Un jour, une personne m’a rendu un service sans exiger, au départ, en contrepartie une indemnité. Cet individu refusait même de définir un salaire durant sa bonne action. Une fois celle-ci terminée, le voilà qui fixe lui-même la valeur de son service, de sorte que je fusse en quelque sorte contraint d’accepter. Un litige découla de cette affaire, qui à la base était sensé être plus un service pour « rendre service » que pour s’enrichir, car je ne pouvais effectivement pas tolérer d’être contraint d’accepter l’évaluation d’un travail que l’on me contraint contre toute attente de payer sans que je ne participe de cette dernière… J’ai médité cette anecdote et je suis arrivé à la conclusion suivante :
Il ne faut pas se faire avoir par ces prétendues victimes d’injustice qui se disent « rendre service », et qui une fois celui-ci achevé, exige en « contraignant » une récompense et une indemnité ! C’est même une arnaque satanique que de payer ces gens à la hauteur de leur exigence car dans ce genre d’affaire, s’il y a bien un responsable et un fautif, c’est celui qui rend service et non celui qui le reçoit !
En effet, il est obligatoire d’établir un contrat avant tout échange de services quand l’intention est intéressée c’est-à-dire que l’objectif du service vise le gain. En l’absence de ce contrat, et quand l’intention de départ est le service désintéressé alors celui qui rend service n’a pas le droit d’exiger une indemnité malgré le labeur de son effort ou la perte de ses biens car il est effectivement satanique que de revenir sur une bonne intention ou sur un don selon cette tradition : « Il n’est pas autorisé à un homme de donner quelque chose à un autre homme ou de lui faire un cadeau puis de revenir dessus sauf le père dans ce qu’il a donné à son enfant. Et l’exemple de celui qui revient sur son don ou son cadeau est comme le chien qui mange puis une fois rassasié il vomit et ensuite il mange son vomi.» [1]
Dans le cas où les deux parties se sont entendues pour que l’échange soit intéressé, c’est-à-dire que le service soit rémunéré alors la responsabilité doit être partagée, et il ne convient pas que le parti ayant rendu le service soit en position de force, du fait qu’il est le seul à avoir produit quelque chose car c’est un droit : « que de refuser une prestation après élaboration d’un devis » et personne par déduction n’a le droit de vous imposer l’acceptation d’un service. Or, celui qui rend service et exige, après l’achèvement de celui-ci, quelque chose est plus un injuste qu’une victime car c’est à partir de l’injustice qu’est la privation du droit au refus d’une prestation, qu’il a batti sa victimisation !
En conclusion, dans le cas de l’incompréhension mutuelle entre deux parties où aucun contrat ne fut défini au préalable, l’un exigeant une participation et l’autre comprenait le service rendu comme étant « gratuit ». Et bien, si les intentions n’ont pas été formulées au départ alors il appartient de trouver un terrain d’entente, afin de ne pas casser les liens, tout en plaçant ceux qui ont reçu le service en position de force car le droit de refuser une prestation passe avant celui d’exiger une récompense après un travail dont la valeur ne fut pas définie dès le départ !
Beaucoup, seront concernés par les enseignements de cette anecdote, par laquelle nous pouvons extraire des techniques de profilage car il faut effectivement « se méfier » de ceux qui ne veulent pas définir la valeur de leur travail pendant qu’ils travaillent !
Mahdy Ibn Salah
[1] Authentifié par Albani
