Bonjour,
J’ai lu votre réponse concernant la source du TDAH que je trouve pertinente bien que restreinte aux mauvais côtés du trouble. En tant que psycologue, avez vous un remède à ce trouble ? Où comment le soigneriez vous?
Salam,
Aborder ce sujet est intéressant car il permet de mettre en relief la différence d’approche radicale entre la psychologie occidentale et celle qui est musulmane.
Je le rappelle, car il est important de le faire, que tout psychologue même s’il est musulman ne pratique pas forcément de la psychologie islamique, car ce qui compte à ce niveau c’est l’approche de l’analyse comportementale : repose-t-elle sur le Kitab et la Sunna, ou au contraire sur des croyances en totale opposition avec nos sources scripturaires ?
N’oublions pas que même un psychologue non-musulman peut expérimenter des thérapies en se basant sur la base culturelle du patient, alors qu’il n’y apporte absolument aucune foi ! Dans ce sens, il faut faire attention à ceux qui utiliseront l’étiquette « islamique » dans leur psychologie, et ce, seulement pour agrandir le cercle de leur clientèle ! (Certaines personnes sont, en effet, sans scrupules, dans leur objectif à se faire un max d’argent)
Ainsi, la psychologie islamique repose essentiellement sur le Kitab et la Sunna, et parmi les croyances qui découlent de nos références : nous avons celle de la possession de l’homme par un djinn, c’est-à-dire en la possibilité pour un djinn de pénétrer le corps de l’homme.
Il est mentionné, dans une tradition rapportée par l’imam Ahmed, qu’un enfant possédé a été amené au prophète, et celui-ci l’a exorcisé en disant : « Sors ô ennemi d’Allah !» Et l’imam al Ach3ari, d’ajouter, à propos de la croyance des gens de la sunna et de la jama3a : « Ils disent (les gens de la sunna) que le djinn rentre dans le corps de l’épileptique. » En outre, à propos du verset du Coran suivant : « Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiendront (au jour du Jugement Dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. » (C2/275) L’imam Ibn Kathir écrit : « Ils seront ressuscités le jour de la résurrection comme un épileptique au moment où Chetan le désoriente ! » Ce qui est intéressant dans le verset précité, c’est le parallélisme qui est fait entre le Riba et la possession car il faut croire qu’il existe une possession planétaire moyennant la finance : possession à laquelle nous assistons, en notre époque, et qui poussent les états et les personnes influentes à l’échelle internationale à se soumettre à la politique génocidaire américano-sioniste : c’est-à-dire à la justifier par l’action de salir ses victimes et ses cibles (particulièrement les musulmans révolutionnaires), et ce, moyennant la déformation et le mensonge…
Et pour finir, Abdellah, le fils de l’imam Ahmed, interrogea son père de la sorte : « Il y a des gens qui prétendent que le djinn ne peut pas pénétrer le corps de l’homme ! » Et, l’imam de riposter : « Ô mon fils ! Ce sont des menteurs : c’est lui même (le diable) qui parle par leur bouche ! »
Ainsi, juste avec cette croyance vous pouvez faire un gros tri et zapper toute cette clique de pseudo-psychologues qui pensent pouvoir résoudre des problèmes comportementaux, en excluant totalement, la possibilité que l’une des causes de la désorientation d’un patient puisse être la présence d’une entité externe en lui… Dans ce sens, il faut faire attention, à ceux qui en vidant votre porte-feuille peuvent ajouter des problèmes à vos problèmes car, effectivement, consulter un professionnel de la thérapie sans goûter à une amélioration quantifiable ne peut qu’accentuer le désespoir et, de surcroît, le mal-être !
Pour ce qui est du TDAH (Trouble du déficit de l’attention (avec ou sans) hyperactivité) que l’on peut reconnaître à 3 principaux symptômes :
- l’inattention ou la difficulté à se concentrer
- l’hyperactivité
- l’impulsivité
Si l’on aborde la problématique selon un angle occidentale : on va souvent s’arrêter au cerveau en localisant la cause sur un dysfonctionnement neuro-biologique, et donc en proposant des médicaments pour remédier à certaines carences.
Il est important, toutefois, de ne pas tout rejeter en bloc : les travaux des scientifiques occidentaux concernant le sujet car il est vrai, justement, qu’un axe a été établit entre l’intestin et le cerveau, à l’endroit du rapport entre le déséquilibre du microbiote intestinale et les maladies psychiatriques.
Dans ce sens, la science confirme notre méthode à l’endroit de la roqya par pression quand nous préconisons justement le massage du ventre.
Ainsi, concernant la psychiatrie occidentale : il n’y a pas de remèdes à proprement parler à l’endroit du TDAH car la cause est, chez eux, encore indéterminée ! Mais il serait intéressant de comparer les quelques thérapies qu’elle propose pour améliorer l’état du patient avec ce que la thérapie musulmane peut proposer car il est possible que des méthodes puissent effectivement converger…
Concernant la psychologie musulmane quand on s’arrête aux différents symptômes : en commençant par l’inattention c’est-à-dire la difficulté à se concentrer. Il est important de mettre en relief deux types de déconcentration :
- par la focalisation
- par l’éparpillement
En effet, j’aime à citer l’exemple du pare-brise. Si vous roulez et que vous êtes focus sur une crotte de pigeon à l’angle de votre pare-brise alors vous ne pourrez pas conduire sereinement et vous risquerez de vous mettre en danger et de provoquer un accident ! Tout le monde est capable de faire abstraction de cette crotte pour conduire mais là où l’on parle de maladie mentale c’est quand il n’est pas possible pour un individu de se défaire de penser et de focaliser sur une chose qui accapare l’esprit, et qui génère simultanément une gène pour la conscience !
Je ne sais pas pour vous, mais j’ai déjà connu ce genre de symptômes : c’est donc plus facile pour moi d’aider les gens qui en sont victimes. Je me souviens qu’une personne m’avait sollicité en 2006 pour son état où il ne parvenait pas à oublier les événements gênants de son existence qui accaparaient son esprit de manière disproportionnée comme un simple contrôle de police qui a débouché sur une amende à régler, et qui revenait sans cesse dans sa tête jusqu’à l’empêcher de vivre sereinement son instant présent, étant donné le climat anxieux généré par la focalisation sur un événement à même de produire une angoisse ponctuelle. A l’époque, il m’était impossible de comprendre complètement l’état de cet individu, et une fois que je suis passé par là : je sais la gravité de cet état et surtout comment faire pour s’en débarrasser rapidement !
Concernant, la déconcentration par l’éparpillement : et bien c’est l’autre extrême, c’est-à-dire au lieu de focaliser sur une chose précise, votre esprit est dispersé par des pleins de choses en même temps. Il est impossible de se concentrer, en effet, sur notre conduite, si l’on regarde le pare-brise dans son ensemble, et non pas à travers le pare-brise. Pareillement, j’ai déjà goûté à cet état quand en été, seul, j’ai poussé mon esprit à se concentrer sur le chant des cigales, à un degré où j’ai failli faire une crise d’angoisse tellement j’ai été envahi par ces chants qui se sont, en quelque sorte, unifiés, au point où je n’arrivais plus à avancer sereinement par la concentration sur mon avancement.
C’est facile pour un individu de gérer ces problèmes de focalisation quand il y a de la force mentale mais pour les adultes fragiles ou les enfants : c’est un autre sujet car cela va indubitablement provoquer des troubles comportementaux !
Je poursuivrais le sujet demain incha Allah et peut être un petit audio en synthèse à la fin incha Allah
Fi amani Llah
Mahdy Ibn Salah

Salam,
Merci pour votre message et pour la richesse de votre réflexion.
Je comprends et respecte profondément l’importance que vous accordez à la dimension spirituelle dans la compréhension des troubles du comportement.
Pour ma part, en tant que personne concernée par le TDAH, je crois qu’il est possible de concilier la science et la foi.
La médecine m’aide à comprendre comment mon cerveau fonctionne différemment, tandis que ma spiritualité m’apporte apaisement, sens et force intérieure pour vivre ce fonctionnement avec sérénité.
Je pense que l’âme, l’esprit et le corps sont liés, et que chaque approche — qu’elle soit médicale ou spirituelle — peut contribuer, à sa manière, à la guérison et à l’équilibre.
Je serai ravie d’échanger avec vous en privé.