Salam 3aleikoum, mes frères et sœurs fillah,
Cela fait longtemps que je n’avais pas écrit et je suis ravi de reprendre ma plume afin de vous partager quelques petites réflexions.
L’écriture, d’ailleurs, est une excellente thérapie pour celui qui aspire à décompresser et à se libérer de chaines invisibles, tout comme le fait de s’allonger, à même le sol, à contempler le bleu du ciel et à écouter le chant des oiseaux peut aussi nous soigner du stress et de l’angoisse !
Les souffrances, ici-bas, sont multiples… Pour les uns, elles relèvent du relationnel, à l’exemple de ces gens qui souffrent de la solitude et du célibat, pour d’autres, ce sont des douleurs physiques, pour ceux-ci, elles sont de l’ordre du spirituel à l’exemple de cet individu qui souffre de voir s’éloigner son but à chaque fois qu’il s’en rapproche, et enfin pour ceux-là, elles sont plutôt psychologiques, à l’exemple de cet individu qui vit des phobies horribles de toutes sortes comme celle du bruit à chaque fois qu’il vivra des oppositions de volonté en son être, comme la contrainte de rester dans un lieu qu’il veut absolument quitter.
La vie est belle tant qu’elle est savoureuse ! Et, elle sera savoureuse tant qu’elle sera exempte de souffrances d’où notre devoir de combattre le malheur et la douleur ! Cette douleur qui nous fait aimer la vie de l’au-delà car là-bas les cœurs seront purs de toute rancune, et les félicités éternelles, pendant que les peines seront, à tout jamais, inexistantes !
SoubhanAllah ! Nous ne parvenons pas à supporter une infime douleur comme le simple contact d’une goutte d’eau sur notre tête quand le processus se répète constamment alors comment pourront nous supporter les supplices de l’Enfer indéfiniment !
Si une crainte n’envahit pas notre être suite à cette petite réflexion de sorte que nous ne soyons plus négligeant vis-à-vis de la vie après la mort alors je crains que notre cœur est, bel et bien, mort !
C’est pourquoi, il est fondamental de remercier Allah pour tous les bienfaits qu’il nous octroie comme la santé, la subsistance, la prémunition, la foi, la clairvoyance, et la bonne compagnie… Et, il est important de le remercier pendant la jouissance de ces bienfaits car c’est souvent la perte de ces derniers qui nous convie à reconnaître, hélas, leur valeur, en retard !
Ya Rabb ! Ne me laisse pas accomplir les actes qui alimenteront mon abandon de toi, abandon qui à son tour alimentera ton abandon de moi… Ce n’est jamais toi qui m’abandonne mais c’est toujours moi qui accomplit les actes qui font que tu te détournes de moi !
Nous sommes, tous et toutes, conditionnés à réaliser des intérêts ! Mais il existe des gens ingrats qui vous exploitent contre votre volonté dans le but de réaliser des intérêts égoïstes, comme ils existent à l’opposé, d’autres qui sont altruistes et qui vous exploitent avec votre consentement dans le but de réaliser des intérêts transcendants !
Quand les cœurs sont voilés, ils ne peuvent pas percevoir certaines subtilités et se permettent consécutivement des mélanges, des confusions, et des comparaisons infâmes. « Donnent-ils des associés à Allah qui créent comme sa création au point où les deux créations se soient confondues à eux ? » (C13/16)
Un amour est pur à partir du moment où la confiance, la compréhension et le respect des différences est mutuels ! Cependant la plupart des gens ne parviennent à comprendre les choses que par rapport à leurs référenciels, et ils émettent instinctivement des jugements voire produisent de l’animosité dès qu’ils sont peinés comme si l’autre devait impérativement rentrer dans la représentation qu’ils se font de l’idéalité, qui quant à elle, est encore relative aux paramètres de leur égo que sont les plaisirs et les peines de l’âme bestiale !
Derrière cette réflexion, il y a un profond enseignement car cette dernière nous porte à penser que l’origine de tous les conflits se situe dans l’incompréhension qui crée de la rivalité quand cette incompréhension résulte de notre effort à comprendre l’autre par rapport à nous et non par rapport à un référentiel neutre et transcendant !
Grâce à cette réflexion nous ne pourrons plus détester les gens car la haine particularisée est une bassesse qui nous fait absorber les ondes négatives du détesté de sorte que notre vie devienne exigüe et que le bonheur devient, consécutivement, inaccessible !
Il y a des âmes complexes qui n’aiment pas comme les autres et le fait qu’elles n’aiment pas comme les autres ne veut pas dirent qu’elles n’aiment pas, et à ce sujet me revient la parole de l’épouse d’Ibrahim ibn Ad’am qui questionna son époux en lui demandant : « Est-ce que tu m’aimes ? » Ce récit indique que l’on peut aimer puissamment sans que cela se traduit de manière conventionnelle au point où l’on peut douter de l’amour de quelqu’un !
Je tiens à renouveler mon amour sincère à tous mes frères et à toutes sœurs qui m’aiment en Allah, et je m’impatiente de vous retrouver autour d’actions de terrain bi izni Llah d’ici quelques semaines Incha ALlah!
J’ai besoin de voir la verdure à perte de vue, d’entendre le silence naturel des forêts, d’enlacer des cœurs, et de m’éloigner du bruit des voitures et des agressions ténébreuses de ces gens insouciants !
Votre frère fillah qui reconnait sa toute faiblesse!