Un jour que je marchais, j'aperçus un enfant qui jouait avec un ballon gonflable. Ce dernier jouait à souffler à l'intérieur afin d'augmenter son volume, et ce hélas jusqu'à ce qu'il explose en pleine figure, et que l'euphorie cède la place à la tristesse...
J'ai médité cette anecdote, et je suis arrivé à la conclusion suivante :
Tout déséquilibre au sein des éléments qui composent un ensemble provoquera la perte de ce dernier, que ce déséquilibre concerne les parties d'un individu, d'un groupe, d'une entreprise, ou d'une société.
En effet, j'ai remarqué que ce qui préoccupait beaucoup de gens, c'était souvent l'aspect matériel des choses au détriment de l'aspect spirituel, la quantité des œuvres au détriment de la qualité... Si bien, que beaucoup de groupes musulmans, par exemple, se réjouirent de leur grand nombre, d'une réjouissance temporaire évidemment, car effectivement rares sont les groupes qui n'ont pas explosé par le feu de la division !
Ainsi, l'équilibre en toute chose est fondamental ! Il ne sert à rien de grandir en nombre ou de se développer en action, si nous ne prêtons pas soin à nourrir notre intériorité. Le destin de tout gonflement d'un groupe par du vide ne mènera qu'à l'explosion ! Il y a donc des priorités à respecter...
Ainsi, l'Islam n'est pas qu'une affaire d'images, de discours ou de regroupements en nombre, qui touchent notre émotionnel, cela serait une grande erreur que de le limiter à cela ; mais c'est aussi et surtout une rationnelle et profonde spiritualité !
Notre communauté a certes besoin de théoriciens et de praticiens. Et, ces deux catégories sont indissociables, puisqu'agir sans théoriser fragilise et théoriser sans agir immobilise...
C'est pourquoi, les meilleurs de l'humanité ont toujours été des leaders capables de nourrir l'intelligence des uns ou de toucher à l'émotionnel des autres car les hommes se partagent en deux catégories : la première est plus proche des idées que des sensations, tandis que la seconde est plus proche des sensations que des idées.
Mahdy Ibn Salah