Wa 3aleik salam, Okhty al karima,
Il faut savoir que nous musulmans avons une manière de régler un conflit, et elle consiste à calquer notre attitude sur le comportement du prophète. Ce qui relève du privé se règle en privé et jamais ne nous devons porter au public une affaire qui relève de l’intime, qui plus est : peut parfois concerner des défauts ou des péchés accomplis dans le secret !
En effet, c’est plutôt la « race des vipères » comme Jean Baptiste les appelait qui se reconnaissent à l’action de salir en public. Nous, musulmans, nous ne salissons pas en public, et nous n’aidons pas Satan contre notre prochain, quand bien même ce dernier serait fautif ou pécheur !
Car au-delà du caractère plus ou moins vraie d’une accusation : il est interdit de répandre le déshonneur car c’est contribuer à ce que j’appelle la publicité satanique dont la vocation est de nous pousser à perdre espoir en la pureté du croyant et donc à nous méfier les uns des autres.
D’autant, plus que le litige concerne une affaire de couple et donc le jugement n’est pas possible sans l’écoute des deux parties !
Il faut arrêter de prendre les femmes comme d’éternelles victimes ! Agir de la sorte, c’est les rendre imbéciles ! Un mariage se conclue à deux, avec des clauses et des conditions qui se clarifient au début ! S’il y a non-respect de l’une de ces clauses alors elle doit agir en conséquence dès le départ mais faire durer une relation de couple pour ensuite la condamner sent l’odeur de l’hypocrisie !
Je m’explique : le syndrome de Stockholm est aussi laid que la perversité narcissique !
Il est important de mentionner le concept de la « fausse victime », ces personnes qui s’engagent en âme et conscience d’une situation, parfois avec des intentions non avouées, pour ensuite évoluer dans le non-respect de ces clauses de départ jusqu’à les condamner en se faisant passer pour une victime, manipulée et trompée alors que c’est seulement l’évolution qui confère ici le statut de victime !
En effet, une femme peut être musulmane le jour du mariage et sortir de l’islam lors du divorce et il est évident que sa vision de voir les choses va évoluer car son repère dans l’appréciation a changé ! Pour tous les non musulmans une femme est naturellement maltraitée par son époux tyrannique !
Donc, il faut s’assurer que le statut de victime soit valide car beaucoup de victimes ne sont victimes que relativement à une vengeance personnelle !
Notre jugement n’est pas le même quand on regarde avec un œil amoureux et rêveur, ce regard du début, puis quand on regarde avec un regard vengeur, celui de la séparation, car l’hypocrite se reconnait justement à la caractéristique : la fin justifie les moyens et donc pour lui : la vengeance même au moyen d’une alliance avec le diable devient permis à ses yeux !
Que dis-je ! Concernant ce sujet, il existe même des personnes qui manipulent en se laissant manipulée pour ensuite montrer du doigt et faire de gros plans sur les failles de la vraie victime que l’on veut faire passer pour un bourreau !
Au final, il faut arrêter de mélanger le « devoir de mettre en garde » avec le « désir de salir » car ceux qui se ressemblent s’assemblent et ceux qui n’ont rien à faire ensemble finiront par se séparer ! De toute façon, je pense que l’écoute de votre cœur vous permettra de conclure si vraiment c’est votre désir de sauver ou celui d’écraser qui vous porte à vouloir le dénoncer !
Pour ma part, mon conseil est simple : soyez une musulmane, une vraie, et écartez-vous de l’agissement de la race des vipères sinon une malédiction vous frappera, et cette dernière vous rendra répugnante aux cœurs des croyants véridiques !
Wa billahi ta3ala taoufiq
Mahdy Ibn Salah