Arrêtons-nous un instant,
Sur le couple premier,
Afin d'extraire du terme « aimer », un profond enseignement.
Il était seul au Paradis,
Adam, le père de l'humanité,
Quand, de sa côte, par Allah, surgit, Ève, pour l'accompagner.
Ils formaient un couple parfait, voire indissociable,
Autant que la partie est liée à sa totalité,
D'une complémentarité suscitant l'envie infinie du diable !
Aimer, consiste par conséquent à se réunir,
Que ce soit par la pensée ou le corps,
Sans bouger, on peut toujours accourir, afin de rejoindre le bien aimé, même mort !
Il existe donc un espace de rencontre qui échappe au temps,
Où l'amour est parfois meilleur et plus intense,
Que celui de ceux qui, pour une passagère jouissance, se lient physiquement.
Il faut, par déduction, distinguer entre l'amour vrai et l'amour faux,
Entre l'amour éternel et l'amour contrefait,
Car en réalité celui qui n'aime pas en Dieu, ne fait qu'aimer son ego.
Or, aimer pour Dieu n'implique pas nécessairement la proximité des peaux,
Car si le mariage rend licite l'unité des chairs entre un homme et une femme,
Il est clair qu'il existe aussi un mariage de communion des âmes.
Le rêve pour un couple serait, d'additionner ici les deux unités,
Mais à défaut, ils peuvent connaître l'amour seul des esprits,
Car jusqu'à preuve du contraire, Adam n'a jamais conclu de contrat, avec Ève au Paradis !