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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Actualité  •   •  Hits: 3435

Véridique est la parole de notre Prophète qui stipule que « Celui qui n'a pas fait ou n'a pas eu l'intention de faire le Jihad meurt sur une branche de l'hypocrisie »[1] car effectivement le jihad est le sommet de la religion selon une autre tradition prophétique : « La tête de l’affaire, c’est l’Islam ; son squelette, c’est la prière ; son sommet, c’est le Jihâd»[2]

 

J’aimerais toutefois apporter ici quelques précisions concernant ses conditions et mettre ainsi en relief la position médiane entre justement ceux qui combattent mais de manière « hypocrite » et ceux qui ne veulent pas combattre en raison d’une lâcheté, ou d’un égarement.

 

Le jihad est certes une adoration des plus fondamentales ! Or, ce dernier est entaché par ces nombreux jihadistes qui souillent d’impureté et de laideur le combat dans le sentier d’Allah. En effet, afin d’assurer la victoire, parmi les caractéristiques que doit vérifier le combattant figurent :

- La sincérité

- Le courage

- La piété

- L’éthique  

 

La sincérité est la première des conditions car beaucoup hélas partent au front soit par prétention, soit pour se marier temporairement, soit pour vivre un film, soit pour redorer leur image…  On rapporte que le Prophète a dit : «  Trois se présenteront devant Allah, le premier qui sera jugé le jour de la résurrection sera un homme mort tombé en martyr, on l’emmènera et on lui citera les bienfaits et Allah lui dira : « qu'as-tu fait ? » Il dira : « J’ai combattu pour ta cause jusqu'à ce que je sois tombé en martyr ». Allah dira : « Tu as menti, tu as plutôt combattu afin qu’on dise, il est courageux, ce qui fut dit », puis on ordonnera de le tirer sur le visage et le jeter dans l’enfer... »[3] Dans une autre tradition Abou Hourayra a dit : « Nous assistions à la bataille de Hounayn au côté de l'Envoyé d'Allah qui désigna un soi-disant musulman en disant : « Celui-là est l'un des damnés de l'Enfer ». Or, cet homme montra, dans la mêlée, une grande vaillance et reçut une blessure grave. On dit alors au Prophète : « Ô Envoyé d'Allah ! L'homme dont tu as dit qu'il sera au nombre des damnés, a glorieusement combattu aujourd'hui et a succombé ». – « Succombé pour aller en Enfer ! », repartit le Prophète. Certains musulmans furent sur le point de douter des paroles du Prophète, lorsqu'on vint dire : « L'homme est encore vivant, mais il est grièvement blessé ». Mais, à la nuit tombante, ne pouvant point souffrir sa blessure, l'homme se suicida. Lorsqu'on apprit la nouvelle au Prophète, il s'écria : « Allah est le plus Grand ! J'atteste que je suis Son adorateur et Son envoyé ! ». Puis, il donna l'ordre à Bilal d'aller crier parmi les musulmans : « Il n'accédera au Paradis que les âmes vraiment soumises ! Et Allah fortifie cette religion, [même] par l'aide d'un homme impie. »[4] Dans cette dernière tradition, nous avons une preuve que des « djihadistes de forme » peuvent être, en réalité, des « hypocrites de fond » et que dans sa sagesse Allah peut réunir ces derniers afin de fortifier sa religion dans un premier temps, puis de purifier sa communauté par leur disparition dans un second temps. En effet, la vraie victoire ne peut s’obtenir que par l’entremise de l’unité d’êtres purs et sincères du cœur. C’est ce qui ressort de la tradition suivante : « L’heure ne viendra pas que les Romains descendront à Dabiq. Une armée musulmane regroupant des hommes parmi les meilleurs sur terre à cette époque se dépêchera de Médine pour les contrecarrer. Une fois les deux armées en face, les Romains s’écrieront : « Laissez-nous combattre nos semblables qui se sont convertis ! » Les musulmans répondront : « Par Dieu, nous ne laisserons jamais tomber nos frères. » Puis la bataille s’engagera. Le premier tiers (hypocrite) s’avouera vaincu ; plus jamais Dieu ne leur pardonnera. Le second tiers mourra ; ils seront alors les meilleurs martyrs aux yeux de Dieu. Et le dernier tiers vaincra ; ils ne seront plus jamais éprouvés et ils conquerront Constantinople... »[5]

 

La seconde condition est le courage car la lâcheté est effectivement incompatible avec le combat dans le sentier d’Allah. Or, nous trouvons que beaucoup partent en réalité au front par lâcheté même si l’apparent de leur initiative est empreint de bravoure car souvent par exemple, on trouve que certains d’entre eux sont partis au front parce qu’ils n’ont pu patienter les épreuves de leur quotidien, en Europe ou ailleurs, par la piété, la patience et le bon relationnel dans la cohabitation ! C’est pourquoi le Prophète a dit : «  Le meilleur combat [Djihad], pour un homme, est de combattre son âme et ses passions. »[6] Ainsi, les savants ont établi la règle suivante : « Ceux qui ne patientent pas dans les épreuves en période de paix, ne pourront patienter dans les épreuves en période de guerre !» Or, l’impatience dans les épreuves en période de guerre peut mener à des trahisons dont les issues peuvent être fatales pour tous ! Ainsi, il ne faut pas se fier au courage d’apparence d’une personne car si cette bravoure est née d’une lâcheté, alors vous ne pourrez pas compter sur sa loyauté, et en période de guerre, l’unité dans la confiance est capitale pour assurer la victoire ! Que dis-je ! C’est même un danger que de s’associer à des combattants courageux dans la forme mais lâches dans leur fond ! C’est donc suicidaire de s’allier avec des personnes qui portent des armes avec fierté mais qui ont fui les épreuves de leur quotidien tels que la cohabitation, leur quotidien qui, d’ailleurs, pouvait être entaché par des péchés capitaux, oui, j’insiste, c’est suicidaire que de s’allier avec des personnes qui se veulent sauver la communauté et qui, parallèlement ont abandonné des responsabilités fondamentales comme ces nombreuses sœurs qui partent au front en laissant leurs propres enfants orphelins, entre les mains d’autres personnes ! Non, wallahy ! Ce n’est pas avec de tels combattants que la victoire s’obtiendra ! Dans un hadith, un homme vint au Messager d’Allah et lui dit : « Ô Messager d’Allah, je voudrais faire le Jihâd avec toi. » Il lui dit : « As-tu l’un de tes deux parents encore en vie ? » Il répondit : « Oui. » Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, lui dit alors : « Alors, accomplis le Jihâd sur tes parents. » Dans une autre version : « Retourne, demande-leur la permission ; et s’ils refusent, tiens-leur compagnie et comporte-toi bien envers eux. »[7] Dans cette tradition le Prophète défend le principe que le jihad authentique ne doit pas être composé de combattants qui manquent à leurs devoirs essentiels ou qui veulent fuir, non d’une fuite authentique comme ceux qui fuient vers Allah par leur détermination à surmonter les obstacles et les épreuves, mais d’une fuite lâche comme ceux qui n’ayant patienté les épreuves de leur quotidien et les difficultés de la voie veulent indirectement en finir avec leur vie par la recherche du martyr !

 

La troisième condition est la sagesse, la science et la piété car vous trouverez malheureusement dans les rangs des combattants des jihadistes étroits d’esprit voire égarés puisque appartenant à des courants égarés de l’Islam comme le takfirisme. Il est inconcevable de gagner une bataille avec une disparité doctrinale aboutissant sur une division des cœurs ! Et quelle horreur de voir des étroits d’esprit en position de force, user de celle-ci pour faire triompher leur passion et leur égarement sur des gens pieux et sages, parmi leurs compagnons d’arme, de sorte que les jihadistes se battent entre eux pour des questions de butin ou de minhaj, pendant le conflit qui les oppose au tyran Assad et à ses alliés chiites unis du Hezbollah et de l’Iran ! C’est pourquoi le Prophète a dit : « Celui qui combat pour que la parole d'Allah soit la plus haute, son combat est dans la voie d’Allah. »[8] Dans une autre tradition : « N’est pas des nôtres celui qui appelle à al ‘assabiyah [nationalisme, tribalisme, sectarisme sur la base de la fausseté...] qui combat pour la ‘assabiyah, ou qui meurt pour la ‘assabiyah ! »[9]  

 

La quatrième condition est la justice et l’éthique car un combattant se doit de respecter certaines règles et valeurs dans sa lutte comme l’interdiction absolue de l’injustice à l’endroit de tout être humain. A partir de là, comprenez que le terrorisme n’a pas sa place dans l’Islam car il consiste à s’attaquer à des personnes innocentes et l’Islam réprime l’injustice, c’est d’ailleurs pour cela que le jihad a été légiféré. C’est donc un non sens que d’être injuste par le terrorisme, au nom du jihad qui par principe est une lutte pour le triomphe de la justice ! En effet, une tradition énonce qu’ibn Omar a dit : « Une femme fut retrouvée morte au cours d’une des batailles du Prophète, alors il interdit de tuer les femmes et les enfants. »[10] C’est dans cette optique que Abou Bakr, dans le prolongement de la recommandation prophétique, a dit à ses armées: « Ô peuple, je te prescris dix règles, étudie-les bien. Ne trahis pas, ne t'approprie pas indûment une part du butin ; ne pratique pas la tromperie et les mutilations; ne tue pas un jeune enfant, un vieil homme ou une femme; ne déracine ou ne brûle pas un palmier ou ne coupe pas des arbres portant des fruits; n'abats pas un mouton, une vache ou un chameau, excepté pour de la nourriture. Tu rencontreras des gens qui se sont mis à part dans des ermitages ; laisse-les accomplir leur culte pour lequel ils ont fait ceci. Tu rencontreras des gens qui t'apporteront des plats avec diverses sortes de nourritures ; Si tu partages avec eux, prononce le nom de Dieu sur ce que tu manges. Tu rencontreras des gens qui ont rasé le sommet de leur crâne, laissant une bande de cheveux autour ; frappe-les de l'épée. Va au nom de Dieu et puisse Dieu te protéger de l'épée et de la pestilence. »[11] Les seules choses qui sont permises puisqu'étant inévitables dans une guerre sont les dommages collatéraux et les stratégies dont les avantages l'emporteraient sur les inconvénients « inévitables » de tuer des vies protégées par l'éthique ou la foi musulmane comme les femmes, les enfants, voire même des musulmans...

  

Je conclue cet article en mettant en garde contre cette nouvelle mode jihadiste et sa communauté facebokienne associée, qui progresse par ses alliances sataniques dont le couple se compose, d’un côté, de prétentieux jihadistes qui s’affichent sur le net ostentatoirement, et de l’autre, de lâches en manque de repères qui veulent fuir les épreuves de leur quotidien ! C’est par cette adéquation que le mouvement jihadiste s’enlaidit au moyen de l’augmentation d’égarés au sein des rangs des combattants ! Sans oublier la stratégie des gouvernements qui placent justement des espions dans les deux catégories susmentionnées afin de répertorier tous les combattants et les sympathisants à la cause, et aussi pour ternir l’image de l’Islam et des musulmans au moyen d'événements orchestrés par ces hypocrites dont la fonction est de provoquer et stimuler les faibles d'esprit dans le but de fausser la conception du jihad par leurs actes injustes et spectaculaires, qui seront soigneusement médiatisés afin justement de terroriser et d'entretenir la peur de l'Islam en Occident !

 

Le vrai jihad est un jihad noble qui respecte et vérifie, par conséquent, les conditions et les valeurs suivantes :

- L’intention et l’aspiration sincère à l’élévation de la parole d’Allah et au triomphe de la justice

- Un courage authentique de ses combattants en temps de guerre, démontré par une piété  et une patience face aux épreuves en temps de paix

- Une unité doctrinale et méthodologique par une loyauté et une discipline sans faille vis-à-vis de l’autorité qui doit être unique

- Une intelligence stratégique et efficace, par un sage respect des étapes et une conformité à la science authentique contenue dans la sirra, le coran et la sunna

- Une éthique du combat, un respect de la justice, une défense des opprimés et des innocents, et ce, quel que soit leur confession et leur foi

 

Qu’Allah secourt nos frères et sœurs moudjahidines par une conviction pure, une purification du cœur, et une unité des rangs !  

Mahdy Ibn Salah

 

 

 



[1] Moslim
[2] Tirmidhi
[3] Moslim
[4] Moslim
[5] Moslim
[6] Authentifié par le cheikh Albani
[7] Ahmed
[8] Moslim
[9] Abou Daoud
[10] Boukhari, Moslim
[11] Tabari, p. 1850
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