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Étant praticien occasionnel de la roqya, il m'arrive souvent de toucher le cou et la tempe de certaines patientes... Et certains, parmi les milieux rigoristes, ont invoqué ces faits et gestes pour justifier ma « perversion et mon égarement». A ceux-là, je désire répondre...

 

Les « salafis » des temps modernes ressemblent étrangement aux pharisiens de l'époque de Jésus. En effet, les pharisiens étaient le parti des rigoristes de la Loi juive, les tenants d'un judaïsme « pur et authentique », qui ont vu en la prédication de Jésus un danger, en raison de son appel réformateur. Effectivement, Jésus critiquait chez ces docteurs de la Loi, le fait qu'ils axaient sur « l'accessoire au détriment de l'essentiel, sur l'apparence au détriment de l'intériorité, et sur la tradition au détriment de la Loi ! » Ils ont donc tout fait pour le taire et le faire mourir...

 

Et, en ces 3 points, nous reconnaissons les pseudo-salafis d'aujourd'hui, pour qui la pratique individuelle passe avant l'unité de la communauté, la barbe et le niqab avant le cœur et la piété, l'interdiction de la mixité avant l'obligation de la pudeur... Et j'en passe de ces exemples, qui les rapprochent des pharisiens juifs qui ont voulu mettre a mort le Prophète de Dieu !

 

Cela dit, j'ai parcouru les textes du Coran et de la Sunna, en ce qui concerne cette interdiction, sans suivre aveuglement les savants sur la question, et j'en suis arrivé à la conclusion suivante :

  • Le prophète s'est interdit de serrer la main aux femmes mais aucuns arguments ne révèlent que cette interdiction concerne toute la communauté puisque le Prophète s'était interdit aussi la viande de lézard sans pour autant que cette viande soit interdite pour l'ensemble des croyants. Le Prophète a bien utilisé dans le récit authentique le pronom personnel de la première personne : « Je ne serre pas la main aux femmes... » ce qui spécifie et particularise la sentence... Le suivre est une belle action mais n'est pas obligatoire car le prophète n'a pas utilisé, en ce qui concerne cette question, d'impératifs visant toute la communauté !
  • D'autre part, un verset du Coran mentionne à propos des ablutions sèches : « ... Ou si vous avez touché à des femmes et que vous ne trouviez pas d'eau, alors recourrez à une terre pure, et passez vous-en sur vos visages et sur vous mains. »[1] Selon Ibn Hazm qui s'appuie sur l'avis d'Ibn Mas'oud, le toucher concerne ici le « contact physique » avec la femme de manière générale, et pas le « rapport sexuel » qui est plutôt l'avis d'Ibn Abbas. Ainsi, selon les tenants du premier avis, il est légitime de se poser la question suivante : Comment Allah peut-il mentionner une juridiction de « permission » à propos du « contact avec une femme » sans précision le caractère illicite de celui-ci ! Alors qu'Allah dit dans un autre verset du Coran : « Nous avons rien omis dans le Livre ! » Or, nul part ailleurs dans le Coran, il est dit que toucher une femme est illicite...

  • Si vraiment, l'action de toucher une femme étrangère était illicite alors pourquoi son caractère illicite n'est pas évident et clair, quand Allah dit dans le Coran : « Nous vous avons certes détaillé ce qui vous est interdit. » Or, le seul argument dont disposent les tenants de l'interdiction du « contact entre un homme et une femme » est un récit qui n'est point rapporté par les recueils célèbres comme Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Ibn Maja, Nassaï, et Abou Daoud mais par Tabarani et Bayhaqi : «Mieux vaut pour l'un d'entre vous de se voir planter une aiguille en fer dans la tête que de toucher une femme qui lui est interdite. » Ce récit authentifié par Albani s'éloigne donc de l'évidence par sa localisation lointaine dans les sources scripturaires de notre religion, d'autant plus qu'il existe selon une autre version mais avec une chaîne Moursal, donc ne pouvant revendiquer autorité. M'étant attardé sur la chaîne complète de transmission du hadith cité en haut, j'ai remarqué qu'il y avait divergence sur un homme Chidad Ibn Sa'id dit Abou Talha. En effet, Ibn 'Ar'ara prétend qu'il « est faible », Ibn Hibban dit de lui « qu'il peut se tromper », Abdel Samad Ibn Abdel Warith le considère comme « faible », Al Bayhaqi dit de lui qu'il « n'est pas d'une forte certitude (laisa bi qawi) », Al Hafiz disait de lui : « Il est véridique mais peut faire des erreurs », tandis que l'imam Ahmad, Yahya Ibn Ma'in, Al Falas, Ibn Hibban, Dhahabi, Ibn Hajar l'ont rendu « fiable »... Ainsi, il y a divergence sur la sureté de cet homme, bien que la majorité penche sur sa fiabilité. En somme ce récit, ne fait donc pas l'unanimité, et c'est pourquoi nos grandes références dans le hadith ne le mentionnent pas ! Le respect s'impose donc vis-à-vis de ceux qui ne considèrent pas ce récit comme un argument solide.
  • En plus de l'équivoque en ce qui concerne la « clarté » de l'interdiction du « contact entre un homme et une femme », nous avons des récits authentiques évidents allant dans le sens contraire : « Toute servante de Médine pouvait prendre la main du messager d'Allah et l'emmener où elle le voulait »[2], « Le prophète passa un jour à l'heure de la sieste chez ma tante maternelle, Umm Hiram Bint Milhan, qui était l'épouse de 'Ubadah Ibn as Samit. Il s'endormit alors chez elle, la tête posée dans son giron, pendant qu'elle lui épouillait les cheveux. »[3]        

 

A partir de ces 4 arguments, je considère légitime et valable la Fatwa du Cheikh Qardawi en ce qui concerne la permission de « toucher une femme étrangère », à la condition de respecter le principe de nécessité. En effet, par principe, j'évite tout contact physique avec une femme étrangère, même « serrer la main », je ne le fais pas ! Cela dit, quand je ne peux pas faire autrement, ce qui arrive lorsqu'une sœur me fait défaut pour pratiquer la roqya, alors j'use de cette permission... Je souligne, toutefois, que le contact de concupiscence est strictement interdit a mes yeux, et que lorsque je touche une sœur, je le fais souvent en la présence du père, du frère ou du mari...

 

La guérison rapide, entière et définitive justifie selon moi la permission du contact par le principe de nécessité. Et la roqya se rapproche plus du domaine de la médecine que de l'adoration... Il est triste de constater que certains étroits d'esprit, aujourd'hui, s'arrêtent et focalisent sur des détails pour bafouer l'honneur d'une personne, en négligeant les essentiels de sa positivité, susceptibles de mettre sous silence ses failles...

 

Wa bilahi ta'ala taoufiq

Mahdy Ibn Salah



[1]C4/43
[2]Boukhari
[3]Boukhari, Mouslim
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