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Written by Mahdy Ibn Salah  •  Category: Croyances  •   •  Hits: 2961

 

 

Louange à Dieu, Seigneur des mondes et que la paix et la bénédiction soient sur son ultime prophète. Sache, mon frère et ma sœur dans la foi, qu’à l’identique d’un arbre, l’islam repose sur des fondements. Sans la fermeté de ces derniers dans la conscience, c’est tout l’édifice de la pratique qui se fragilise. Nous traversons, hélas, une époque où la divergence au niveau de la croyance musulmane a atteint un tel degré et où l’ignorance s’est tellement répandue qu’il apparaît ardu de remédier à ce fléau ! C’est pourquoi, j’ai jugé utile d’écrire cette lettre destinée à renforcer les bases et les principes fondamentaux de la croyance musulmane authentique afin de rassembler les musulmans derrière la bannière de la « bonne parole. »

 

 

En effet, l’islam comme toutes les religions se partage en deux parties : la destination et le chemin. La destination représente le Tawhid et le chemin, la voie qui mène à Lui. Ainsi, l’islam est un projet qui se propose de réaliser deux unités : l’unité divine et l’unité de la communauté musulmane. A partir de là, il devient évident que toute altération de cette croyance en l’unicité divine est à l’origine de l’éloignement par rapport à la voie droite, et donc de l’émergence de courants de pensée, et par conséquent de la division ! Et réciproquement, tout éloignement par rapport à la voie droite ne mène pas à la réalisation de l’unicité divine et témoigne de l’altération de la croyance juste. C’est pourquoi le prophète traça un trait au sol et à la gauche et à la droite de ce même trait d’autres traits et ajouta : « Ce trait que voici est la voie d’Allah et les traits qui sont à sa gauche et à sa droite sont les multitudes de voie à l’extrémité desquelles se trouve un diable qui y appelle », et ensuite il récita le verset suivant: « Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie. » Voilà ce qu’Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété. »[1] Nous allons traiter dans cette lettre les différentes doctrines et les différentes lectures qui ont engendré, hier et aujourd’hui, des dissensions et des divisions au sein de la communauté musulmane afin de mettre en évidence celles qui sont justes et auxquelles le musulman et la musulmane doivent se rattacher. En réalité, nous n’avions pas besoin de définir une croyance authentique car les sources scripturaires nous suffisent mais l’apparition de sectes et de mouvances promouvant, à partir de questions ignorées du temps du prophète, des doctrines perverses ou contraire à l’unicité divine, a imposé au groupe sauvé, « la faction victorieuse », le devoir de définir une croyance par laquelle, les gens de la vérité se distingueront des égarés. En effet, la naissance d’une secte dans l’islam a pour origine la pensée d’agir dans l’intérêt de l’unicité divine, quand elle n’est pas le fruit d’une hypocrisie majeure. Or, par la focalisation sur un aspect de la religion, la restriction de la vue des sectaires a entraîné, chez eux, une contradiction des sources qui les a poussé à établir une doctrine distincte de la vérité et qui possède de surcroît nécessairement des contradictions internes. Or, la parole divine ne peut contenir de contradiction : « Ne méditent-ils pas sur le coran ? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions ! »[2] C’est pourquoi, le groupe sauvé possède nécessairement la doctrine exempte de contradictions car n’adorant qu’un Seul Dieu, l’Incomposé. Le prophète a fait mention de cette faction victorieuse dans une tradition célèbre : « Il y aura, en tout temps, une partie de ma communauté attachée à la vérité ferme devant l’opposition. »[3] Nous invoquons le Seigneur des mondes de guider nos humbles personnes vers cette faction victorieuse et d’user de notre capacité pour renforcer cette dernière dans son combat pour le triomphe de la cause juste !

 


[1] C6/153

[2] C4/82

[3] Boukhari



Sur la pratique et la place du Tawhid



Les musulmans ont divergé sur l’application de l’attestation de foi, le Tawhid. En effet, l’islam est la religion du Tawhid[1] qui repose sur l’attestation de foi : « La ilaha ilal lah Mohammed Rassouloullah » qui signifie en français : « Il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et Mohammed est le messager de Dieu. » La première partie de cette attestation : « Il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu » impose au musulman le devoir d’unifier Dieu en Lui octroyant la perfection sur deux niveaux, celui de la croyance et celui de l’obéissance. Il s’agit de connaître Dieu dans toute sa perfection pour ensuite lui vouer l’entièreté de notre cœur et de nos actes corporels au moyen de son obéissance. Cette parole possède deux chantiers : l’individuel et le collectif. Le but consiste à redonner le droit de Dieu sur notre personne en Lui obéissant par la lutte contre l’âme bestiale et à redonner le droit de Dieu sur notre société en organisant cette dernière par sa parole dans la finalité de faire triompher sur la terre la religion de vérité sur tous les autres systèmes organisationnels : « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs. »[2] Certains ont divergé sur cette réalisation de l’unicité divine et pensent, à tort, que la simple prononciation de l’attestation de foi suffit tandis que d’autres ne lui accordent pas la place qu’elle mérite ! Ceux-ci ignorent ses deux chantiers et se limitent à une pratique individuelle et ceux-là sautent les étapes en visant la réforme de la société sans passer par la purification des cœurs. La voie droite concernant cette question est que la réalisation de l’unicité divine, le Tawhid, concerne la croyance, la prononciation, la pratique et la transmission, et son importance est fondamentale car toute la religion repose sur ce fondement et c’est la première chose à laquelle on doit appeler ! Le prophète envoya Mou’ad au Yémen pour prêcher l’islam en lui disant : « La première chose à laquelle tu devras les inviter est l’unification de la divinité de Dieu. »[3] Et l’ensemble des messagers sont venus avec la même parole : « Ô Mon peuple adorez Allah ! Vous n’avez pas d’autres divinités en dehors de Lui. » Celui qui n’axe pas son discours et son action sur l’unicité divine d’une manière sage et progressive en commençant par la purification de l’âme dévoile la maladie de son cœur et empruntera nécessairement une voie différente de celle du prophète ou tolérera la division de la communauté au niveau de ses principes ! Les gens de la faction victorieuse croient que le Tawhid est la pierre angulaire de notre religion et que la division doctrinale n’a pas sa place dans la communauté. « Et cramponnez-vous tous au câble d’Allah et ne vous divisez pas »[4] dit Allah dans le coran. Le prophète nous a avertis de la division de sa communauté en différentes sectes par le récit suivant : « Les gens du livre se sont divisés au sujet de leur religion en 72 sectes ; cette communauté sera divisée en 73 sectes dont une seule évitera le feu et les autres y seront précipitées à cause de leur divergence dans l’application de la religion de ma communauté. »[5] La religion de vérité est celle qui unifie et perfectionne Dieu et rassemble solidement ses serviteurs sincères derrière la bannière de la « bonne parole » même si ces derniers sont une infime partie ! Toute division ou tout appel qui ne réunit pas solidement ne peut être que le fruit de l’altération de la croyance pure ou de l’adoption de principes directeurs faux. Dans notre contexte français où les sectes pullulent, il apparaît fondamental de définir la foi pure afin de réunir les musulmans derrière une cause commune. En somme, les gens de la faction victorieuse pensent que le Tawhid est central et que la division de la communauté en ses principes n’est pas tolérable car source de division. La division inévitable concernant les ramifications est toutefois tolérable car « Allah n’impose pas à une âme une charge supérieure à sa capacité. »[6] C’est la division fruit de l’altération du dogme pur que les partisans de la faction victorieuse condamnent car découlant de l’association d’une divinité à Allah : « Ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu’il détenait. »[7]



Sur l’ordre des références directrices



La question de l’ordre des références directrices est à l’origine même de la division. En effet, l’acte d’unifier la divinité de Dieu implique la standardisation par sa volonté. Or, tout éloignement par rapport à la voie implique la référencialisation par autre chose que la révélation divine et témoigne de l’adoption de fausses divinités. C’est pourquoi un verset énonce : « Ou bien auraient-il des associés (à Allah) qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu’Allah n’a jamais permises ? »[8] Ainsi, les gens de la faction victorieuse soutiennent que le Coran est la référence première du croyant, ensuite vient la sunna, puis le consensus, puis l’opinion de la famille du prophète ou d’un compagnon, puis celle d’un pieux prédécesseur, puis celle des savants, après eux, qui s’attachent à cette chronologie. Tous les musulmans s’accordent sur la primauté du coran à l’exception des égarés apostats. La seconde source fondamentale est la sunna du prophète : « Ô les croyants ! Obéissez à Allah et obéissez au messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation. »[9] Dans ce verset, Allah attribue la foi à ceux qui prennent le coran et la sunna et les savants comme des références. Dans un autre verset, il est dit : « Non ! Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ils n’auront éprouver nulle angoisse pour ce que tu auras décidé et qu’ils se soumettent complètement à ta sentence ! »[10] Dans un autre verset Allah énonce : « Celui qui obéit au prophète obéit à Allah ! »[11] Ainsi, la première référence est le coran, la seconde qui découle immédiatement est la sunna et ces deux références sont équivalentes car le prophète est la manifestation de la volonté divine. Le prophète est pour le coran ce qu’un arbre est pour la racine. Aïcha ne disait-elle pas de lui : « Il était tel un coran ambulant. » Ne pas obéir au prophète, c’est donc nécessairement goûter à l’arbre interdit de la normalisation par un autre que Dieu. Et Allah menace : « Que ceux, donc, qui s’opposent à son ordre prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. »[12] L’épreuve dont il est fait allusion ici est l’associationnisme selon l’imam Ahmed mais peut être aussi une mécréance, une hypocrisie ou une innovation. La sunna est donc révélation selon les versets suivants : « Dis : « je vous avertis par la révélation » »[13] « Il ne prononce rien sous l’emprise de la passion. Ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. »[14]« Et nous n’avons fait descendre sur toi le Livre qu’afin que tu leur montres clairement le motif de dissension, de même qu’un guide et une miséricorde pour des gens qui croient. »[15] Et tout ce qui des paroles du prophète n’est pas révélation a nécessairement été mentionné par le prophète lui-même comme étant ainsi, de ce qui concerne les affaires du bas monde ou les goûts personnels. On rapporte que ‘Imran ibn Housayn enseignait aux gens la sunna et qu’un homme lui dit : « Parles nous du Coran. » Il se mit en colère et dit : « La sunna est l’explication du coran. Sans la sunna nous n’aurions su que la prière du midi est composée de quatre unités de prière, la prière du coucher du soleil, de trois et celle de l’aube de deux ! Nous n’aurions jamais connu les règles de la zakat ainsi que d’autres détails que la sunna apporte ! » Al Awaz’i disait quant à lui : « La sunna est l’explication du coran, elle détaille les lois générales, et mentionnent des lois qui ne se trouvent pas dans le coran comme il est dit dans la parole divine : « Et vers toi, Nous avons fait descendre le Rappel, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a fait descendre sur eux et afin qu’ils réfléchissent. »[16] Ainsi, la sunna qui constitue l’exemple du prophète ou l’application des principes coraniques fait partie de la « révélation » et ne peut pas être sujette à l’altération car la révélation est protégée par Dieu selon sa parole : « Nous avons fait descendre le rappel et nous en sommes les protecteurs. » C’est pourquoi Allah a préservé la sunna du messager par le consensus des savants du hadith et non par l’infaillibilité des 12 imams descendant du prophète comme le soutient les chiites. En effet, selon la doctrine de al Hilli, l’un des plus grand représentant du Chiisme, l’auteur du Minhag al Karama : « L’homme est par nature un animal sociable : il lui est impossible de vivre seul en raison de la diversité de ses besoins et de l’incapacité où il est de les satisfaire en faisant appel à ses seules ressources. Il a besoin de l’aide d’autrui. En même temps, chaque homme poussé par l’égoïsme convoite ce que les autres possèdent ou cherche à les dominer et à les asservir. L’homme est nécessaire à l’homme mais c’est aussi un loup pour l’homme. Cette compétition naturelle est une cause permanente de conflits pour arbitrer les hommes, un imam qui soit lui-même à l’abri de toute erreur et de toute faute. C’est à cette condition seulement que les droits des uns et des autres pourront être défendues comme ils doivent l’être. » Cette thèse n’est pas soutenable car Allah dans sa sagesse n’a pas souhaité que l’infaillibilité accompagne les hommes perpétuellement, ce qui est impossible à moins d’être soi-même infaillible. De plus, selon les chiites leur 12ième imam est absent ! En effet, la mort de Hassan al ‘Askari, le onzième imam, a engendré une grande discorde chez les chiites et une démonstration de la fausseté de leur doctrine des 12 imams qui se succèdent car ce dernier était stérile. Ainsi, ils inventèrent l’existence d’un enfant caché qui se serait réfugié dans une grotte et qu’ils attendent encore qu’il se dévoile. Ils ont usé des récits concernant la venue de l’imam al Mahdi afin de justifier cette doctrine infondée. Ils sont allés jusqu’à inventer la doctrine du retour où Allah ressuscitera les ennemis du prophète afin que cet imam les décapite, en commençant par Abou Bakr, cela afin que la secte chiite subsiste dans le temps ! On peut dire que le chiisme engendre du schisme, puisqu’il naît de la volonté de choisir son propre imam car à la mort d’un de leur imam, ils ont divergé sur le successeur et se sont divisés. Ajoutons leur doctrine contraire au Tawhid de la « renonciation » (bada’). Cette croyance veut que l’imam successeur soit le fils aîné de l’imam prédécesseur. Or, à la mort d’Ismaël, fils aîné du sixième imam, l’imamat fut pour son petit frère : Moussa. Et ceci est une atteinte à la perfection de la science divine car selon eux, Allah a vu autrement que son premier plan et pensent qu’Allah ignorait ces événements pour changer d’avis au moment d’un imprévu terrestre ce qui porte atteinte à la science divine ! Nul doute que la croyance en l’infaillibilité des 12 imams annule le caractère ultime de la prophétie par Mohammed. D’ailleurs, le prophète lui-même n’a pu éviter certains conflits entre ses compagnons durant son apostolat. Et lui-même n’était pas toujours présent et pareillement pour l’imam qui est un homme et ne peut régler les soucis de tout le monde. D’ailleurs, dès la mort du messager la division a vu le jour chez les compagnons car naturelle et humaine. Nulle part dans le coran, il est fait mention de cette doctrine en l’infaillibilité des 12 imams descendant du prophète ! Ali disait dans le « Nahg al balagha » un livre de référence pour les chiites : « Sur la terre existaient deux protections contre le châtiment divin ; l’une a été enlevée, tournez-vous vers la seconde et tenez fermement à elle ! La protection enlevée était dans la personne du prophète et l’autre dans la repentance. Dieu a dit : « Dieu ne les châtiera pas tant que tu es au milieu d’eux. Dieu ne les châtiera pas tant qu’ils se repentent. »[17] Dans ce passage, l’imam Ali met en relief que c’est la repentance qui peut remédier à notre déchéance après la disparition du prophète. En effet, la repentance traduit ce sentiment de retour vers Dieu après le constat du caractère illusoire de celui qui nous a éloigné de Son obéissance. Sans la repentance, il n’y aurait pas d’épreuve sur terre et par conséquent pas de mérite ! Pour affirmer l’unicité de Dieu, il faut indubitablement renier la divinité d’un autre que Lui et ceci n’est point possible sans la négation de celui qui s’approprie des attributs divins. Le péché et l’erreur sont donc propres à l’homme et son essence se localise par déduction dans la repentance ! La croyance en l’infaillibilité d’un imam annule la repentance car on sait que selon les chiites l’imam ne se trompe pas ! Cette doctrine n’a donc pas de fondements ni dans les sources, ni dans la raison. Après le coran et la sunna, la troisième référence est le consensus des savants prioritairement celui des compagnons et particulièrement la famille du prophète ensuite celle des pieux prédécesseurs et ensuite celle des savants en général. Ensuite vient l’avis individuel le plus proche du coran et de la sunna, d’un membre de la famille du prophète ou d’un compagnon puis celle d’un pieux prédécesseur puis celle d’un savant, après eux, qui suit cette chronologie car Allah nous demande : « Interrogez les gens du rappel si vous ne savez pas. »[18] Et les gens du rappel sont les savants pieux. Le prophète a fait mention du mérite des trois premières générations dans la tradition suivante : « Les meilleurs sont mes contemporains puis ceux qui les suivent puis ceux qui les suivent. »[19] En effet, les partisans de la faction victorieuse admettent que l’opinion libre est contraire à l’essence du Tawhid car Allah a qualifié l’homme « d’injuste et d’ignorant » pour avoir choisi la liberté d’adorer : « Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité. Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur alors que l’homme s’en est chargé ; car il est très injuste et très ignorant. »[20] La perfection se trouve dans l’obéissance et l’obéissance est synonyme d’anéantissement de la volonté propre pour réaliser celle de celui que l’on désire obéir. Si l’intelligence consiste à tendre vers le meilleur selon la parole divine : « Mes serviteurs qui écoutent la parole et suivent ce qu’il y a de meilleur en elle. Voilà ceux que Dieu a dirigés ! Voilà ceux qui sont doués d’intelligence ! »[21] Ainsi, la véritable intelligence est la soumission à la révélation et à l’argument meilleur : « Les seules paroles que disent toujours les croyants quand on les invite à venir à Dieu et à son messager pour qu’il juge entre eux sont : « Nous avons entendu et nous avons obéi. » Ceux-là sont ceux qui ont récolté le succès ! »[22] Or nul doute qu’un compagnon ou un membre de la famille du prophète est plus apte à comprendre la parole divine qu’un simple dévot et que donc la soumission à une compétence supérieure est synonyme d’intelligence. En effet, Allah a dit : « Ô vous qui croyez ! Si vous craignez Allah, il vous accordera la faculté de discerner (entre le vrai et le faux) »[23] Et nul doute que les premiers croyants sont plus pieux que les suivants comme l’atteste cette parole divine : « N’est pas comparable, celui d’entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête. Ces derniers sont plus hauts en hiérparchie que ceux qui ont dépensé et ont combattu après ! »[24] Et cette tradition : « Les gens pieux disparaîtront les uns après les autres. »[25] Celui qui au nom de l’intelligence refuse l’obéissance à Dieu ou à son prophète, ou d’une manière générale refuse l’orientation par le plus compétent, ou se considère équivalent à un pieux prédécesseur, voire contredit ces derniers, est un orgueilleux qui standardise sa raison et ses passions et les prend comme des divinités : « Vois-tu celui qui prend sa passion pour sa propre divinité ? Et Allah l’égare sciemment et scelle son ouïe et son cœur et étend un voile sur sa vue. Qui donc peut le guider après Allah ? Ne vous rappelez-vous donc pas ? »[26] La raison juste est synonyme d’obéissance car la racine arabe « ‘Aql » a le sens « d’attacher ». Ainsi, raisonner ne signifie rien d’autre qu’obéir. Quand Allah dit : « Il voue au châtiment ceux qui ne raisonnent pas. »[27]Il faut donc comprendre par-là que « raisonner », c’est obéir car l’on peut toujours raisonner selon le mode conventionnel et traditionnel sans pour autant échapper à ce courroux ! Ainsi tout musulman se doit de connaître rationnellement à qui doit-on obéir et comment. En effet, la soumission à laquelle Allah appelle doit être une soumission de conscience et de conviction, éclairée par la science, et non pas une obéissance aveugle.



Sur la question des attributs divins



La question des attributs divins est l’une des épreuves qui scinda l’unité de la communauté musulmane de part le passé. En effet, certains pensant purifier l’idée de Dieu ont interprété, voire renié certains attributs divins par lesquels Dieu s’est décrit dans le coran et la sunna car contredisant le principe de son incomparabilité. Effectivement, il y a pour ces derniers une contradiction entre l’incomparabilité de Dieu appuyée par le verset coranique suivant : « Nul n’est à sa ressemblance et il est l’Audient et l’Omniscient, »[28] et les multiples attributs divins qui présentent une « ressemblance » au niveau du terme avec sa création comme les versets et les traditions suivantes : « Vers Lui monte la bonne parole »[29], « Allah dit : « Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre et t’élever vers Moi »[30], « Êtes-vous à l’abri que celui qui est au ciel vous enfouisse dans la terre ? »[31], « Mais Allah l’a élevé vers Lui »[32], « Les anges ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans »[33], « Du ciel à la terre, Il administre l’affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour équivalent à mille ans de votre calcul. »[34], « Ils craignent leur Seigneur, au-dessus d’eux et font ce qui leur est commandé »[35], « Puis Il s’est assis sur son trône »[36], « Le Tout Miséricordieux S’est assis sur le Trône »[37], « Et Pharaon dit : « Ô Haman, bâtis-moi une tour : peut-être atteindrai-je les voies des cieux et apercevrai-je le Dieu de Moïse, mais je pense que celui-ci est menteur »[38], « Le faux ne l’atteint (d’aucune part : le coran), ni par devant, ni par derrière : descendu de la part d’un Sage, Digne de louange »[39], « Ceux auxquelles Nous avons donné le Livre savent qu’il est descendu avec la vérité venant de ton Seigneur. Ne sois donc point du nombre de ceux qui doutent. »[40] « Ô Iblis qui t’a empêché de te prosterner devant ce que j’ai créé de mes mains ? »[41] En ce qui concerne les récits, le prophète a dit : « Quand se plaint l’un d’entre vous ou que se plaint un frère de lui qu’il dise : « Notre Seigneur Allah qui est au ciel. »[42] Le prophète a dit au père des khaouaridj : « Tu n’as pas confiance en moi, Moi, le digne de la confiance de Celui qui est au ciel, alors que me parvient des informations des cieux matin et soir. »[43] Et la question du prophète adressée à la femme : « est Allah ? » Elle a répondu : « Dans les cieux. » Le prophète poursuivra : « Et qui suis-je ? », « Le messager d’Allah » répondit-elle et le prophète conclura : « Libérez-là : c’est une croyante ! »[44] Et cette autre tradition où le prophète a dit : « Allah est vivant et généreux et Il a honte de ne pas exaucer son serviteur qui élève ses mains vers Lui. »[45] Ajoutons cette autre tradition où le prophète a dit : « Allah a créé la création puis a écrit un écrit dont le lieu est au dessus du Trône : « Ma miséricorde a précédé ma colère. »»[46] Le prophète a aussi dit : « L’enfer ne sera plein que quand Allah y posera son pied. »[47] Allah a dit dans un récit divin : « Si mon serviteur se rapproche de moi d’un empan, je m’approcherai de lui d’une coudée… »[48] Et Adam a dit : « Je choisis la main droite de mon Seigneur et les deux mains de Mon Seigneur sont droites et bénies. »[49] Et L’ange Gabriel a dit : « Allah aime un tel, aimez-le donc. »[50] Et cette parole d’Allah au gens du paradis : « Je vous donne mieux que cela ? Et quelle chose serait-elle meilleure que cela ? Rétorquèrent-ils, Je vous accorderai Ma satisfaction et ensuite Je ne M’irriterai jamais contre vous. »[51] Et le dialogue entre Allah et les anges au sujet de ceux qui se remémorent ici-bas par des glorifications, des louanges, des sanctifications : « M’ont-ils vu ? dit Allah, Non, par Allah ils ne t’ont pas vu, Et que serait-ce s’ils m’avaient vu ? Ajouta Allah, S’ils t’avaient vu, leur adoration serait encore plus vive, leur glorification plus intense ainsi que leur exaltation… »[52] Et le prophète a dit au sujet du messie charlatan : « Notez qu’il est borne et que votre Seigneur ne l’est pas ! »[53] Dans un autre récit le prophète a dit : « Une fois que les gens du paradis y seront entrés, Dieu dira : « Voulez-vous encore quelque chose ? » Ils diront : « Ne nous as-tu pas blanchi nos visages ? Ne nous as-tu pas introduis au paradis et sauvés de l’Enfer ? » Il soulèvera alors le voile et voilà qu’ils n’ont jamais rien reçu de plus cher que la vue de leur Seigneur. »[54] Dans une autre tradition Allah a dit : « J’ai planté de Ma propre Main l’arbre des honneurs. »[55] Les compagnons demandèrent au prophète : « Verrons-nous Notre Seigneur le jour du jugement ? Il a répondu : « Avez-vous de la difficulté à voir le soleil dans le ciel s’il n’est pas caché par les nuages ? » Les compagnons répondirent : « non ! » Et, il questionna pareillement pour la pleine lune et finira par conclure : « De même que vous n’avez aucune difficulté à voir le soleil et la pleine lune dans le ciel qui n’est pas couvert de nuage, de même vous n’aurez pas de difficulté à voir votre Seigneur au jour du jugement. »[56] Ces différents versets et récits qui présentent Dieu par des attributs que l’on peut assimiler à ceux des créatures ont été interprétés, déformés voire reniés par certains alors que d’autres les ont carrément assimilés aux créatures. La position juste en ce qui concerne cette question est que nous croyons en tous ces attributs sans déformation, sans interprétation, sans négation, et sans faire de comparaison. En effet, l’interprétation, la déformation et la négation conduit à attribuer l’un des deux défauts suivants à Dieu et à son prophète : - Soit, ils ne savent pas ce qu’ils disent- Soit, ils savent ce qu’ils disent mais veulent nous induire en erreur. Tandis que l’assimilation conduit à l'imperfection de Dieu en faisant de Lui un être dépendant et composé ! En effet, si Allah est « en haut » d’une direction matérielle alors il serait dans un lieu et aurait besoin d’un espace, s’il « descendait » comme une créature alors il aurait besoin d’un espace pour se déplacer, s’il « s’asseoit » comme une créature alors il aurait besoin d’un siège, s’il « aime, éprouve de la pudeur, ou se met en colère » comme une créature alors il aurait besoin de sensation, s’il avait « des mains, des pieds, des yeux » comme une créature alors il aurait besoin d’organes… Tout ceci est impossible pour Dieu qui possède la perfection, synonyme de suffisance par soi ! Effectivement, il ne serait plus l’éternel Créateur s’il ressemblait à ses créatures car toute chose dépendante d’une autre chose pour exister est forcément une créature car ne pouvant être à l’origine de sa création, et la créature ne peut être créatrice de quelque chose. Ainsi, si Dieu est nécessairement incomparable alors comment expliquer la présence dans les sources de ces versets et récits équivoques ? La réponse est que Dieu s’exprime à notre niveau d’intelligence et que le sens des termes qu’il emploie est fixé par celui qui parle et non pas par celui qui entend. Ainsi, il « descend » d’une manière qu’il convient à sa perfection, il « s’asseoit» d’une manière digne de sa perfection, il possède « des mains, des yeux et des pieds dignes » de sa perfection… Cette apparente imperfection dans le discours divin n’est que le fruit de l’étroitesse de notre entendement qui se trompe dès qu’il se normalise dans la signification de la parole divine quand cette dernière est inaccessible. La meilleure attitude en ce qui concerne cette question est la croyance en tous ces attributs sans les comparer, sans les déformer et sans focaliser sur ces derniers : « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le livre ; il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont à la base du livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à d’interprétation diverses. Les gens, donc qui ont au cœur une inclinaison vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en connaît l’interprétation à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : « Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur ! » Mais, seuls les doués d’intelligence s’en rappellent. »[57] Les partisans de la faction victorieuse croient en tous les attributs par lesquels Dieu se décrit dans son Livre, sans mettre l’accent sur ces derniers, ni interpréter, ni déformer, ou renier et sans faire de comparaison.



Sur la question du caractère créé ou incréé de la parole divine



La question du caractère éternel du coran a aussi engendré une grande discorde au sein de la communauté musulmane. Certains ont pensé que le coran était créé et d’autres ont affirmé que seules ses lettres et sa récitation étaient créées. Les partisans de la croyance en la création du coran se basent sur les versets suivants : « Dieu est le créateur de toutes choses, »[58] « Nous l’avons envoyé en langue arabe. »[59] Les autres sur « la raison humaine» qui ne conçoit pas que l’éternel s’exprime par l’entremise de lettres et de sons. Toutes ces positions sont contraires à la perfection divine puisqu’elles impliqueraient la création du coran et à la déduction qu’il serait la parole d’un humain ! Or, Allah caractérise les mécréants par le fait qu’ils attribuent le coran à un homme : « Ce n’est que la parole d’un humain, »[60] disent ils. De plus, Allah utilise pour renier la divinité des idoles l’argument de leur mutisme : « Demandez-leur donc si elles peuvent parler. »[61] Ainsi, la parole est une qualité et priver Dieu de cette qualité impliquerait qu’il existe dans la création des perfections produite par rien car n’ayant le parfait pour origine ce qui est impossible ! Ainsi, Allah parle de toute l'éternité car il parle quand rien n’est : « A qui appartient la royauté aujourd’hui ? »[62] dira-t-il dans sa perfection unique et seule. Ce verset indique que sa parole est incréée car rien ne sera avec Lui à ce moment et il parlera donc seul. Dans un autre passage du coran il est dit que Dieu se manifesta par l’entremise d’un buisson ardent et dit : « Moïse ! Je suis ton Seigneur. »[63] Si Allah n’était pas l’auteur de ces paroles alors cela supposerait qu’il existe un autre seigneur que Dieu ?!? Ainsi, le coran est belle et bien la parole de Dieu. Reste à élucider la question du caractère créé ou incréé de sa forme. C’est l’une des rares questions qui a divisé nos pieux prédécesseurs car si la forme était elle aussi incréée alors comment expliquer sa limitation puisqu’un verset énonce : « Si la mer était une encre (pour écrire) les paroles de mon Seigneur, certes la mer s’épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de Mon Seigneur. »[64] Or, l’écriture du coran prend finLa délivrance en ce qui concerne cette question est de croire qu’il est possible à Dieu de faire contenir l’infini dans le fini et l’illimité dans le limité quand sa créature possède une part d’éternité, ce qui est le cas de l’homme qui reçut « le souffle divin ». Ainsi, le coran est la parole éternelle de Dieu incréée dans tous ses aspects mais qui revêt quelques imperfections relatives à notre rapport créé avec lui puisque nous sommes un mélange d’infini et de fini. Notre voix est créée mais la récitation du coran est incréée et c’est cette apparente contradiction qui nous pousse à renier le caractère incréé de sa forme. Or l’éphémère peut contenir l’éternel puisque le corps contient l’âme, le temporel peut contenir l’intemporel puisque notre prophète effectua le voyage nocturne et rencontra les prophètes antérieurs à son époque[65] et, par conséquent, il n’est pas inconcevable que le fini contienne l’infini et que notre voix créée prononce une parole incréée ou que nos yeux créés observent l’incréé c’est-à-dire Dieu. En somme, les gens de la faction victorieuse soutiennent que le Coran est la parole incréée de Dieu sous tous ses aspects.



Sur la question de la liberté humaine et de l’opposition entre la toute puissance et la justice divine



Le destin est une question complexe qui a aussi entraîné des troubles au sein de la communauté musulmane de par le passé et qui est en cause encore aujourd’hui. En effet, une apparente opposition entre la liberté humaine et la toute puissance divine nous pousse à renier soit la liberté humaine soit la toute puissance divine. Or, ces deux positions sont extrêmes ! En effet, si nous étions libres d’une liberté indépendante de Dieu alors nous serions les créateurs de nos actes et cela reviendrait à renier l’exclusivité de cet attribut à Dieu. Or, un verset soutient : « C’est Allah qui vous créés, vous et ce que vous fabriquez. »[66] A l’opposé, si Allah est l’auteur de nos actes alors pourquoi serions-nous châtiés ou récompensés ? Serait-il juste d’être châtié pour des œuvres dont nous avons été contraints d’accomplir ? Or, Allah est juste et s’est interdit « l’injustice » dans une tradition célèbre[67]. Son attribut « al ‘adl » est lié à l’équilibre. Il serait injuste pour Dieu de châtier des gens de bien et de récompenser des gens mauvais. De même qu’il serait injuste de récompenser des gens de bien et de vouer au néant les gens mauvais car le néant n’est pas un châtiment et donc il n’y aurait pas d’équilibre et celui qui n’est pas équitable n’est pas juste ! La délivrance en ce qui concerne cette question est de croire simultanément en la toute puissance divine et en la liberté humaine. Nous sommes contraints à être libre ! Notre étroitesse d’esprit a du mal à comprendre cette croyance, d’où l’intérêt de croire!!! Le salut se trouve dans la foi en la révélation. Nous serons récompensés ou châtiés en fonction de nos œuvres créées par Dieu, que nous acquérons par notre liberté. La position des gens de la faction victorieuse en ce qui concerne « la prédestination » consiste à attribuer à l’homme une part de liberté sans renier la toute puissance et la justice divine et sans chercher à élucider cette question que l’entendement humain ne peut cerner.



Sur la question de la succession du prophète et du statut des compagnons



La succession du prophète et le statut des compagnons est une question qui engendra beaucoup de troubles dans la communauté musulmane. Un différend opposa Ali et Mou’awiya concernant la vengeance du troisième calife de l’islam. Le premier voulait patienter et le second voulait précipiter la vengeance ce qui aboutit à l’éclatement de la communauté musulmane en deux blocs qui se firent la guerre : les partisans d’Ali et ceux de Mou’awiya. Certains partisans d’Ali sont allés, par la suite, jusqu’à l’extrême en transformant ce conflit politique en un conflit théologique par l’établissement d’une doctrine étrangère à l’islam des sources qui stipulerait qu’Ali est le successeur légitime du prophète et que les compagnons qui prêtèrent serment d’allégeance aux califes « usurpateurs » sont tous des mécréants ! Cette secte que l’on appelle à tort « chiite » est en réalité connue sous l’appellation « rafida. » L’une des raisons de l’appellation « rafida » remonte à l’époque de Zayd Ibn Ali, un membre de la famille du prophète qui avait reproché aux chiites le fait d’insulter Abu Bakr et Umar. Ils lui demandèrent : « Que penses-tu d’eux ? » Il répondit : « Je ne dis d’eux que du bien » Ils lui dirent : « Alors, tu ne fais plus partie de nous. » Et ils l’abandonnèrent et le renièrent et Zayd Ibn Ali dit : « Ils nous ont reniés, aujourd’hui.»[68]La position juste en ce qui concerne cette question est que la révélation et l’histoire présentent la preuve de la légitimité des premiers califats. En effet, certains bédouins ont refusé de combattre avec le prophète lors de la bataille de Tabouk, et il déclara, à leur encontre : « Vous ne partirez plus jamais avec moi, vous ne combattrez plus jamais avec moi un ennemi ! »[69]Dans un autre verset Allah énonce : « Dis : à ceux des bédouins qui restèrent en arrière : vous serez bientôt appelés contre des gens d’une force redoutable. Vous les combattrez à moins qu’ils n’embrassent l’islam. Si vous obéissez, Allah vous donnera une belle récompense, et si vous vous détournez comme vous vous êtes détournés auparavant alors Il vous infligera un douloureux châtiment ! »[70] Il s’ensuit que celui qui appellera à combattre et à qui ils devront l’obéissance est un autre que le prophète. Selon les exégètes ces « gens doués d’une force redoutable » sont soit les gens d’al Yamamah, ou soit les perses. Or, c’est Abou Bakr qui a combattu les premiers et c’est Omar qui a combattu les seconds ! Ce qui démontre que leur califat fut légitime car Allah ne peut récompenser que le bien et le juste. Le coran vante aussi les mérites des compagnons dans un grand nombre de versets : « Les tout premiers croyants parmi les émigrés et les auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l’énorme succès ! »[71] « (Il appartient) aux émigrés besogneux qui ont été expulsés de leurs demeures et de leurs biens, tandis qu’ils recherchent une grâce et un agrément d’Allah, et qu’ils portaient secours à la cause d’Allah et à son Messager. Ceux-là sont les véridiques. Il (appartient également) à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que (les immigrés) ont reçu et qui (les) a préfèrés à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. Et (il appartient également) à ceux qui sont venus après eux en disant : « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi ; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux. »[72] Nul doute que ces versets font allusion aux compagnons du prophète et atteste de leur mérite auprès de Dieu. L’imam Malik soutenait donc à juste titre que celui qui ressent en lui de la répulsion vis-à-vis des compagnons est un mécréant car Allah a dit : « (Allah) Par eux (les croyants) remplit de dépit les mécréants. »[73] Soufian Ibn ‘Uyainah disait : « Celui qui dit un seul mot contre les compagnons du prophète est un innovateur. » Et l’imam Ahmed de poursuivre : « Si vous voyez quelqu’un parler en mal des compagnons du prophète doutez de son islam. » C’est pourquoi Dhahab disait : « Celui qui aime le prophète aime et respecte chacun de ses compagnons. Détester l’un d’entre eux, c’est détester le Prophète. » Cela dit, nous ne les rendons pas infaillibles pour autant. Nous sommes d’avis qu’Ali avait raison de combattre Mou’awiya et que ce dernier a eu tort de se rebeller mais sans pour autant excommunier ses partisans qui combattirent contre Ali car il est possible que deux croyants se combattent sans quitter l’islam comme l’atteste ce verset : « Si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. »[74] Ainsi, Allah ne renie pas la foi des croyants qui combattent d’autres croyants à cause d’une mauvaise interprétation ou d’un effort intellectuel faux. Nous nous devons d’être miséricordieux entre nous, de chercher notre conciliation et d’invoquer le pardon d’Allah pour nos erreurs, comme le veut la révélation : « Mohammed est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. »[75] C’est l’attitude juste en ce qui concerne cette question qui engendra la naissance d’une secte qui fait parler beaucoup d’elle, de nos jours, et qui exagère à propos de la famille du prophète au point de soutenir l’infaillibilité des douze imams descendant du prophète ! Les gens de la faction victorieuse soutiennent que les califes légitimes sont dans l’ordre Abou Bakr, Omar, Uthman et Ali et n’excommunient aucun des compagnons pour leurs erreurs, qu’ils considèrent comme les meilleures créatures après le prophète. Ils croient aux 12 imams justes qui dirigeront la communauté mais ne réservent pas l’imamat à la famille du prophète, ni ne pensent que ce dernier se succède dans le temps.



Sur la question du rapport avec les gouverneurs injustes



La question du rapport avec le gouverneur est une question qui divisa la communauté musulmane et a fait couler beaucoup de sang ! Les khawaridjs sont les partisans d’une secte qui se sont séparés d’Ali du fait qu’à leurs avis celui-ci avait accepté l’arbitrage concernant le pouvoir qui lui revenait de droit, comme il n’a pas appliqué le verdict de Dieu, ils le considèrèrent comme un apostat ! Ils pensent ainsi que la légitimité au pouvoir émane d’un verdict de Dieu et que par conséquent aucun compromis n’est permis. A partir de cela les khawaridjs rappelèrent qu’il est en droit et un devoir pour tout croyant de se révolter contre tout Calife ou gouverneur lorsque celui-ci commet une faute grave ou ne juge pas selon la loi divine. Dans une tradition rapportée par Moslim, Ali a dit : « J’ai entendu le prophète dire : « Des gens sortiront de ma communauté. Ils réciteront le coran et votre récitation n’approchera en rien de la leur. Votre prière de même ne sera rien à côté de la leur, ni votre jeûne en comparaison du leur. Ils réciteront le Coran en s’imaginant qu’il est pour eux, alors qu’en réalité il les condamne. Leur récitation n’ira pas plus loin que leur gosier. Ils quitteront la religion comme la flèche quitte l’arc. Si les troupes qui se trouvent devant eux viennent à savoir avec quelle sévérité le prophète les a condamnés elles les attaqueront avec acharnement. » Abu Sa’id rapporte que le prophète a dit au sujet de ce hadith : « Ces gens-là tueront les croyants et laisseront en paix les idolâtres. Si je vis jusqu’à eux, je les tuerai tous jusqu’au dernier, comme les gens de ‘Ad ont été exterminés. » L’authenticité de ce hadith est universellement reconnue. Dans une version rapportée par Moslim, le prophète a dit : « Ma communauté se scindera en deux partis. Entre ces deux partis surgiront des hérétiques. Celui des deux partis qui aura le droit pour lui se chargera de les tuer. » « Or, ces hérétiques, ajoute Ibn Taymiyya, sont ceux-là mêmes que l’émir des croyants Ali a massacrés, lors de la scission entre les irakiens et les syriens et qui s’appellent les harouriya. Le prophète a ainsi montré que chacun de ces deux partis, qui se faisaient la guerre, appartenait à sa communauté, mais que les partisans de Ali avaient le droit pour eux. Il n’a ordonné de combattre que ces hérétiques qui étaient sortis de l’Islam, s’étaient séparés de la communauté et avaient rendu licites le sang et les biens des autres musulmans. »[76]Dans une autre tradition, il est dit que ce groupe perdurera jusqu’à la fin des temps. On peut décrire ainsi le Kharidji par une arrogance qui le pousse à haïr jusqu’à jeter l’anathème sur celui qui ne partage pas ses idéaux révolutionnaires. Le rénovateur moderne de cette mouvance est l’égyptien Moustapha Chokri. Les militants islamistes détenus au temps de Nasser à la suite des événements de 1965 se sont opposés à l’exégèse à donner au livre : « Signe de piste » de Sayyed Qoutb. Les anciens membres de l’organisation de frères musulmans se sont rassemblés autour de leur guide Hassan el Hoddéïbi qui a défendu le credo « des frères » qui consiste à avoir une position modérée vis-à-vis du gouvernement, tel que tracée par Hassan al Banna, dans son ouvrage : « Prédicateurs et pas juges ». Entre temps, la jeunesse pleine d’élan constituait de petits groupes séparés de la société mère par des idéologies diverses et principalement deux tendances qui ont divergé sur quelques idées Qoutbienne, ont vu le jour :- En ce qui concerne la première mouvance, elle considérait que le concept de séparation ne s’entend que comme une séparation abstraite et spirituelle par rapport à la société contemporaine « antéislamique ».- Alors que la seconde tendance prônait, une séparation totale et c’est ce groupe qui est affilié à Moustapha Chokri. Chokri est issu d’une famille moyenne résidant dans l’un des villages de la haute Egypte. Son niveau culturel est rudimentaire et avant son épanouissement en 1965, il était étudiant à l’université d’agronomie. Depuis sa libération en 1971, il prêcha la jeunesse et son succès fut rapide mais il fut repéré par la police en 1972. En 1973, certains de ses disciples furent arrêtés et une partie de ses écrits fut saisie, ce qui le contraignit ainsi que son mouvement à se réfugier dans la montagne pour ainsi mettre en pratique et sur le terrain l’idée d’excommunions de la société égyptienne mécréante. Selon ces gens,toute participation à une société mécréante est synonyme d’apostasie ! Ainsi, ces gens excommunient ceux qui participent volontairement ou par ignorance à la vie d’une société qui ne repose pas sur les principes du coran et de la sunna et légitiment, par conséquent, leur sang. L’avis le plus juste en ce qui concerne cette question est que les musulmans doivent l’obéissance au détenteur de l’autorité parmi eux, c’est un ordre divin : « Ô les croyants ! Obéissez à Allah et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-là à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation. »[77] Ibn Taymiyya disait que : « L’avis le plus authentique chez les gens de la sunna, les savants et les imams, est qu’il faut strictement lui obéir (gouverneur) dans tout ce qui n’est pas désobéissance à Allah, il faut exécuter ses sentences dans tout ce qui est juste, même s’il s’agit d’un juge ignorant et d’ordinaire injuste, mais qui proclame un jugement équitable, alors il faut lui obéir dans ce jugement. Ceci est l’avis de la majeure partie des savants. C’est pour cela que chez les gens de la sunna, il est reconnu qu’il est interdit de se révolter contre les imams et les gouverneurs, de les combattre par les armes même s’ils sont injustes, comme le prouvent les récits authentiques du prophète ; en effet la perversion causée par la lutte armée et le désordre public serait plus importante que celle causée par cette injustice, qui ne comporte aucune tuerie, ni troubles. On ne doit donc pas lutter par un mal plus grand contre un mal moindre. » [78] Dans le cas où le gouverneur ne jugerait pas selon les lois divines, il nous appartient, avant tout, de réformer nos âmes dans la finalité de réformer sagement et progressivement la société car « En vérité, Allah ne modifie pas l’état d’un peuple, tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. »[79] Nul doute que l’acte de juger selon autre que la loi divine est un acte de mécréance qui entache la société de mécréance aussi mais c’est une question qui risque d’engendrer plus de mal que de bien quand on la privilégie au détriment de l’orientation prioritaire de nos âmes par cette même loi divine ! La sagesse consiste à agir par étape en tenant compte du contexte. La sagesse consiste, en effet, à faire ce qu’il faut, de la manière qu’il faut, ou moment où il le faut. Et celui qui est privé de sagesse est aveugle : « Celui qu’Allah prive de lumière n’a pas de lumière. »[80] Les gens de la faction victorieuse ne sautent pas les étapes et reconnaissent la nécessité de purifier la société de sa mécréance organisationnelle mais procède par étape comme l’anticorps purifie un corps malsain.



Sur la question de la foi et de l’excommunication



L’excommunication est aussi une question qui scinda la communauté. Certains excommunient les auteurs de péchés capitaux car le prophète a dit : « Le fornicateur ne fornique pas sans que la foi ne le quitte au moment où il commet cet acte, le voleur ne vole pas sans que la foi ne le quitte au moment où il commet cet acte, le buveur d’alcool, ne boit pas sans que la foi ne le quitte au moment où il commet cet acte. »[81] D’autres excommunient les ignorants qui commettent des actes de mécréance, en prétextant le fait que l’ignorance n’est pas une excuse et à l’autre extrême certains ont émis l’avis qu’il n’y a pas de relation entre la foi et les actes. Toutes ces positions sont extrêmes et la position juste consiste à relier les actes à la foi et que celui qui pratique un acte de mécréance en toute conscience est un mécréant. Or, tous les péchés capitaux ne sont pas des actes de mécréance et pour commettre un acte en toute conscience il faut la science. Les deux conditions à l’excommunication de la foi sont donc : - La preuve du coran et de la sunna que l’acte en question est un acte de mécréance- La conscience de la pratique d’un acte de mécréance c’est-à-dire l’agissement en connaissance de cause et en toute volonté A partir de là, il n’est plus à la portée de quiconque d’excommunier à la légère, car en effet, il faut désormais s’assurer de la conviction que l’individu renie le caractère obligatoire d’un ordre donné ou commet un acte de mécréance en toute conscience. Le prophète a dit : « Celui qui dit à son frère : « Tu es mécréant », l’un des deux l’est sûrement. Soit c’est celui qui reçoit l’accusation si elle se vérifie, soit c’est celui qui accuse. »[82] Or un péché capital n’est pas un acte de mécréance et l’ignorance est une excuse. L’argument se trouve dans les deux sahihs, en ce qui concerne l’homme qui a dit : « Lorsque je serai mort, brûlez-moi, broyez-moi et répandez-moi dans la mer par Dieu, si Allah le peut, il me châtiera d’un châtiment sans pareil. Ils ont agi ainsi (selon les directives) et Allah lui a dit : Qu’est-ce qui t’a poussé à agir ainsi, il a répondu : « ta crainte » et il a été pardonné. » Ibn Taymiyya ajoute : « Cet homme a douté de la capacité divine et son retour après le poudrage de son corps. Il a même cru, qu’il ne serait pas ressuscité et cela est de la mécréance par le consensus des musulmans. Cependant, il était ignorant, ne sachant pas cela et il était croyant, craignant le châtiment divin et il a été pardonné pour cela. Et l’interprétation parmi les gens de l’ijtihad, accrochée à la suivie du prophète est plus à même d’être pardonné que ce dernier. »[83] C’est pour cela que nous avons adopté la position des pieux prédécesseurs qui consiste à juger l’acte mais pas la personne tant que la preuve de sa mécréance n’a pas été établié. En effet, le terme « kafara » signifie étymologiquement « renier » et donc il n’est pas possible de renier ce que l’on ne connaît pas. C’est pourquoi Allah a dit : « Allah n’est point tel à égarer un peuple après qu’il les a guidés, jusqu’à ce qu’Il leur ait montré clairement ce qu’ils doivent éviter. »[84] La véritable mécréance suppose la connaissance de la vérité : « Ceux qui ne croient pas en Allah et en ses messagers et qui veulent faire distinction entre Allah et ses messagers et qui disent : « Nous croyons en certains d’entre eux mais ne croyons pas en d’autres », et qui veulent prendre un chemin intermédiaire : les voilà les vrais mécréants ! Et nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant ! »[85] Le Cheikh Jamal Dine Al Qassimi a dit : « Et quant à l'ignorant, il est celui qui s'est trompé de cette communauté, même s'il a fait de la mécréance ou du Shirk (association), il n'est ni mécréant, ni associateur car il est sous le prétexte de l'ignorance et de l'erreur jusqu'à ce qu'on lui prouve par les arguments qui montrent clairement que l'acte commis rend la personne mécréante et, après cela, s’il renie ce qui est connu de la religion islamique comme principes fondamentaux alors là seulement il est mécréant. Ce point a été tranché fermement par le consensus.»[86]Le savant Dhahabia dit de son côté : « Personne n'est considéré pécheur qu'après le savoir et qu'après lui avoir indiqué les preuves et Allah est compatissant et doux envers Ses créatures. Allah l'Exalté a dit: « Et Nous n'avons jamais puni (un peuple) avant de (lui) avoir envoyé un messager. »[87] A l’opposé, celui qui prétend que l’acte n’a pas de relation avec la foi est un égaré car selon une tradition : « La foi se compose de 70 branches. La plus élevée est l’attestation : « Il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu » et la partie la plus basse est le fait de retirer du chemin ce qui peut nuire à autrui. Et la pudeur fait également partie de la foi. »[88] Cette tradition révèle que l’acte physique fait partie de la foi car retirer un obstacle d’un chemin est la partie la plus basse de cette dernière. Ainsi, la foi augmente par les obéissances et diminuent par les désobéissances puisque un verset énonce : « Quant aux croyants, elle (la sourate) fait certes croître leur foi et ils s’en réjouissent. »[89] En somme, les gens de la faction victorieuse n’excommunient personne à la légère tant que la preuve de la mécréance ne s’est pas vérifiée sur l’individu mais ils soutiennent toutefois la parole du Cheikh Abdel Wahab qui a dit : « Toute personne qui dit l’attestation sans savoir sa signification et sans vivre ou agir selon elle n’est pas musulman. » [90]En effet, Allah a dit :« Ils seront voués à un terrible châtiment pour avoir préféré la vie d’ici-bas à celle de l’au-delà, car Dieu ne dirige pas les mécréants »[91]



Conclusion



Nous avons dans cet écrit résumer les principaux points de divergence doctrinale qui ont divisé la communauté musulmane sans mentionner les mouvances associées afin de montrer la voie juste de la faction victorieuse qui en tout temps luttera pour le triomphe de la vérité. En effet, les différents points traités dans cet écrit sont à l’origine de l’émergence de sectes célèbres comme le mu’tazilisme, le chiisme, le kharidjisme, le mourdjisme qui fragmentèrent la communauté musulmane en raison de leur promotion de doctrines fausses. Je pense qu’aujourd’hui n’est que le reflet d’hier et que déstabiliser les assises des sectes passées nous permettra de combattre les sectes de demain car les sectes mentionnées en haut constituent les mères des différentes familles de sectes. Ibn Moubarak mentionnait : « L’origine de l’innovation est quatre : les rawafides, les khawaridj, les qadarites et les mourdjites. » Le prophète avait raison de montrer du doigt l’Iraq en disant : « De là-bas sortira les cornes de Satan ! »[92] Dans une autre tradition : « La fitna sortira de là-bas ! » En effet, c’est l’Iraq qui fut le berceau de toutes les sectes susmentionnées. C’est pourquoi Ali disait : « Les gens d’Iraq sont les gens du Chirk et du Nifaq[93] » L’étude de cette présente lettre présente un intérêt fondamentale pour celui qui désire suivre la voie juste surtout en France qui comptent un nombre incalculable de sectes et penseurs libres. Nous demandons pour finir à Dieu de nous guider vers Lui et de nous unir en Lui. Nous louons le Seigneur des mondes et souhaitons la bénédiction divine sur son ultime prophète, sa famille et l’ensemble de ses compagnons.



Oua bilahi ta’ala taoufiq

Mahdy Ibn Salah

 


[1] Acte d’unifier la divinité de Dieu

[2] C61/9

[3] Boukhari

[4] C3/103

[5] Ahmed, Abou Daoud

[6] C2/286

[7] C30/31-32

[8] C42/21

[9] C4/59

[10] C4/65

[11] C4/80

[12] C24/63

[13] C21/45

[14] C53/3-4

[15] C16/64

[16] C16/44

[17] P. 691

[18] C16/43

[19] Boukhari

[20] C33/72

[21] C39/18

[22] C24/51

[23] C8/29

[24] C57/10

[25] Boukhari

[26] C45/23

[27] C10/100

[28] 42/11

[29] C35/10

[30] C3/55

[31] C16/15

[32] C4/158

[33] C70/4

[34] C32/5

[35] C16/50

[36] C7/54, 10/3, 25/59, 32/32, 57/4

[37] C20/5

[38] C40/36-37

[39] C41/42

[40] C6/114

[41] C38/75

[42] Abou Daoud, Ahmed

[43] Boukhari

[44] Moslim

[45] Moslim

[46] Boukhari, Moslim, Ibn Maja, Ahmad

[47] Boukhari, Moslim, Ibn Maja

[48] Boukhari

[49] Malek, Tirmidhi

[50] Boukhari, Moslim

[51] Boukhari, Moslim

[52] Boukhari, Moslim

[53] Boukhari, Moslim

[54] Moslim

[55] Moslim

[56] Moslim, Tirmidhi

[57] C3/7

[58] C39/62

[59] C43/3

[60] C74/25

[61] C21/63

[62] C40/16

[63] C20/12

[64] C18/109

[65] C’est le cas de Moise qui discuta avec Adam sur le sujet du destin

[66] C37/96

[67] Moslim

[68] Nasikh al Tawarikh, Tome 3, p590

[69] C9/83

[70] C48/16

[71] C9/100

[72] C59/8-10

[73] C48/29

[74] C49/9

[75] C48/29

[76] Traité de droit public, Ibn Taymiyya, p130, 131

[77] C4/59

[78] Minhag Noubouya

[79] C13/11

[80] C24/40

[81] Boukhari

[82] Boukhari

[83] Majmouh al Fatawa T2L3P148

[84] C4/115

[85] C4/150-151

[86] Tafsir 2/156

[87] C17/15,Les péchés capitaux

[88] Boukhari

[89] C9/124

[90] Adurrar as Soniya535/2

[91] C16/107-108

[92] Boukhari

[93] De l’associationnisme et de l’hypocrisie

 

People in this conversation

  • wa ahleikoum salam, il est évident que tout système qui ne prône pas la discipline et le respect de la hiérarchie est voué à la perte! C'est pourquoi, l'avenir de la oumma se fera avec des personnes éduquées spirituellement et non des personnes anarchiques intérieurement qui par le groupe cherchent seulement à briller individuellement!

    about 8 years ago
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  • Suite: la question de savoir si une éducation microcosmique sur le modèle horizontal, en rejetant systématiquement le modèle pyramidal (quelqu'en soient ses inconvénients) ne serait pas une balle qu'on se tire dans le pieds en tant qu'éducateurs, avec le risque de former des générations futures refusant de plier son égo pour laisser gouverner un Califat. Cette question de l'éducation des enfants et sur la forme qu'elle doit prendre m'inquiète au plus haut point car toutes les tendances actuelles vont dans les méthodes dites gagnants-gagnants, au détriment de la hiérarchie et de la discipline. Qu'en pensez-vous?

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  • Salma alikoum Akhy,
    Tu as cité dans la 1ère partie de l'article que le modèle islamique gouvernemental est le système pyramidal. En effet, ce système se retrouve dans tous les microcosmes de la société ( notamment dans le couple, et dans les rapports enfants/parents par exemple). Or aujourd'hui, en France, on critique énormément ce système vertical car celui-ci ne garantirait pas les droits des subalternes. Beaucoup de regroupements musulmans défendent un système horizontal dans l'organisation même d'une association, et même dans la méthode éducative par rapport aux enfants. Or, je suis sceptique quant à la pratique de ce système horizontal car il ne fait qu'exacerber les égos, sans possibilité de discipline dans les moments de crise. On vante souvent les modèles éducatifs type gagnant-gagnant sans prendre en considération le statut des interlocuteurs (exemple: père et enfant). Loin de moi la volonté de défendre les systèmes despotiques, je me pose juste

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