Bonjour. je m'appelle aurore. J'ai beaucoup aimé votre vidéo sur la schizophrénie. Je suis métisse j'ai beaucoup souffert de la schizophrenie de ma mère (europeenne). Après une lutte du coeur et du corps intense, j'ai réussi à m'extraire de cet environnement malsain et destructeur, mais NON sans devoir affronter le démon réel qui est en elle. nous ne sommes pas musulmanes. mon amie musulmane m'a conseillé de parler à mes tantes de toute urgence car elle criait à travers les fenetres pour m'insulter, parle avec des démons, elle est dans sa bulle hallucinatoire et elle le sait. je l'ai emmené en vacances en espérant qu'elle sorte de sa bulle (depuis qu'elle est petite elle est "bizarre", se moque de l'amour, des religions)mais ce fut pire que tout et surtout pour moi : elle piquait des crises de paranoia, elle voyait des choses dans sa tete, perso je n'ai pas eu droit a "bon anniversaire de tes 26ans" et elle m'insultait devant les gens qui finissaient par croire que j'etais un monstre. elle na jamais vecu avec personne a part moi elle a TOUJOURS de très mauvaises intentions envers moi (et bcp de jalousie) et veut toujours me prendre de l'argent d'une facon ou d une autre, chantage, pseudo "gentillesse". elle na ni ami, ni amour, ni respect pour elle ou les autres. je resume enormement.ma question : je ne l'aime pas (elle n'a jamais été maternelle au contraire), que dois je faire? la laisser car après toutes ces années sans foi en rien, à 56ans, c'est dur. (ps sa mere a alzeihmer, et ses 7 soeurs sont presque toutes schizo) ou vous auriez des idées, sachant qu'elle ne veut pas changer, et qu'un démon vit en elle. merci d'avoir pris le temps de me lire. Aurore
Bonjour, okhty al 'aziza,
La thérapie musulmane peut traiter tous les patients, et ce, quelque soit leur religion car la souffrance n’a effectivement pas d’étiquette ! Nous sommes tous égaux face à la douleur quand on l’éprouve.
C’est pourquoi, nous nous ouvrons aux musulmans comme aux non musulmans dans nos thérapies, car nous considérons la thérapie justement comme un excellent pont, capable de nous réunir par notre humanité commune, et nos valeurs universelles !
Cependant, elle se distingue des autres thérapies dans la manière d’aborder le traitement car c’est ici justement que la foi intervient car pour lutter contre un adversaire invisible, il faut au préalable croire en sa présence ! Sans cette conviction, il est impossible de codifier un comportement susceptible de permettre la guérison quand c’est le démon qui alimente la maladie !
Aussi, le plus important quand on veut aider une personne, c’est avant tout de savoir si cette personne veut s’en sortir en luttant, car il est interdit en thérapie d’aider une personne malade qui ne veut pas s’en sortir !
En effet, certains malades désespérés ne sont malades que pour devenir une charge à leur entourage, et ce, quand ils sont complices de leur propre décadence ! Il faut donc faire attention aux malades qui sont malades uniquement pour rendre malades aussi leur entourage par la déstabilisation mentale !
Le démon aspire justement à faire de son sujet : un centre d’attention et quand il parvient à ce que l’attention soit focalisée sur l’un des sujets qu’il domine par la maladie alors il parvient à rendre la vie étroite à toutes les personnes de l’entourage jusqu’à la contamination spirituelle de tous !
Ainsi, concluons que la focalisation mentale sur une personne qui ne veut pas s’en sortir, puisque complice de sa propre maladie, risque de permettre notre contamination par cette dernière d’où la transmissibilité de certaines maladies mentales !
C’est pourquoi, il ne faut pas tendre la main à celui qui la saisit pour vous tirer vers lui de sorte que vous tombez avec lui ! Si l’on doit tendre la main à une personne, c’est seulement dans le cas où cette dernière la saisit pour venir vers nous !
C’est pourquoi, le plus important, aurore, c’est de savoir si votre mère veut ou pas s’en sortir ! Et pour cela, il faut s’enquérir, avant tout, de savoir : si elle possède des capacités de réflexion et de lucidité intellectuelle !
Donc, la véritable question était : pensez-vous sincèrement qu’il est utile d’aider une personne qui n’aspire pas à s’en sortir ?
La réponse et oui, uniquement si nous parvenons à planter en sa poitrine le désir de s’en sortir ! Mais là, c’est un autre débat car il faudra savoir si elle affectée par une incapacité à prendre conscience de son état, un genre d'aveuglement inconscient, le châtiment consécutif de l'aveuglement conscient de départ! A l'instar de l'ivre qui n'est pas excusable de ce qu'il peut dire ou faire durant son état d'ivresse car il était libre au départ de perdre ou de ne pas perdre sa raison en buvant...
Que Dieu vous illuminie aurore
Que Dieu vous illuminie aurore
Mahdy Ibn Salah