Les maladies de type « phobie » comme l’agoraphobie et la claustrophobie, que sont respectivement la peur de la foule et de l’enfermement sont des maladies de type psychologique liées à la crainte. En psychologie musulmane, nous expliquons les phobies par quatre étapes :
- - le choc traumatisant
- - la crainte d’un objet rappelant le traumatisme
- - l’absorption consécutive de démons liée à l'établissement d'un pont mental entre le traumatisme passé et l'objet le rappelant
- - l’association mentale entre l’objet rappelant le traumatisme et la souffrance psychique
En effet, une phobie est une crainte qui met en liaison un traumatisme passé avec une souffrance psychique présente moyennant la crainte irraisonnée d’une chose, de sorte que l’individu s’écarte de l’objet de sa phobie puisque le considérant comme le causateur de sa douleur psychique. Et combien une douleur psychique peut être supérieure à une douleur physique ! Ainsi, seuls les concernés pourront comprendre la portée entière de cet article !
Les personnes atteintes de phobies subissent, par déduction, une crainte, voir s’additionnent à leur propre crainte, d’autres craintes, que l’on caractérise sous forme de gênes intérieurs associées à l’objet de la crainte, qui résulte d’une absorption circonstancielle de démons, provoquée par la crainte qui relie l’objet à un traumatisme, moyennant l’action de repenser à la période traumatisante moyennant l'objet en question.
En d’autres termes, l’individu s’ensorcelle lui-même par sa crainte qui met en liaison des diables environnementaux ou associés à un traumatisme et l’objet qui fait justement rappeler ce même traumatisme, de sorte qu’à chaque fois que se présente l’objet, ou la situation faisant rappeler son traumatisme, il rentre dans un état second de souffrance horrible qui résulte de son action de contenir une crise de panique !
Si l'on devait mettre des mots à cette souffrance, on dirait qu'elle est identique à l'action d'enfermer en soi des diables qui risquent d'étouffer et qui aspirent à sortir à l’instar du comportement de plusieurs chats sauvages enfermés dans une pièce calfeutrée ! Imaginez donc la douleur des « griffures » de ces diables sur votre corps, si cette pièce dans laquelle seraient enfermés ces chats sauvages serait votre corps !
Ainsi, pour guérir des phobies, il faut donc opérer une coupure entre le traumatisme et l’objet actuel qui fait rappeler ce même traumatisme. Ainsi, les étapes de la guérison sont la détermination du lien, c’est-à-dire de la faille reliant au traumatisme, puis la coupure entre ce lien et le traumatisme par l’action d’oublier le traumatisme en :
- - dénouant l’objet faisant rappeler le traumatisme avec le traumatisme
- - détraumatisant la période traumatisante moyennant l’action de relativiser grâce à la croyance en l’au-delà
Ce sujet est d’une importance capitale car il ouvre une voie vers la guérison des maladies mentales particulièrement les folies et les singularités comportementales, liées à des chocs intenses en souffrance émotionnelle !
Mahdy Ibn Salah