas d'une séparation, n’est aucunement à substituer par les institutions maçonniques comme tentent de le faire les imams de l’Uoif !

Notons que c’est parce que nos sœurs choisissent leur conjoint sans consulter leurs wali, que ces derniers sont démissionnaires quand il y a litige. Il faut donc essentiellement travailler à revivifier la fonction authentique du wali en cessant absolument ces concessions et cette soumission aux instances qui sécularisent les musulmans !

 

En somme, je trouve pour ma part intolérable que les imams de l'Uoif propagent de telles abominations. Le même imam avec lequel j’ai échangé est par ailleurs allé jusqu’à dire à l’un de mes élèves que « les problèmes de couple n'ont rien à voir avec la sorcellerie et que cette question est étrangère à l'islam ! »

  

J'invite donc les musulmans à ne pas se référer à de tels imams au niveau des questions religieuses. Je me souviens au passage d'un autre imam de l'Uoif qui lors d'un prêche du vendredi énonça du haut de sa chaire: « Il y a consensus dans la légalité de donner son sang à des non-musulmans ! » Et ce, en plein conflit israélo-palestinien ! Voilà, ce à quoi nous appellent les imams de l'Uoif « donner notre sang à des gens qui vont sans doute insulter Allah, forniquer, boire de l'alcool, donner notre sang à des gens qui vont probablement adorer des idoles, adorer Satan, donner notre sang à des gens qui vont certainement nous haïr et nous combattre ! »

 

C'est leur ignorance du Tawhid à l'échelle globale, et ce complexe d'infériorité, consécutif de leur désir de plaire à leurs concitoyens non-musulmans, que ces imams de l'Uoif en ont venus à dire des abominations sur la religion ! Il suffit d'écouter et de lire les propos de Tariq Oubrou, pour se persuader de la tendance...

 

Mahdy Ibn Salah

 

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