Salam 3aleikoum, mes frères et soeurs fillah,
Aujourd’hui j’ai envie de parler de la pastèque. Ce fruit qui regorge abondamment d’eau sucré ! En fait, si je veux parler de la pastèque, en cette période de chaleur et surtout de jeûne, c’est pour mettre en relief les bienfaits divins !
D’autant plus que cela fait trois jours que je n’ai pas gouté aux sucres, ni lents, ni rapides ! Mais aujourd’hui, par la grâce d’Allah, j’ai pu croquer dans une pastèque bien fraîche !
Cela peut vous saouler que je répète le mot pastèque mais la répétition d’un nom témoigne de la valeur de ce dernier en notre poitrine, non pas que j’aime la pastèque en elle-même, mais dans la mesure où elle constitue un moyen de nous rappeler l’Unique Bienfaiteur !
A la base, je suis quelqu’un de très simple, il m’en faut peu pour être heureux : croquer dans une pastèque fraîche quand vous étiez en manque de sucre, en manque de fraîcheur, et en manque d’eau est un bienfait immense qui nous pousse à rendre grâce à Allah, et à se dire que cette pastèque, en terme de bonheur, a plus de valeur que tout ce bas monde tellement elle tombait au bon moment !
C’est pourquoi, nous devrions prendre l’habitude de nous prosterner à chaque fois que nous sommes frappés par un bienfait !
C’est là que je suis arrivé à méditer la station spirituelle de « l’action de grâce » (al Choukr), que je considère comme étant la plus élevée des stations car selon des maîtres de la connaissance spirituelle, cité par Ibn Qayyim : « les 3 stations spirituelles de base sont l’action de grâce, la patience, et la demande de pardon ! »
En réalité, il y a un bienfait immense dans le sucre car c’est le meilleur antidépresseur. D’ailleurs, une mauvaise alimentation peut accentuer l’état dépressif ! Notre prophète parlait même de « miel » quand il voulait faire allusion aux rapports sexuels… C’est dire que le sucre est associé au bonheur et au plaisir, et la meilleure manière de lutter contre une force ou un état comme le malheur ou la peine : c’est d’appliquer la force contraire !
Dans ce sens, nous pouvons dire qu’aimer est pour le cœur, ce que le sucre est pour le corps ! Notre cœur a besoin de sucre, il a besoin d’aimer et de se sentir aimé sinon l’état dépressif peut l’envahir ! De la même manière que le corps a besoin de sucre aussi, physique ou relationnel…
Ma méditation m’a portée à nourrir une fermeté dans ma lutte contre les péchés qui veulent m’asservir car la définition même du péché et de la mécréance : c’est l’ingratitude dans le sens où celui qui pèche ne rend pas grâce à Allah dans la mesure où il utilise les bienfaits divins pour Lui désobéir et non pour Lui obéir !
Comment une simple pastèque peut-elle me mettre dans un état extatique alors que les joies de la vie d’ici-bas ne sont rien en comparaison avec celles de la vie de l’au-delà !
Comment puis-je troquer mon au-delà par des ingratitudes qui me feront souffrir après la mort quand nous ne pouvons supporter les souffrances insignifiantes de la vie d’ici-bas !
La vie est belle ! Allah nous a créé, et par son acte créateur : il nous donne l’opportunité de goûter au bonheur et aux différents sucres de l’existence !
Tâchons de faire en sorte, mon frère et ma sœur fillah, que par notre reconnaissance : nous puissions savourer davantage de sucres dans un Paradis où la vie sera éternelle en ses jouissances !
Aujourd’hui, une pastèque m’a enseigné…
Ya Rabb réunit les personnes qui s’aiment !
Mahdy Ibn Salah