Salam 3aleikoum, mes frères et sœurs,
Dans le prolongement de ma précédente lettre j’aimerais apporter un enseignement supplémentaire à propos du mois de Ramadan. A la base, ce mois doit être un mois d’accentuation de bonnes actions et non un mois de l’exclusivité des bonnes actions.
En effet, beaucoup de musulmans ne pratiquent ou n’accentuent leur pratique que durant ce mois à l’exception du reste de l’année comme si l’adoration ne se limitait qu’à ce dernier. En réalité, ces musulmans n’ont pas compris le principe même de l’adoration ! L’adoration consiste à faire ce qu’Allah aime que l’on fasse et pour cela Allah nous a défini et limité des moments et des espaces afin que sa volonté ait une forme !
Or, le but de cette définition consiste à accentuer ou à servir de point de repère pour ce qui externe à ces moments privilégiés car l’adoration nous lui devons à tous les moments de notre existence. Aussi, celui qui pratique que durant ces moments à l’exception des autres tombent manifestement dans l’un des pièges de Satan qui aspire à faire de la religion un ensemble d’agissements relégués au second plan de l’existence, à savoir : une culture ! C’est dans ce sens que le Cheikh Ibn Baz a dit : « Jamais ne réussira un peuple qui ne connait Allah que durant le Ramadan ! »
C’est pourquoi le musulman doit travailler à se compléter, et ce, pas uniquement durant ce mois béni mais durant toute l’année, tout en sachant qu’il ne pourra prendre de bonnes marques que durant ce dernier !
Et quand je parle de l’homme complet je parle de l’homme qui réussit aux différentes dimensions qui composent l’être, à savoir :
- L’intellect
- Le spirituel
- Le relationnel
- Le matériel
- Le physique
Si la communauté musulmane compte beaucoup de « bons à rien » c’est une chose, mais hélas fort est de constater qu’elle contient aussi beaucoup de parasites ! Un parasite c’est quelqu’un qui produit dans le négatif c’est-à-dire qu’il produit un savoir qui détériore, il génère des ténèbres par ses péchés à outrance qui démotivent et divisent, il relaie la négativité par des liens toxiques qu’il entretient avec des hypocrites ou des ennemis, il est source de gaspillage et de faillite, et enfin il provoque de la fatigue et de la torpeur…
Si j’écris sur le sujet, c’est pour préparer la prochaine organisation que je compte mettre en place, où les parasites et les bons à rien n’auront pas leur place, sauf ceux qui aspirent à se réformer sincèrement ! En effet, il est intolérable que les musulmans soient devenus des gens qui veulent uniquement recevoir sans jamais donner ! Dorénavant, ceux qui voudront intégrer notre prochaine équipe devront être en mesure de répondre à une simple question : Qu’est-ce qui tu peux apporter au groupe ?
Là, encore j’aimerais casser le préjuger qui veut que dans la conscience du « bon à rien » la compétence est quelque chose d’inné ! Tout le monde peut devenir compétent, à la condition que l’homme se forme ! C’est un principe qui a fait la réussite de l’occident, et qui est pourtant si logique, et si accessible !
Comment peut-on accepter qu’un musulman qui normalement doit exceller dans les différentes dimensions de l’être puisse rien produire de positif durant les 24H de sa journée ?!? Il parle de Oumma, use du discours des grands, alors qu’il n’apporte rien de positif pour sa pauvre personne ?!?
Le but de cet article n’est pas de faire du « sélectionnisme » car il fait partie de la sunna que de composer avec tout le monde, et ce, même avec les hypocrites ! Cependant, pour éviter la corruption de la structure globale, il faudra que tous les membres soient placés selon leur nature, de sorte à transformer les inconvénients des uns en avantages pour les autres, d’où la nécessité d’imposer les valeurs de l’humilité et de la discipline, sans lesquelles aucune adhésion ne peut être admise, car le fléau d’une organisation se trouve, effectivement, dans l’orgueil et l’illusion de ses membres qui aspirent au leadership ou à des postes clés alors qu’ils ne les méritent pas !
Au final, le but ici n’est pas de contribuer à la perte de la confiance en soi car un « bon à rien » dans la solitude peut devenir « bon à quelque chose » quand il est guidé et orienté par un bon leader ! C’est d’ailleurs le but des leaders que de permettre à une personne improductive par elle-même de le devenir grâce à une ambiance lumineuse !
C’est aussi, par cette voie, que nous pouvons dissocier le « bon à rien » qui peut devenir spécialiste, du parasite qui peut posséder des compétences individuelles non négligeable mais dont la nuisance corruptive liée à une laideur spirituelle peut être supérieure à son apport positif au sein du groupe !
A toutes les personnes qui veulent s’engager au service de la Oumma, profitez de ce mois béni pour vous compléter individuellement, de sorte que vous puissiez répondre positivement à la question qui vous sera posée prochainement si vous ambitionnez de vous engager : que peux-tu apporter à la communauté ?
Je ne manquerais pas de vous la poser, si vous aspirez rejoindre notre équipe…
Mahdy Ibn Salah