Salam alaykoum Mahdy,
Je te remercie pour ce bienfait que tu apporte à notre communauté, ton savoir est bénéfique et louable masha Allah. Je te contact afin d'être conseillé sur ma situation actuelle. Je suis issu d'une famille ou la sorcellerie est un acte naturel, qui s'est transmis part génération. Je me rappel étant petit que l'on m'accrochai autour du coup toute sorte de talisman afin de, selon eux, me protéger et me soigner de je ne sais quel mal. Mes frères et sœurs ont subi le même sort ainsi que certains autres membres de ma famille. Je subissait de ce fait énormément d'attaque de jinn la nuit, et les plaintes de ma part était repoussé par des "c'est rien c'est juste bouratat" (l'appellation d'un jinn au Maroc). Je suis aujourd'hui possédé et je pense l'être depuis ma tendre enfance. J'ai effectué 3 séances avec un raqi, le jinn ne fait que pleurer et se lamenter sur son sort, il arrête pas de répéter qu'il n'a rien à voir avec ceci et qu'il est juste un pion. Enfin bref ceci dit il ne veut pas partir, il a meme essayer de sortir pendant une séance sans y arriver, je pense que c'était plutôt une grosse mise en scène de sa part, il essayait de se victimiser comme celui qui est pris la main dans le sac et qui rétorque en pleurant qu'il n'a rien fait. J'ai décidé de faire roqia moi même, j'invoque Allah azawajal, je récite certains versets sur de l'eau, du miel, j'utilise certaines plantes prophétiques comme la graine de nigelle, la séné, le costus indien et la feuille de jujubier. Apres quelques temps je me suis aperçu que la récitation que j'effectue sur moi même me donne envie de vomir, je vomis de la salive simplement, qui coule tout seul. Le jinn se manifeste un peu. La récitation et les crachas en même temps m'épuise donc j'arrête. Le jinn n'est jamais partis. Lorsque je tombe un jour sur ta vidéo de roqia part douleur. Je me dit que le fait d'essayer ne peut être que bénéfique. Je précise que j'ai des maux de tête terriblement douloureux, je m'énerve facilement et j'entend des waswas en longueurs de journée, donc j'en déduit que le jinn se trouve dans ma tête. Je commence à appuyer sur certains endroit de ma tête, j'arrive au dessus des tempes et je ressens une grande douleurs, le jinn se manifeste me supplie d'arrêter, les crachas, un mal de tête terrible me prend. Je persiste à lui faire mal tout en supportant ma douleur. L'épuisement me prend et je tombe dans une sorte de petit coma, la douleur au niveau de la tête est insupportable, je sens des fourmillements de partout dans mon corps, le jinn bouge mes doigts en signe de manifestation, il respire à ma place et pleure, j'ai perdu le contrôle de moi même. Ma femme, en panique, a du appeler les pompiers et les voisins. Je suis un frère qui pratique la sunna hamdoulilah, j'ai fait des péchés dans ma vie et je demande pardon à Allah tout les jours. Je fait la prière depuis petit et c'est vrai qu'il y a eu des périodes ou j'ai arrêter. Je pense être un homme bon hamdoulilah. Je ne demande la guérison qu'à Allah car lui seul à ce pouvoir de guérir, mais il est aussi sage de demander des conseils aux frère de savoir, c'est pour cela que je te contact. Je patiente en attendant qu'Allah azawajal me guérisse part sa volonté mais les maux de têtes me gâche ma vie, je finis parfois à l'hôpital ou l'ont m'injecte des doses de morphine pour me soulager. J'ai essayé plusieurs traitements médical et prophétique et cela n'a eu aucun effet, je place ma confiance en Allah, je me dit que j'ai peut être oublié quelques choses, je suis peut être passé à coté de quelques choses de déterminant sans le savoir. J'attends ta reponse akhi, barak'Allaho fik.
Wa ahléik salam akhi fillah,
Sache que toute maladie possède un remède susceptible de la faire disparaître car notre prophète a dit : « Allah n’a pas fait descendre une maladie, sans avoir descendu en même temps son remède »[1] Saisis dès lors, que nombreuses sont les maladies dont les remèdes sont étroitement associés à ces dernières, de sorte que chercher le remède là où il ne se trouve pas ne fait qu’amplifier la maladie elle même. En effet, il existe deux types de maladie au niveau de la dimension spirituelle :
- Une maladie châtiment
- Une maladie épreuve
Le premier type de maladie est le fruit de nos propres agissements quand ceux-ci sont injustes. Il appartient, par conséquent, au malade de chercher les causes et la faille de la maladie dans le comportement qui l’alimente. Multiplier les roqyas sans se concentrer sur la source qui alimente le mal ne sert à rien car l’action ressemblerait à celle de celui qui se fatigue à remplir une bouteille percée !
Le second type de maladie dont la cause est externe à notre volonté découle de notre indifférence face à l’injustice environnant. Il appartient, par déduction, au malade de ne pas se voiler la face vis-à-vis de certaines réalités et il lui incombe le devoir de soit réformer, soit couper avec l’élément externe par lequel le mal s’introduit en lui, s’il tient à remédier à sa maladie.
Soulignons que les deux types de maladie ont pour cause première Allah. Le malade se doit, par conséquent, de toujours patienter au moyen de l’acceptation de l’épreuve. En effet, se plaindre, désespérer, abandonner, ou focaliser sur les causes secondes c’est-à-dire les démons par lesquels Allah nous éprouve, au point de leur octroyer des pouvoirs et des qualités qui lui reviennent de droit est une autre injustice qui empêche la guérison !
La thérapie par la douleur est une matérialisation de notre rapport avec la cause de la maladie et donc de notre niveau spirituel. Par l’évaluation de notre réaction face à la douleur nous pouvons mesurer l’emprise et l’origine la maladie. En effet, celui qui supporte la douleur en laissant celle-ci l’envahir révèle la présence de la volonté et de la capacité nécessaires à la guérison. Tandis que celui-ci qui résiste à la douleur jusqu’à craquer met en relief l’existence d’un blocage lié à une faille non cicatrisée que celle-ci soit interne ou externe. Ainsi, au moyen de la roqya par pression physique on peut savoir si la cause de la maladie est interne ou externe. En effet, quand le malade ne supporte pas la douleur, c’est que la cause de sa maladie est interne ou externe, et se situe dans ses agissements, tandis que lorsqu’il la supporte, et que le mal, malgré tout, perdure alors cela signifie que la cause est externe, indépendante de ses agissements, donc liée à une liaison.
Mahdy Ibn Salah