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J'aimerai avant d'entamer une réponse introduire cet écrit par un petit rappel sur le comportement à adopter lors d'une divergence légitime. Je ne me suis effectivement jamais réellement et profondément penché sur cette question de la musique, et il est fort probable, par conséquent, que je ne suit pas l'opinion de la majorité en raison de mes principes de lecture des textes scripturaires. Cela dit, il est triste de constater la bassesse actuelle, au niveau intellectuel et spirituel, de certains membres de notre communauté qui jugent précipitamment leurs coreligionnaires sur la base de la singularité de quelques avis juridiques, surtout quand ceux-ci ne touchent pas aux principes de la religion et reposent sur une argumentation solide, alors qu'eux ne font en réalité que colporter les avis de certains savants par adoption émotive ou esprit partisan, sans connaître réellement les preuves de ces derniers, ce qui est interdit en soi dans la mesure où cela encourage le Taqlid (imitation aveugle) et ruine notre précieuse intelligence quand Allah dit dans le Coran: « qu'il voue au châtiment ceux qui ne raisonnent pas! »1

 

Quand j'adopte une position, orti al 'aziza, tu sauras que je suis convaincu de la droiture de celle-ci et qu'à l'instar de l'imam Chafi'i, j'accorde cependant une relative authenticité à l'opinion contraire. La règle de base en ce qui concerne la divergence est, par déduction, le respect surtout quand celle-ci est légitime et ne concerne pas les questions essentielles relatives à la doctrine. Or, la question de la musique est une question équivoque selon l'imam Chaoukani, car les tenants des deux avis opposés s'appuient sur une argumentation légale même si la majorité s'est polarisée vers celui qui préconise l'interdiction. Or, la majorité n'est pas une preuve pour moi, ni même l'opinion libre et isolé d'un compagnon ou d'un savant, ni le hadith détaché (moursal), ni le principe de précaution (sad al darair), ni le raisonnement analogique (qiyas), seuls le Coran et la Sunna explicites sont des arguments à mes yeux, et la logique par laquelle les savants opèrent une extension de leurs significations. Ainsi, la connaissance des bases de la principologie juridique (Ousoul al fiqh) est une condition pour pouvoir entrer dans ce débat! Et je préfère discuter avec des gens qui réfléchissent en suivant une méthodologie construite même s'ils sont égarés plutôt que de débattre avec des aveugles passionnés à l'étroitesse d'esprit pour qui le vrai et le faux s'équivalent!

 

En effet, selon moi l'illicite (haram) ne peut être implicite puisque Allah dit dans le Coran à propos de lui même: « Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, »2 Ainsi, l'illicite doit être évident, c'est pourquoi notre prophète ajouta dans une tradition authentique: « Le licite est clair et l'illicite est clair aussi. » Il est donc grave d'extraire de l'illicite à partir de l'implicite d'un texte scripturaire puisque cela reviendrait à dire qu'Allah a mentit quand il a dit « qu'il nous a détaillé tout ce qu'il nous a interdit! » Surtout quand il utilise la particule « qad » (قَدْ) devant un verbe au passé, impliquant en grammaire arabe la certitude de l'action exprimée par le verbe! De plus, tout comme la question des attributs équivoques par laquelle certains ont quitté la littéralité pour l'interprétation (tawil), extraire une loi sur la base de l'implicite d'un texte scripturaire, c'est risquer de faire dire à Allah ce qu'il n'a pas dit ou de sous entendre qu'il veut nous induire en erreur car prétendre que la musique est interdite sur la base de versets qui ne mentionnent pas explicitement le terme musique (al ghina), c'est indirectement prêter à Allah des ambiguïtés qui ne sont pas dignes de sa grandeur! En effet, on ne voit pas pourquoi il parlerait de « plaisants discours »3 ou de la « voix de Satan »4 pour faire allusion au chant et à la musique, sans utiliser clairement et directement les termes adéquates! Gloire à lui! Qu'Il puisse être préserver d'un tel rabaissement!

 

Tu sauras qu'il existe trois espaces selon la tradition célèbre suivante: «  Certes, ce qui est permis - halâl - est évident, et ce qui est défendu - harâm - est évident aussi. Mais, entre l’un et l’autre, il y a bien des choses équivoques, que la plupart des gens ne savent pas (distinguer). Qui se garde de l’équivoque purifie sa foi et son honneur, mais celui qui y tombe, tombe dans ce qui est défendu : il est semblable au berger qui mène ses troupeaux aux alentours d’un territoire gardé, et alors, bien vite il y fera paître. Chaque roi ne possède-t-il pas un territoire gardé ? Le champ gardé de Dieu, ce sont les choses défendues. En vérité, il y a dans le corps humain un morceau de chair qui, en bon état, permet au corps tout entier de prospérer et qui, en mauvais état, le corrompt en entier, c’est le cœur. »5 A partir de cette tradition, on peut extraire les trois espaces du droit musulman soit « le licite, l'illicite et l'équivoque. » Le licite concerne les choses permises et recommandées, l'illicite concerne, quant à lui, le domaine de l'impératif (al amr), c'est-à-dire l'endroit où Allah donne des ordres à respecter, et enfin le domaine de l'équivoque comprend les choses plus ou moins détestées de la religion laissées à la conscience de l'homme, sous l'éclairage de la science, des sages et des savants! C'est dans ce dernier domaine que se trouve la musique, selon moi, et comprends que par cet espace équivoque Allah éprouve l'homme afin de lui accorder ou pas le mérite consécutif de la maîtrise consciente de son âme bestiale. Tu es donc digne de la louange, ma soeur en Allah, si tu décides par respect de la volonté prophétique de t'éloigner de l'équivoque afin de préserver ta foi! Mais cet éloignement louable de l'équivoque ne te permet en aucun cas de déplacer, extérieurement à ta conscience, une chose de son espace associé6, en d'autres termes tu n'as pas le droit de rendre illicite une chose qu'Allah n'a pas rendu clairement illicite même si cette chose mène à des conséquence néfastes car le but n'est pas de supprimer l'obstacle mais bien de le surmonter! Ceux qui veulent par conséquent tout interdire, s'éloignent de la véritable religion par laquelle nous devons affirmer la vérité et renier la fausseté en toute volonté moyennant par conséquent l'existence nécessaire d'un espace d'épreuves! Ceux qui sont contaminés par la maladie du « haram et du la yajouz » à toutes les sauces ressemblent à ces juifs et à ces chrétiens qui adoraient leurs moines et leurs rabbins alors qu'Allah nous recommande dans le Coran: « Ô les croyants: ne déclarez pas illicites les bonnes choses qu'Allah vous a rendues licites. Et ne transgressez pas. Allah, (en vérité,) n'aime pas les transgresseurs. »7 La justesse doit être de rigueur!

 

À partir de là, la musique n'est selon moi pas illicite (haram) mais cela ne veut pas dire que nous avons un droit absolu de l'écouter. La question de la signification du terme musique (al ghina) avant de poursuivre s'impose à cet endroit présent. Pour résumer, nous dirons que la musique est un divertissement reposant sur des chants accompagnés d'instruments. Ainsi, c'est par l'étude du « fond et de la forme » que nous pouvons émettre un avis précis sur la question. Toute musique dont le fond est en opposition avec la révélation est à bannir et à interdire et ce sans discussion. Toute musique dont la forme est empruntée est aussi à bannir car la forme participe de la culture et la culture fait partie de l'identité. Le hip hop peut donc être assimilé à une religion (dine) car c'est un mode de vie, puisque l'on parle effectivement hip hop, on s'habille hip hop, on pense hip hop et ce quelques soient les endroits de la planète où l'on peut vivre! Cependant, la religion hip hop n'est pas entièrement contraire à l'islam car à l'endroit de son opposition au système, elle lui ressemble même d'où le grand nombre des conversions de rappeurs à notre noble religion... Mais la musique est un divertissement avant d'être une religion et le divertissement est une activité qui repose le corps et l'esprit. Il est essentiel car l'homme ne peut maintenir constant son effort d'où la parole du prophète à l'endroit de Hanzala: « un temps, un temps »8 c'est-à-dire un moment pour le bas monde et un autre pour l'au-delà dans la mesure où l'on doit équilibrer notre être dans sa dépense. Ainsi, le chant comme l'humour ou les sports d'équipe sont des divertissements légaux s'ils permettent l'équilibre par le repos entre deux efforts. C'est uniquement la passion qui est à bannir en réalité, c'est-à-dire le fait de tendre vers l'extrême, et ce même pour une chose permise car le fait de tendre vers un extrême nous propulse vers le contraire de la finalité du moyen. Manger octroie la forme et la santé mais trop manger peut octroyer la fatigue et la maladie. Il en va de même pour la musique et l'humour qui à l'extrême en lieu de divertir meurtrit nos cœurs et nous habille par le vêtement de l'hypocrisie. Saisis que l'on doit aspirer au juste milieu et ce même dans l'adoration! Il ne faut donc pas exagérer, et ce à tous les niveaux car « Allah ne se lasse pas de récompenser tant que nous nous lassons pas de l'adorer » selon une parole authentique de notre noble messager.

 

Pour finir, j'ai lu les arguments que tu m'as exposé et je sais que la majorité des savants sont d'avis que la musique est interdite mais je note que beaucoup de traditions en ce qui concerne ce sujet sont faibles, étranges, inventés ou discontinues. J'ai donc le droit de me poser légitimement le pourquoi de cette volonté musulmane consensuelle à vouloir interdire la musique? Est-ce par répulsion vis-à-vis de son caractère étranger, ou consécutivement à ses désastreux effets? Est-ce en raison de son caractère équivoque ou réellement de la clarté de son interdiction? Car linguistiquement parlant le terme « Ma'azif » du hadith rapporté par l'imam Boukhari qui énonce: « Il y aura à la fin des temps des gens qui rendront licite le sexe, le port de la soie, les boissons enivrantes et les « ma'azif. » » Signifie selon Ibn Taymiya et Ibn Qayyim « les instruments de musique » mais selon Qourtoubi le « chant » et l'imam Chaoukani « tous les outils de divertissement. » Ainsi, même la voix peut être assimilé à un instrument de musique car la voix est un « mizmar » et le mizmar comprend tous les instruments à vent. Faut-il interdire, à partir de là, tous les divertissements quand on sait que le prophète a permis le « douf » pour la célébration du mariage, que les 4 écoles juridiques permettent le chant avec la voix seule, et que les ansars et les gens de Médine aimaient les festivités accompagnées de chants9 et de poésies? La différence entre la psalmodie et le chant du coran repose effectivement sur la mélodie de la récitation, quand celle-ci provient du sens même du texte, c'est alors de la psalmodie légale et obligatoire mais quand celle-ci est empruntée à une culture étrangère de telle sorte que le coran est chanté comme une chanson alors c'est du chant illicite même si le fond est coranique! Il est par déduction impératif d'opérer un nuance entre « le fond et la forme » afin de maîtriser le sujet et de pouvoir interdire ce qu'il faut réellement interdire sans tomber dans l'extrémisme10 de la généralisation.

 

Ainsi, il faut croire que la conclusion qui s'impose en ce qui concerne cette question repose sur la maitrise de l'outil jurisprudentiel qu'est « l'exception » (al istisna) qui énonce qu'une règle générale peut posséder des dérogations à son accomplissement. Disons, en final pour satisfaire tout le monde que la musique est interdite à l'exception de celle qui respecte la révélation dans son fond et sa forme comme les anachid jihadiya...

 

Mahdy Ibn Salah

1C10/100

2C6/119

3C30/6

4C17/64

5Boukhari

6Les sages sont justement ceux qui se dé-standardisent par le respect de l'opinion légitime différente

7C5/87

8Moslim

9L'avis dominant chez les gens de Médine (Abdullah ibn Ja'far, Sayed Al Mousayb, 'Ata Ibn Rabah, Zouhri, al Cha'bi...) était la permission de la musique même accompagnée du lutte à l'exception toutefois de l'imam Malik qui les a contredit.

10Ibn Qoudama al Maqdissi va jusqu'à excommunier celui qui écoute régulièrement de la musique et Abou Yousouf autorise le fait de rentrer dans une maison où il y a de la musique afin de réprimander le blâmable!

People in this conversation

  • salem 3alaykum. Mahdy je sais qu'au jour d'aujourd'hui il y a beaucoup plus important que d'aborder le sujet de la musique. Cependant je viens de voir que Dedew et Al Kamali disent à sont sujet qu'il n'y a pas consensus quand à sont interdiction.
    le ghînâ' en arabe ne signifie t il pas tout simplement le chant? Par ce que le chant n'est pas illicite me semble t il? Et musique se dit mûsîqâ...?

    about 8 years ago
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  • le Prophète Muhammad qui a dit : « En vérité, ce qui est licite est clair, et ce qui est illicite est clair ; et entre deux se trouvent des choses douteuses que peu de gens connaissent. Celui qui s’éloigne des choses douteuses a certes préservé sa religion et son honneur, et celui qui tombe dans les choses douteuses, a commis l’interdit comme un berger qui mène ses bêtes autour d’un domaine défendu ; il se peut qu’à tout moment son troupeau vienne y paître.En fait, chaque roi (ou propriétaire) possède un domaine défendu et en fait, le domaine défendu d’Allah est ses interdits.[Hâhith rapporté par Boukhâri et Mouslim]

    about 12 years ago
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  • Le Prophète Mohammed (sws)a dit : « En vérité, ce qui est licite est clair, et ce qui est illicite est clair ; et entre deux se trouvent des choses douteuses que peu de gens connaissent. Celui qui s’éloigne des choses douteuses a certes préservé sa religion et son honneur, et celui qui tombe dans les choses douteuses, a commis l’interdit comme un berger qui mène ses bêtes autour d’un domaine défendu ; il se peut qu’à tout moment son troupeau vienne y paître. [Hâhith rapporté par Boukhâri et Mouslim]

    about 12 years ago
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