Salam aleykoum,
Je me permets de vous envoyer un mail car je me suis interrogée sur un point en visionnant vos vidéos sur le développement personnel islamique.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre travail qui m'eclaire et m'aide au quotidien mashaAllah.
Je pense être mariée à un Borderline alors autant vous dire que je vais me plonger dans tous vos articles ou vidéos qui traitent ce sujet.
Mais ne nous eloignons pas.
En écoutant vos vidéos, j'ai realisé que je me situais dans le orange dans plusieurs domaines.
Mais vous avez expliqué qu'on pouvait tomber dans le rouge lorsqu'un ideal n'était pas atteint.
Je suis mère au foyer avec 2 enfants en bas âge et les 2 enfants de mon mari qu'il a eu d'une première union. Mon quotidien est rythmé par les tâches ménagères, la cuisine, les enfants, le mari etc...
Au quotidien, je vis extrêmement mal le fait de ne pas prendre du temps pour ma religion.
Je suis inscrite à des cours de Coran et langue arabe auxquels je suis assidue mais je suis frustrée de ne pas pouvoir m'investir autant que je voudrais. (Manque de temps pour vraiment réviser ou apprendre).
J'aimerais lire également plus de livres ou m'intéresser au tafsir etc.
J'ai cette frustration car avant d'être mariée et d'avoir des enfants, j'ai eu la chance de goûter au "bonheur"d'apprendre ma religion, de la vivre pleinement, de me sentir proche et aimée d'Allah.
Aujourd'hui, je n'ai plus ce temps et je suis vraiment frustrée. Et cette frustration se matérialise parfois dans du stress, de l'énervement ou impatience envers mes proches.
Est ce qu'en tant que femme , mère et épouse, si mon intention est de plaire à Allah dans l'accomplissement de mes tâches quotidiennes, cela équivaut-il à l'apprentissage de la Science ? Au moins pr un temps, le temps que les enfants grandissent.
BarakAllahou fikoum, Qu'Allah vous récompense.
Wa 3aleik salam, Okhty al karima,
Il faut savoir que le plus important n’est pas d’apprendre mais de pratiquer, bien que la pratique doit toujours être précédée par un minimum d’apprentissage.
Car il existe des gens qui apprennent ou savent sans œuvrer et d’autres qui œuvrent sans avoir beaucoup de savoir d’où le fait qu’en matière de connaissance : un peu de connaissances peut permettre beaucoup d’œuvres et parfois beaucoup de connaissances peut produire des personnes qui ne pratiquent quand par la science on cherche à trouver les dérogations qui permettent l'abstention d'agir.
Ceci étant, la plupart des gens se font une mauvaise idée de la science ! En pensant par exemple, que la science c’est essentiellement l’inscription dans un institut, ou l’action d’ouvrir un livre etc…
A vrai dire, la véritable science, c’est la « compréhension » (Fiqh) comme le mentionne Ibn Jawzy dans « la pensée vigile », ce qui implique que l’on peut être ignorant tout en faisant l’acquisition de connaissances.
Ainsi, il ne faut pas s’arrêter à une définition superficielle de la science car si le savoir est une question de « compréhension » alors le non-respect des priorités dans l’agir peut s’avérer être une forme d’ignorance étant donné qu’il marque une incompréhension à l’endroit de la valeur des actes !
C’est dans ce sens qu’une fois mariée, il est évident que la production intellectuelle sera réduite en raison de l’accaparement du temps par les tâches nécessaires qu’impliquent les nouvelles responsabilités.
Et, c’est justement faire preuve de savoir que de ne pas mettre en second plan des tâches prioritaires du fait de la nouvelle situation.
En un mot, bien évidemment que le respect de vos nouvelles responsabilités en tant que mère et épouse équivaut à l’apprentissage de la science même si je reste persuadé que vous pouvez gérer votre temps de sorte de réserver un créneau pour la science authentique. Tout est possible... Pourquoi pas se reveiller quand tout le monde dort?
Qu’Allah vous permette d’accéder à Lui
Wa bilahi ta3ala Taoufiq